Dean poussa un glapissement. Harry regarda autour de lui et vit que ses livres et ses vêtements sautaient tous seuls dans la malle.
« C'est pas moi qui fais ça, cria Dean.
— Dean, calme-toi, dit Harry.
— Elle nous aide à faire nos bagages, maintenant ? »
Ron regardait partout, à droite et à gauche, en haut et en bas, comme s'il s'attendait à voir la mystérieuse magie se matérialiser sous ses yeux.
Harry grimaça.
« Il faut qu'on se dépêche. Les élèves ont eu pour consigne de partir immédiatement ; ils doivent avoir la trouille et être pressés de sortir. Le château pourrait finir par nous expulser en nous faisant voler dehors comme des insectes.
— Ne dis pas ça ! ordonna Ron. Ne lui donne pas des idées.
— Ouais. Il vaudrait mieux que je m'arrête carrément de penser. »
En disant ça, il ne put s'empêcher de penser que ça serait un miracle s'ils sortaient tous de là vivants.
Il poussa un grognement et se dépêcha de faire sa malle.
Les ennuis commencèrent deux heures plus tard ; il était presque minuit. Harry, Ron, Dean, Seamus et Neville étaient restés en arrière pour s'assurer que tous les garçons de Gryffondor avaient fait leurs valises, que personne ne manquait à l'appel et qu'ils étaient prêts à partir. Tout ça prenait bien trop de temps au goût de Harry.
La salle commune était bondée et tout le monde criait. Cela prit un certain temps à Harry pour traverser la pièce et sortir par le portrait, où il fut accueilli par un vacarme incroyable.
« Harry, les escaliers ! l'appela Hermione. »
Elle se précipita à ses côtés et le tira vers l'escalier principal. Harry se figea en le voyant. Il était complètement fou, sautant de gauche à droite, de bas en haut, connecté l'espace d'une seconde à ce couloir, la suivante à un autre. Tous les escaliers bougeaient dans tous les sens, jusqu'au rez-de-chaussée.
« Je crois... Je crois qu'ils essayent de nous aider, dit Hermione. A descendre plus vite.
— J'ai dit qu'il fallait pas qu'on panique, dit Harry en paniquant.
— TOUT LE MONDE ! ON SE CALME ! tonna la voix de Ron. »
Harry grimaça et se retourna pour le regarder. Ron se tenait près du portrait et souriait largement.
« SORTILEGE SONOROUS, expliqua-t-il, assez inutilement. MAINTENANT TOUT LE MONDE FAIT LE VŒU QUE LES ESCALIERS ARRÊTENT DE BOUGER. CONCENTREZ-VOUS !
— Comment c'est censé aider, ça ? demanda quelqu'un. »
Plusieurs voix se joignirent à lui pour dire qu'ils étaient d'accord et ne comprenaient pas. Plusieurs demandèrent à savoir ce qui se passait. Peut-être qu'ils auraient dû dire à tout le monde que souhaiter était dangereux, mais il n'y avait pas le temps, et ça risquait de les faire paniquer encore plus.
« T'OCCUPE ! tonna Ron. CONTENTEZ-VOUS DE LE FAIRE ! »
Hermione avait l'air inquiète.« Est-ce que ça sera suffisant ? Même s'ils s'arrêtent, ils pourraient repartir n'importe quand, quand on sera au milieu.
— On n'a pas le choix, Hermione. Il faut qu'on sorte, et peu importe le chemin qu'on prendra, il y aura toujours un danger. »
Dans un grondement sonore, les escaliers se connectèrent les uns aux autres et restèrent en place. Les élèves avaient l'air sous le choc.
« Viens, Hermione. »
Harry prit sa main.
« Ne bougez pas, ne bougez pas, ne bougez pas, psalmodia-t-elle en montant sur la première marche.
— CONTINUEZ DE SOUHAITER QU'ILS RESTENT IMMOBILES ! ordonna Ron. »
Ça fonctionna, même si ça prit un moment avant que les autres élèves ne suivent Harry et Hermione. Les membres de l'A.D. attrapèrent quelques bras et poussèrent certains élèves en avant et tout le monde se mit à descendre.
Ils arrivèrent au rez-de-chaussée lentement mais sûrement, et Hermione les dirigea dans un couloir sombre qui menait au grand hall. Ils avaient à peine fait quelques pas quand les torches placées sur les murs s'embrasèrent d'un coup, projetant des flammes immenses.
Les élèves se mirent à crier et plusieurs robes prirent feu ainsi que les longs cheveux d'une petite fille. Hermione fit volteface et fit instantanément disparaître tous les départs de feu.
« Franchement, s'écria-t-elle en faisant repousser les cheveux de la petite fille d'un mouvement de baguette. Le couloir est bien assez éclairé. »
A peine les mots furent-ils sortis de sa bouche que toutes les torches s'éteignirent et les laissèrent dans le noir.
« Oh, pour l'amour du ciel, grogna-t-elle en allumant sa baguette. »
Harry suivit son exemple, et de nombreux autres élèves firent de même.
Ils atteignirent le Grand Hall à la lumière de leurs baguettes. McGonagall se trouvait là, entourée de plusieurs autres professeurs. Elle vint à leur rencontre d'un pas brusque.
« On allait justement partir vous chercher. Est-ce que tout va bien ? Toutes les autres Maisons sont déjà dehors dans le parc.
— Un petit souci avec les escaliers, dit Hermione. Mais tout le monde v bien.
— COMMENT ÇA, TOUT LE MONDE EST DÉJÀ DEHORS ? LES SERDAIGLE DEVAIENT PASSER PAR LES ESCALIERS EUX AUSSI ! »
McGonagall sursauta de frayeur.
« Mr Weasley ! Qu'est-ce que vous... ?
— DESOLÉ, PROFESSEUR ! »
Ron eut l'air penaud. Il poussa un glapissement quand Hermione se retourna et pointa sa baguette vers sa gorge.
« Quietus ! siffla-t-elle.
— Putain, mal de gorge ! grimaça Ron. Mais c'est vraiment bizarre que les Serdaigle soient sortis avant nous.
— Bah, ce sont des Serdaigle, dit Hermione. Ils sont organisés et ont fait leurs bagages plus vite. »
Elle regarda les élèves qui sortaient du château avec tristesse.
« J'arrive pas à croire qu'on s'en va. Comment on va faire pour nos ASPICs ?
— T'inquiète, dit Harry. Je suis sûr que tu vas passer tous tes ASPICs avec un Optimal, Hermione. »
Elle lui lança un coup d'œil assez sardonique.
« Ouais, bon, si on était resté ici, j'aurais pu en faire le vœu et ça se serait réalisé.
— Vous n'avez franchement pas besoin de ce genre de tours, Mlle Granger, dit McGonagall. Venez, maintenant. Vos calèches vous attendent. Nous sommes les derniers. »
Elle jeta un dernier coup d'œil au château ; Harry eut l'impression que ses yeux brillaient un peu.
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Prochain chapitre vendredi. En attendant, si vous voulez changer un peu de genre, je vais poster le prochain chapitre de Paula et ses amis dans la matinée. C'est un roman érotique, donc je vous préviens, beaucoup moins d'intrigue que dans ce texte-ci – et beaucoup plus de cul, cela va sans dire.
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À vot' service - HPDM
Fanfiction\FIC TERMINÉE/ Des escaliers qui bougent tous seuls, un étudiant plongé dans un coma mystérieux, une silhouette sinistre qui rôde près de la Salle Commune de Poufsouffle... Cette année qui devait être de tout repos s'annonce plus mouvementée que pr...