Chapitre 118

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PDV JUSTINE

Assise sur le bord d'une fenêtre, je regarde les passants marcher. Une petite fille tombe de son vélo rose et sa mère se rue vers elle. Elle prend sa fille dans ses bras et sèche ses larmes du revers de la main. Malgré moi, je souris et une image de ma mère s'imprime devant mes paupières.

Quand j'étais petite et que je pleurais, ma mère venait me voir avec du vinaigre et elle m'obligeait à le sentir. Je le humais et réprimer un gémissement de dégout. Néanmoins, j'arrêtais de pleurer. Simple comme moyen.

J'étire mes jambes devant moi et regarde Rachel pratiquer son show. Avec son costume de princesse, elle est sublime. Sa robe rose épouse à la perfection son corps et ses cheveux noirs sont tressés en un chignon complexe. Elle est belle, comme son costume.

Tout le contraire du mien.

Elle, elle a eu une robe, moi j'ai eu un poulet.

Je pousse un soupir en m'emparant de mon téléphone. J'ouvre ma conversation avec Justin et me mets à taper un message quand je sens une présence à mes côtés. Éric se penche vers moi et se met à lire ce que j'ai écris. Je ferme mon téléphone d'un coup et lui lance un regard noir. Il me répond par un clin d'œil et s'assoie plus confortablement. Dans cette position, je peux mieux voir costume : un tablier salit par une quelconque substance rouge – j'espère que c'est du sang, sinon ce n'est pas drôle- une chemise en flanelle blanche et un pantalon en coton. Le parfait boucher.

- Tu écris à qui? me demande-t-il sans lâcher la scène des yeux.

Rachel vient de faire un grand écart, je jurais voir des larmes perler au coin de ses yeux. Je crois même avoir entendu un crac.

- À ma tortue, elle me manque, répondis-je en reprenant mon téléphone et en tapant à la va-vite un message.

De Moi :

Justin, vous arrivez bientôt? Je passe dans quinze minutes, c'est chaud!

De Justin :

Merde, moi j'aime quand c'est froid, ça complique les choses

De Justin :

On est au coin de la rue, encore une centaine de mètres, on arrive! Attends-nous dans le hall, on ne veut pas se perdre.

Un sourire vient se déposer sur mes lèvres. Sacré Justin, toujours à rigoler même s'il n'y a rien de drôle. Je m'apprête à répondre quand un autre message apparait.

De Elsa :

Justine...? Est-ce que t'as le temps de me parler?

Je me pince les lèvres.

De Moi :

Non ma chérie, c'est important?

De Elsa :

Non, non, laisse tomber. Je vais me débrouiller toute seule.

J'ai un pincement au cœur en lisant ce message. Je me suis fais la promesse de m'occuper d'Elsa, elle est comme la petite sœur que je n'ai jamais eu. J'aimerais tant l'aider, lui parler et qu'elle se confie à moi, mais présentement je n'ai pas le temps.

Je me lève d'un bond et m'apprête à quitter l'allée quand une main s'enroule autour de mon bras. Je me retourne et croise le regard bleu d'Éric. Ce bleu – se rapprochant un peu plus du vert- m'est familier, je l'ai déjà vu. Mais où, je l'ignore.

Oupsy ! Faux numéro [ En Correction & Réecriture ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant