∞18∞

2K 109 327
                                    

Point de vue Ken

La voiture nous dépose en bas de mon immeuble. Justine reste silencieuse, comme tout le long du trajet. J'ai vu qu'elle réfléchissait. A quoi, j'en sais rien, j'espère juste pas un mauvais bail.

- Après toi...

Je la laisse passer devant, et je l'observe marcher, remonter le couloir pour arriver aux escaliers. Ce corps, de pile comme de face, met à mal mon envie de me tenir à carreau. Mais cette fameuse torgnole, j'ai bien envie de saisir le risque de me la prendre si elle n'a pas envie de moi ce soir.

C'est pas exclu, j'en suis conscient. Mais j'ai trop l'amour du risque pour ne pas me lancer.

---

Je la rattrape, saisis sa hanche et la fais pivoter vers moi. Au dernier moment, je me mets à espérer qu'elle se pète pas la gueule avec ses talons. Mais elle gère, et je respire.

Mais mon souffle se retrouve très vite coupé quand je me mets à l'embrasser avidement. Chaque coup donné par ma langue contre la sienne provoque une hausse violente de l'oxygène dans mes poumons.

Et la sensation brûlante opérée par ses deux mains venant se réfugier sous mon tee-shirt ravive une flamme que je pensais avoir perdue. L'oxygène de mes baisers alimente la flamme, je la sens grandir, occuper toute mon âme.

Ouah, faut que je me calme. On s'embrasse juste. Et si elle arrive à créer ce brasier en moi juste en répondant à mes baisers sur une marche d'escalier, en équilibre un peu, je serais dans quel état au moment où je sentirais son corps nu, sous le mien. Bien calé dans mon super plumard ?

Je dois pas brûler les étapes. Je peux me tromper. Elle n'a peut-être qu'une simple envie de baisers.

- C'est quand que tu te décides à m'amener jusque chez toi ? On va pas squatter indéfiniment la cage d'escalier.

- T'as raison. Allons-y.

Les jambes flageolantes, je grimpe les escaliers, retenant de ma main moite celle de Justine. Devant ma porte, elle s'impatiente alors que je galère à ouvrir le loquet. Mes mains tremblent, et c'est pas évident pour glisser la clé dans le trou de la serrure.

Une fois que j'y arrive, je m'entends soupirer un « yes » de soulagement. J'ouvre la porte, pénètre dans l'entrée, Justine sur mes pas. Et je me sens très vite plaqué contre la porte, qui claque dans un grand bruit sourd. Elle ôte ma casquette, et vient glisser ses doigts dans ma chevelure qu'elle froisse dans un geste abrupt.

Je tente de calmer le jeu, en adoucissant mes baisers, et entourant son bassin de mes bras. Je me décolle de la porte, et la pousse doucement vers mon salon. Elle descend d'un étage, j'entends ses pompes s'éclater contre le parquet de l'entrée.

Je la dirige, un peu à l'aveugle, jusqu'au canapé du salon. Bien moins confortable que le sien.

- On peut nexter l'étape du salon, et aller directement dans ta chambre ?

Elle a la dalle, ou quoi ? Je suis étonné par son envie gourmande et impatiente de moi.

- Comme tu veux, je souffle dans le creux de son cou que je mordille doucement.

Je la soulève, et retiens son cul de mes mains. Je vais jusqu'à ma chambre et la dépose délicatement sur mon lit. Celui qu'elle kiffe tant.

Je m'allonge contre elle, et retrousse le bas de sa robe, vers le haut. Ma main se glisse sous le tissu soyeux, et effleure la peau, presque tendue de son ventre. Mes lèvres ne se décident pas à quitter les siennes. Ces baisers sont beaucoup trop bons pour me résigner à les stopper. Ses deux bras passent sous mes aisselles, et je sens deux mains saisir le bas de mon haut qu'elle entreprend violemment de me retirer. Je l'aide en me décollant un peu d'elle. J'ai un genou calé entre ses cuisses. Elle se relève pour m'ôter complètement mon pull.

RenaissanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant