te dire enfin que je t'aime

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Je ne sens plus rien.

Ma vue se brouille et s'embrouille.

Parce que cette nouvelle a détruit mes rêves.

Parce que je suis seul et aveugle.

Parce que je fondais dans un crépitement d'illusion.

Parce que tout n'était que songes et rêves.

Parce que j'y aie tellement cru que désormais mes ailes ne battent plus

Parce que je l'aie toujours su, et que désormais je ne le connaîtrais plus.

Parce que mon monde s'est écroulé lorsqu'ils me l'ont annoncé.

Parce que je ne suis pas tombé amoureux de toi, non je me suis fracassé la gueule d'amour.

Parce que j'ai bu le filtre de tes paroles, parce que je me suis gavé de tes rires, et parce que j'arrosais mes pensées de ton sourire.

Parce que je m'enivrais  de rêves, d'hallucinations, et parce que tu ne m'as jamais offert ton attention.

Parce que je me suis bercé d'illusions je me sens désormais noué à la réalité.

Mais je ne veux pas.

Parce que je veux continuer à nous voir tous les deux, ensemble, danser dans les eaux de nos rêves.

Faire un arrêt au fond de l'Atlantide et vivre sous la lumière de ton sourire.

Parce que j'ai toujours voulu que tu me vois, que tu vois à quel point je suis près à tout pour ne jamais te sentir défaillir.

Mais maintenant que je te vois entièrement j'ai peur de ne jamais pouvoir reculer tous ces moments dans les puits de ma mémoire. Oublier. Inachever. Enchevetrer.

Parce que je voudrais te donner mon âme.
Que tu saches que sans toi,
Je me perds,
Entre les gens, et je me glisse
Entre les ombres.

Mais désormais j'aimerai te donner mon coeur.

Parce que si tu partais je n'en verrais tous simplement plus l'utilité.

Parce que j'aimerai t'offrir ma santé et tout ce qui pourrait te sauver.

Parce que même si tu ignores ma présence je ne pourrais pas subir ton absence.

Et parce que je ne veux jamais voir s'éteindre cette flamme dans tes yeux.

Cette façon que tu avais de regarder les choses qui t'entouraient, cette façon de regarder les choses que tu aimais.

Parce que je ne veux pas te voir perdre espoir en un « après ».

Parce que j'aimerai que tu te battes, pour pouvoir enfin t'avouer ce qui me vrille les intestins lorsque je t'aperçois.

Parce que j'aimerai pouvoir t'emmener voler dans les couleurs d'un monde meilleur.

Parce que je voudrais t'offrir tous les jours une raison d'explorer les futurs horizons de notre ascension.

Parce que tu as attaqué mon cœur si profondément que je ne veux plus que tu en parte.
Parce que je t'aime trop pour un jour te remplacer.
Parce que je ne veux pas t'oublier, vie.

Vie pour ce que l'avenir te donnera.
Vie pour observer les aurores boréales qui volent contre les parois de mon âme.

Vie pour une suite.

Vie pour me laisser la chance de t'aborder et de te dire enfin que je t'aime.

Plus que je ne peux aimer le soleil et la lune.

Plus que je ne peux aimer les œillets et les dunes.

S'il te plaît laisse moi être digne de me faire aimer de toi, parce que je suis plus fou de ton être qu'un chercheur en quête d'un nouveau monde.

Parce que je veux te savoir dans mes bras et pas dans mes rêves.

Parce que je veux que tu ris et souris pour sentir à nouveau ce soleil fleurir les pensées de mon âme.

Cette même âme qui martèle contre les parois de mes lèvres pour te crier :

« Je t'aime »



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Musique : Birdy - Skinny Love

TEXTE - Le vent du printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant