Chapitre 87 2/2

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Deux ans plus tôt

PDV ALEXIA:

Il faut que je m'assoie avant de tomber dans les pommes. Je me laisse tomber sur le rocher le plus proche avant de me prendre la tête entre les mains. Je dois réfléchir à un plan. Si ça se trouve, il me fait une blague et il est en train de remonter jusqu'à ici pour me retrouver. Si ça se trouve, il va très bien et c'est moi qui me fais des films. Je laisse échapper un cri de panique avant de m'emparer de mon téléphone, je préfère ne prendre aucun risque. Les joues baignées de larmes, je pianote le numéro d'urgences avant d'apporter d'une main tremblote le téléphone à mon oreille.

- Service d'urgence, en quoi puis-je vous aidez? demande une voix féminine d'une voix calme.

C'est le service d'urgence et elle parle calmement? Je secoue de la tête, essayant d'arrêter de pleurer. Je dois me montrer forte. Pour lui.

- Mon copain et moi avons décidé de nous baigner au lac et pour l'atteindre nous avons décidé de sauter de la falaise.( Je me lève du rocher et m'approche de l'endroit où Hugo était quelques minutes plus tôt. Je plaque une main sur ma bouche pour faire taire un autre hurlement.) Mon copain a décidé de sauter en premier et il n'est pas remonté. J'ai tellement peur madame! Il ne doit rien lui arriver, aidez moi, dis-je rapidement avant d'éclater en sanglot.

Je me laisse tomber sur le sol proche des vêtements d'Hugo. Je m'empare de son chandail et le presse contre ma joue. À l'autre bout du fil, j'entends la dame lancer des ordres et des gens lui répondre.

- Nous avons besoin de l'endroit exact où vous êtes.

Je lui débite les informations, lui décris les alentours, sans lâcher le chandail une seule seconde. Je veux le lui remettre quand il reviendra. Elle m'annonce que les ambulances et les policiers arriveront dans quelques minutes. Je murmure une réponse avant de raccrocher. Après avoir rangé mon téléphone, je me lève d'un bond et m'approche de la falaise. Je mets mes mains en porte voix et hurle:

- Revient Hugo, ta blague a fonctionné, je suis tombé dans ton piège. Si tu arrives ici en moins de cinq minutes, tu pourras m'appeler ta paresseuse! Ce n'est plus drôle, revient...j'ai besoin de toi.

***

Quand la police arrive, on me met à l'écart et on m'interroge. Je leur répète la même chose une centaine de fois sans lâcher le lac des yeux. Ils sont en train de patrouiller inutilement dans le lac. Hugo est là... vivant, en train de se marrer d'avoir provoquer un foutoir. Il reviendra et tout se remettra dans l'ordre. Mes espoirs disparaissent quand j'entends un plongeur crier qu'il a trouvé quelque chose. Non... Je secoue de la tête refusant de prêter attention aux cries des gens. Hugo va bien. Il est vivant. Rien ne lui arrivera tant que je suis là. Une des policières qui m'a interrogé s'approche de moi avant de me prendre délicatement le bras.

- Je suis désolée ma belle, vraiment désolée. Nous avons appelé tes parents, ils arriverons bientôt. 

Je secoue encore de la tête en me détachant d'elle. Elle essaye de me reprendre le bras, mais je recule encore d'un pas en murmurant la même chose encore et encore.

- Hugo va bien, il est vivant. Hugo va bien, il est vivant. Hugo va bien, il est vivant. Hugo va bien, il est...

Je lève les yeux au moment exact où ils sortent son corps de l'eau. Je sens mes jambes me lâcher. Je tombe sur le sol en criant que c'est impossible. Je donne des coups, je hurle, je pleure, sans cesser de répéter la même chose. Je sens des mains agripper mes bras, mais je résiste. Personne ne m'amènera loin de cet endroit jusqu'à ce qu'Hugo revienne. Personne!

- Alexia, ma puce, s'il te-plait on doit s'en aller, me dit ma mère en s'approchant doucement de moi avant d'écarter le policier qui essayait de me relever.

Je lève ma tête vers la sienne avant de me jeter dans ses bras.

- On ne peut pas partir, il va revenir! Je ne sais pas ce qu'ils ont trouvé mais ce n'est pas Hugo. Maman, il est en train de nous faire une blague, il va revenir!

Ma mère me caresse la tête avant d'enfouir la sienne dans ma chevelure. Elle m'attire vers une voiture de police et attrape la couverture qu'on lui tend. Elle la pose sur mes épaules sans cesser de me parler au creux de l'oreille. Elle essaye de me faire asseoir dans la voiture mais je résiste encore.

-NON! hurlé-je quand elle essaya à nouveau de me faire asseoir dans cette putain de voiture. Je ne dois pas l'abandonner, il va revenir, continué-je en allant me réfugier dans ses bras.

Un ambulancier s'approche et murmure à l'oreille de ma mère que je suis en état de choc et que mon comportement est normal. L'ambulancier me tend une bouteille d'eau que je décapsule avant de prendre plusieurs gorgés. Une fois vide, je la laisse tomber par terre et essuie mes yeux, gonflés par les larmes.

- Maman, on reste ici pour l'attendre, tu me le promets? demandé-je faiblement en vacillant sur mes jambes.

Pourquoi je me sens si faible? Pourquoi mes pensées deviennent inaccessibles? M'auraient-ils droguée? Qui drogue une enfant de 14 ans?! Je suis à peine consciente des mains qui m'agrippe et qui me font assoir sur le siège de la voiture de police. Je n'ai qu'une seule envie: dormir. Je laisse tomber ma tête sur l'épaule de ma mère, luttant pour garder les paupières ouvertes. Il faut que je reste là pour accueillir Hugo et lui dire que sa blague était nulle. J'ouvre la bouche pour leur demander de me laisser partir mais une autre chose sort:

- Je t'aime Hugo...

Après ça, je tombe dans un trou sans fond.

***

J'aime pas quand c'est triste, pas vous? Bon, alors voilà l'histoire de la mort d'Hugo! Chapitre assez triste et assez sérieux, je vous l'accord. Mais les prochains chapitres seront drôles alors n'abandonnez pas le livre maintenant! Ce serait dommage :) J'ai quelques questions pour vous:

- Comment trouvez vous Oupsy?

- Votre personnage préféré?

- Comment avez-vous découvert le livre?

- Regrettez vous d'avoir lu?

- Plus de chapitres flash back?

- Team vanille ou team chocolat? (perso team VANILLE)


Oupsy ! Faux numéro [ En Correction & Réecriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant