la violence des hommes

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Éclats pourpres sur une lèvre brillante,
Les poumons se sèchent.
Sa braise est silencieuse, se consume.
Dans la pièce, une pluie des nuances, carmin au blanc.

Un corps s'assoit,
La cendre d'une cigarette rougeoie.
Le cœur bat en lui, ni sourire ni larme,
En lui, un blanc d'étoile, mais pourtant la lumière s'échappe de son âme.

Et le mort-vivant suffoque contre le marbre.

Il bat d'un pied, regarde à la fenêtre
La conscience s'est échappée, il regarde le corps troué,
Qui a la poitrine arrêtée.

Mais lui, sa cendre flambe, anime l'incandescence de l'oxygène qui l'assaille, Aucun maux ne frappent sa carcasse.
Sa violence est dans son indifférence. Sa mort est dans sa vie.
Il échappe un soupir, ne cligne pas son regard contre l'ombre de cet homme.
Une nouvelle branche s'est brisée sur l'arbre du monde.

Il jette le mégot, essuie ses mains sur un coussin.
Son âme blanche s'en va derrière la porte.
L'homme à la crinière écarlate ne bouge plus.
Sa mort est sa dernière vie.

-La violence des hommes   Marie Berlion

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-La violence des hommes
Marie Berlion

TEXTE - Le vent du printempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant