Oh, belle belle pilule rose,
De mon monde, tu efface toutes choses.
Toi ma chère amie,
Avec qui je m'oublie.
Je t'ai rencontré, un beau jour enneigé,
Entre les hommes affalés autour d'une tablée,
Et je t'ai embrassé, mais pardonne moi,
Mes lèvres étaient sèches à cause du froid.
Ensemble nous avons vécu,
Un jour ou une nuit je ne sais plus,
Mais tu m'as fais danser, moi et
Le trou qui en moi c'était creusé,
Oh, belle belle pilule rose,
De mon monde, tu efface toutes choses.
Toi ma chère amie,
Avec qui je m'oublie.
Je t'ai retrouvé, un soir d'été,
Les autres n'étaient qu'occupés à parler,
Mais moi, je te regardais, dans ma paume
Tu gisais. Comme un homme qui demandait l'aumône,
Et qui enfin avait retrouvé de quoi le nourrir,
Je me suis senti disparaître, dans le dessin
Que creusait ta forme sphérique. Et fuir,
Ne m'a plus traversé l'esprit, car enfin
Lorsque je t'ai embrassé, oh, ma douce,
Je ne me suis plus cogné aux secousses.
Oh, belle belle pilule rose,
De mon monde, tu efface toutes choses.
Toi ma chère amie,
Avec qui je m'oublie.
Voilà des années que je ne te vois plus,
Et pour tout te dire, au début,
J'ai cru mourir sous l'assaut de ton absence,
Mais après tout ce temps sans ta présence,
La vie m'a offerte une seconde chance,
Et après avoir arrêté de te chercher,
Je l'ai saisie sans prudence,
Car elle m'a permise de me retrouver.
Oh, belle belle pilule rose,
De mon monde, tu effaçais toutes choses.
Toi ancienne amie,
Sans toi je suis parti.
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TEXTE - Le vent du printemps
PoetryRien que des mots, qui se brisent, s'éventrent, soufflent et s'éparpillent. Des songes; des mélanges fait d'ange et d'ombres lointaines. Et puis un rêve passe quelques fois, Ou une voix, qui revendique sa mélodie, son cri. C'est le naufrage des étoi...
