chut(e)

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Je ne l'avais pas entendue
Ce violent supplice qui m'était destiné
Près de toi je ne sentais plus
Le monde qui me frappaient
J'avais entrepris les plaines et la nue
Mais j'étais épris d'un orage qui tue.

J'avais le bandeau des amoureux,
Contre l'œil qui ne veut pas voir
Et la douce musique des passionnés
Pour l'oreille qui ne cherche à écouter.
J'avais la main sur le cœur battant
Sans savoir qu'il avait mal depuis longtemps.

Et tes mots, prisonniers d'une grille,
Ne cherchaient plus à dire la vérité,
J'ai suivie tes battements,
L'allure de ton envole,
Mais tu ne te retournais pas
Pour voir si j'avais aussi quitté le sol.

J'aurai aimé sentir que tu n'allais pas m'aimer,
Ne pas siéger sous ton manteau,
Voir le bon et le beau s'envoler,
Percer l'horizon, prendre le prochain bateau.
Tu étais mon bourreau, la main de mes maux,
Mais j'étais borgne, pris d'amour.

Je ne voyais que ton sourire nue,
Ta main caressante, ta voix, une harpe,
Qui jouait avec les cordes de mon cœur,
La couleur scintillante de tes yeux.
Les dernières lumières avant de croiser
La foudre qui m'a tué.

La bombe que tu étais.

TEXTE - Le vent du printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant