J'me rappelle de tout.
Dans les moindres détails.J'me rappelle de ta façon de m'regarder quand je disais une connerie juste pour te faire sourire. J'me rappelle de ta manière de danser. J'me rappelle de tes yeux, de la chaleur de ta peau. J'me rappelle de ton rire qui liait mon cœur au tien.
J'me rappelle de toutes les étoiles qu'on a contemplé ensemble. De toutes celles qu'on a vu briller, de ce cocon céleste qui semblait porter un monde silencieux. Oui, nous portions un monde sourd, et je chuchotai des rêves dans le creux de ton cou.
Mais j'me rappelle que ces nuits ne duraient pas. J'me rappelle lorsque t'allais mal, de tes yeux rouges et de la souffrance qui j'y lisais.
J'me rappelle aussi malheureusement que c'était d'ma faute si t'allais mal. Et que dès l'aube c'était ma noirceur qui faisait disparaître ton sourire. Putain, j'pourrai jamais m'le pardonner. De savoir qu'à cause de mes conneries, tu t'es éloignée de moi.
Mais merde t'as tellement eu raison de partir.
Parce que même si on était heureux, j'finissais toujours par tout faire foirer.Parce que même si j'me suis jamais senti aussi vivant que lorsque j'étais avec toi j'supportais plus d'être la cause de ton malheur.
Moi tout ce que j'voulais c'était te rendre heureuse, c'était d'être ce gars pour toi, celui qui t'offre des fleurs sans aucune raison, qui te fera voler en haut des buildings pour voir le soleil s'éteindre, qui t'donnera tout le bonheur et l'amour que tu mérites.J'avais d'l'amour à te donner ça c'est sûr, mais ça suffisait pas. Parce que malgré mon amour pour toi dès le petit matin j'étegnais nos étoiles .
Putain quel con, quel con.
Et c'est lorsque je passe devant le petit café où on a bu notre premier verre que j'me rappelle.
Lorsque je vais sur la plage pour observer les écumes de mer s'écraser sur le sable, que je pense que t'avais beau revenir toi aussi tu finissais toujours par te retirer pour t'éloigner d'moi.
C'est lorsque j'te vois avec tes amis sur le port et que nos regards se croisent que j'me dis que j'ai tout foutu en l'air.
Tu t'es donnée toutes les excuses du monde pour me pardonner et revenir me trouver. Parce que lorsqu'on se quittait ça durait pas. Parce qu'on s'aimait trop putain.
On s'aimait tellement qu'on pouvait pas vivre l'un sans l'autre. Comme le jour et la nuit, on voulait se rejoindre en sachant qu'on était pas fait pour être ensemble. Tu étais ce soleil, qui brillait loin, trop loin de moi, et moi j'étais le néant qui s'effacait pour te laisser rayonner. Mais au levé du jour, on s'abandonnait.
J'me rappelle avoir pu te serrer dans mes bras, avoir embrassé ta bouche un million de fois et t'avoir fait l'amour comme un fou.
Parce que j'étais fou d'toi. J'étais fou de ton être tout entier.Tu étais la personne la plus extraordinaire que je connaisse.
Tu t'foutais de tout et de l'avis de tout le monde. Tu vivais comme tu l'entendais et tu voyais toujours les choses différemment.T'avais cette beauté qu'on discerne pas au premier coup d'œil mais qui s'dévoile à chaque regard.
Tu m'impressionnais et me passionnais.
Chaque jour j'te découvrais un peu plus. Je pensais t'avoir brisée, mais à l'inverse tu me montrais ces morceaux de toi, ces éclats de lumière qui fleurissaient de tes fêlures. Chaque nuit je pensais tes maux d'un baiser, d'une caresse, d'un "je t'aime".Oui on se faisait du mal l'un comme l'autre, et pourtant le beau, le bien, le goût du bonheur se parsemait autour de nous dès que nos yeux se retrouvaient, dès que nos bras s'entouraient, dès que nos corps s'enlisaient.
J'aimais être avec toi, te sentir entre mes bras, respirer ton odeur, j'aimais tes yeux, ta bouche, ton nez, ton ventre, tes seins, tes mains.
J'aimais la douceur de tes cheveux et la détermination dans tes yeux.
J'aimais sentir tes mains sur moi, dans mes cheveux et sur ma peau.Te sentir si près de moi qu'j'avais l'impression qu'on faisait qu'un.
Mais ce dont j'me rappelle pas c'est pourquoi j'ai jamais pu t'avouer l'amour éternel que j'te portais.
J'regrette toutes les occasions ou je t'ai pas dis à quel point j't'aimais.
J'regrette chaque moment ou tu souriais pas.
J'regrette chaque fois que j'te sentais t'éloigner de moi et où j'ai rien fait.
Parce que j'suis qu'un con qui a jamais pris conscience d'la chance qu'il avait.Parce que t'es la femme la plus parfaite qui existe.
Parce que tu me rendais heureux et amoureux.
Parce que j'aurai pu passer ma vie a tes côtés sans jamais me lasser de toi.
Parce que t'étais unique, t'étais cette personne qu'on ne veut jamais oublier ou perdre.
Celle qui nous rendait meilleur et qui nous acceptait comme on était, celle qui supportait nos galères comme si c'était les siennes, celle qui faisait tout pour voir la joie dans vos yeux.Parce que t'étais la plus belle âme que j'ai jamais connu j'me rend compte de ta valeur seulement parce que j'tai perdue.
J'me rappelle de ta voix. Douce comme du velours. Celle qui vous murmure.
« Dors mon amour, je serai toujours là demain, sers moi fort, on se retrouve au petit matin »
Sauf que tu ne seras plus jamais là. Et même si je t'ai serré aussi fort que je le pouvais, tu es partie. Et je ne te récupérerai jamais. Parce que tu brilles avec les étoiles.
Celles que je n'ai jamais su voir.
mon étoile
_ Marie-Cécilia Berlion
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TEXTE - Le vent du printemps
PoesíaRien que des mots, qui se brisent, s'éventrent, soufflent et s'éparpillent. Des songes; des mélanges fait d'ange et d'ombres lointaines. Et puis un rêve passe quelques fois, Ou une voix, qui revendique sa mélodie, son cri. C'est le naufrage des étoi...