Au fil des mots 5

8.5K 752 432
                                    

Alexia

Je dois faire le point, je suis si désorganisée! J'ai parlé de mon anniversaire de cinq ans, de la dépression et de Justin. Hum, bon je vais parler de... Hugo. La lettre risque d'avoir plusieurs fautes ou je ne sais quoi, les nouveaux voisins sont en train d'aménager et ils font énormément de bruit. J'ai vu à travers la fenêtre un garçon qui demandait quelque chose à sa mère. Justin, tu devrais essayer de te lier d'amitié avec lui, non?

Enfin bref, revenons au cœur de sujet. Parlons d'Hugo! Ça va être plus difficile que prévu, j'ai déjà les larmes aux yeux.

Commençons depuis le début (notre rencontre) style conte de fée. Ça mettra un peu de gaité dans tout ça et vous avez autant besoin de gaité que moi.

Il était une fois, dans un quartier recommandable, une jeune fille du nom d'Alexia allait à l'école comme à son habitude. Elle marchait, le cœur léger, le nez dans un livre comme à son habitude, et se dirigeait vers son école secondaire. Son sac à dos, remplis à ras bord, débordait de tout les côté et elle peinait à avancer sans trébucher. Mais elle gardait le sourire, elle était joyeuse, elle adorait aller à l'école!

Mais si on fouillait dans son âme, on pouvait voir qu'elle était tachée de gouttes grises due à une tristesse infime. En effet, ce matin là, sa mère et son père n'avait pas prêté attention à elle de même qu'à son frère. Et tout le monde sait qu'une jeune adolescente avait besoin d'attention pour se sentir bien. La jeune Alexia n'était pas égoïste, elle comprenait que ses parents étaient débordés par leur travail, mais elle était tout de même triste. Mais, contrairement à Justin, elle était incapable de refouler cette tristesse jusqu'à ce qu'elle ne soit qu'un souvenir lointain.

Son frère marchait devant elle et parlait avec un jeune garçon aux cheveux roux. Ils avaient une conversation agitée et Alexia n'avait pas le courage de se mêler à eux. Elle resta donc plongée dans sa lecture sans se soucier de son frère.

Comme à son habitude, Alexia entra dans l'école et ses pieds la guidèrent vers son casier. Ce jour là, par contre, l'attendait un homme drapé d'un costume gris fait sur mesure. Le proviseur.

Il semblait l'attendre et lorsqu'il vit Alexia, un éclat apparut dans ses yeux ternes. La petite Alexia avança timidement vers son casier et laissa son sac tomber à ses pieds. Elle se releva ensuite et interrogea le proviseur des yeux. Elle se demandait se qu'il faisait là, à l'attendre. Elle devait avoir des problèmes. D'un sourire, il la rassura, et lui demanda de venir à son bureau à l'heure du lunch. Prise de court, elle prit du temps à acquiescer et le proviseur partit sans avoir attendu qu'elle accepte à vive voix. Alexia le regarda tourner au coin du corridor, haussa des épaules, et fourra ses choses dans son casier sans les ranger comme à son habitude. Elle prit ensuite son téléphone que ses parents lui avaient offert à sa fête, en soutenant que c'était pour sa sécurité, et mit une sonnerie pour lui rappeler qu'elle avait rendez-vous avec le proviseur. On ne sait jamais, elle aurait pu l'oublier et l'histoire aurait prit un tout autre sens si elle n'y était pas allé. Il n'y aurait pas eu d'histoire du tout.

Alexia assista à ses cours. La plupart du temps elle était plongée dans ses livres, l'autre partie était consacrée à corrigé ses professeurs qui avaient fait des erreurs. C'était une journée bien banale.

Lorsque la cloche annonçant l'heure consacré au dîner retentit, Alexia fourra ses choses dans son sac, ne gardant que quelques misérables cahiers contenant des notes inutiles, et courra à perdre haleine dans les corridors pour rejoindre le proviseur. Au coin du corridor, à côté d'une jolie plante verte, elle percuta de plein fouet un autre élève. Ils tombèrent tous les deux à la renverse telle deux quilles frappées par une boule de bowling et Alexia se frotta le front. Une jolie bosse similaire au mon Everest était apparue. Lorsqu'elle releva les yeux, l'élève qui l'avait percuté, un garçon aux yeux verts, était debout et il la regardait, la main tendu vers elle. Celle-ci l'ignore et ramassa ses cahiers et ses notes éparpillés autour d'elle et se releva avec la grâce d'un éléphant à tutu. Elle répondit froidement au garçon qui lui avait demandé si elle allait bien et se dirigea en toute hâte au bureau du proviseur... Mais jamais elle n'avouera qu'elle regrettait de ne pas lui avoir prit la main.


Oula, j'ai mal à la main et au cerveau, vous n'avez pas idée! Et avec les nouveaux voisins qui se croient en pleine guerre tant ils hurlent, ça ne m'aide en rien. Ils croient vraiment que ça nous intéresse de savoir qu'ils préfèrent le cheddar à la mozzarella? Oh, ça me fait penser à une blague!

« Tout le monde dit que Mozart est mort. Mais lorsque j'ai ouvert le frigo, Mozart est la (mozzarella) »

Enfin bref, un peu d'humour n'a jamais tué quelqu'un, si ? Et tant qu'on y est, on va faire un jeu! Faut que vous vous bougiez et que vous fassiez un peu de sport lorsque je ne serais plus là. Oui, je pense à toi papa. Ce n'est pas en serrant au maximum ta ceinture qu'on ne verra pas ton ventre de femme enceinte. Alors, je vais cacher les autres lettres un peu partout dans la maison et je donnerais à chaque fois un indice.

Et comme j'adore le langage morse...

−−· ·−· · −· ·· · ·−·

Voici le premier indice.

Est-ce que ça se voit que je me fais chier à mort? Je vous bombarde de chapitres depuis ce matin xD J'espère que ça vous fait pas chier! Et bonne chance pour décoder le code morse <3

Oupsy ! Faux numéro [ En Correction & Réecriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant