matin

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On aimait y croire.
Qu'une nuit on partirait.
Toi et moi, loin trop loin.
On fuirait cette pénible danse.
Celle qui nous fait tourner

Tourner,
Tourner.
Pour finir,

À     plas     ventre    sur    le   parquet.

Oui, parce que nous on savait pas danser. On se marchait sur les pieds, on connaissait pas les pas.

Mais on rêvait bien par contre. Et tous les deux on s'est envoyé sur la lune mille fois avant de se réveiller. Parce que la haut pas besoin d'avoir les pieds sur terre, on s'emmêlait pas les pinceaux.

Une nuit, les étoiles semblaient nous inviter, elles étaient si proches qu'on s'était relevé, la main tendue. On les touchait presque. Ouais.

P
r
e
s
q
u
e

Mais le jour s'est levé.
Le rêve a disparu. On s'est cassé la gueule avec lui. Et comme toujours, on s'est retrouvé, à plat ventre sur le parquet.

TEXTE - Le vent du printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant