Deux ans plus tôt
Âme sensible, s'abstenir. Je vous préviens tout de suite, moi j'ai pleuré en écrivant ça! Bien sûr, je suis assez sensible mais je pleure jamais quand je lis ce que j'écris. Bref, si vous êtes très sensible, vous pouvez verser quelques larmes (ou pas, j'ai peut-être un problème)
PDV ALEXIA:
Je me frotte les bras en attendant que le feu passe au vert. J'aurais dû enfiler une veste, il fait plus froid que je ne me l'imaginais. Mon léger t-shirt jaune ne me protège pas vraiment et mon short non plus. En gros, je suis en train de me transformer en Miss bonhomme de neige. Quand le feu passe enfin au vert, je m'élance sur la route et continue à courir sur le trottoir. J'ai tellement hâte de voir Hugo, il me manque tellement! Ça fait une semaine qu'on ne s'est pas vue et j'espère que nos retrouvailles seront joyeuses et mémorables. Mon coeur accélère l'allure quand je me l'imagine avec son sourire au coin. Des fois je me demande comment il a pu s'intéresser à moi et si on serait sortit ensemble s'il n'était pas si nul en math. Je ne crois pas, on ne se serait jamais croisés et donc on m'aurait jamais connu l'existence l'un de l'autre.
Je cours encore quelques minutes à la même allure mais quand mon souffle se fait de plus en plus saccadé, je décide de ralentir la cadencw. Essoufflée, je m'arrête et me penche pour reprendre mon souffle. Pouah, je suis vraiment nulle en sport et je n'ai aucune endurance. Je fais pitié. Pourquoi les héroïnes des livres que je lis réussissent à courir un 2km sans avoir un seul cheveux de travers ou un visage rouge dégoulinant de sueur? Si j'avais un miroir avec moi, je parierais que je ressemble à un cochon qui vient de faire un jogging.
Quand j'arrive enfin à destination, j'ai un temps d'arrêt. Je ne suis plus certaine d'avoir fait le bon choix. La petite voix dans ma tête me souffle que j'ai encore le temps de rebrousser chemin et qu'Hugo ne m'en voudra pas d'avoir pris peur. En prenant une grande inspiration, je m'approche du chemin de fer en jetant quelques regards par dessus mon épaule. J'ai tellement peur, mon coeur bat la chamade et j'ai des sueurs froides. Je marche encore un peu quand j'entends des bruits de pas qui se rapprochent de moi. Une branche craque, des oiseaux s'envolent, apeurés et une main s'abat sur mon bras et me tire vers l'arrière.
- AHHHHHH, crié-je en donnant des coups de pieds dans l'air.
Je me trémousse pour me libérer, sans succès. Je sens que les larmes sont prêtes à couler mais la colère et la peur prennent le dessus. Je pousse un rugissement avant de me retourner pour faire face à mon agresseur. Je m'apprête à lui donner un coup de poing à la mâchoire quand mes yeux rencontres les siens.
- Hugo? dis-je d'une petite voix pendant que mon corps se détend et que l'adrénaline quitte mes veines.
Il me sourit avant de me prendre dans ses bras et de m'embrasser sur la tête.
- Bonjour, ma paresseuse, dit-il en m'embrassant sur le front.
Le feu aux joues à cause de la colère et du froid, je lui assène une tape sur le bras.
- Tu m'as fait peur connard! J'allais faire une crise cardiaque et arrête de m'appeler paresseuse, c'est pas gentil! m'écrie-je en essuyant une larme sur ma joue.
Il évite mon coup de pied avec aisance avant de me prendre par le menton.
- Je suis désolé, ma paresseuse, c'est la dernière fois que je le fais, parole de scout!
Je me détache de lui avant de lui faire dos pour mieux observer les alentours. Il y a beaucoup d'arbres et quelques pissenlits. Mes fleurs préférés. Il n'a pas choisi cet endroit par hasard, j'en suis certaine. Je le sens s'approcher mais je ne détourne pas le regard. C'est vraiment beau! Tous ces arbres, toute cette verdure, c'est magnifique. Je resserre ma queue de cheval avant de m'avancer vers le chemin de fer et de m'y asseoir. Tant pis si je me salit, je veux être assise et observer! Hugo me lance un regard avant de s'asseoir à son tour. Je me colle à lui et étend mes jambes devant moi. Hugo fait de même avant de passer un bras autour de ma taille. On reste comme ça, collé l'un à l'autre, en regardant les étoiles.
- C'est presque parfait, dit-il après plusieurs longues minutes de silence.
Je me dévisse le cou pour le regarder, les sourcils froncés. Qu'est-ce qu'il raconte? Tout est parfait! Je ne pourrais pas rêver mieux.
- Comment ça "presque parfait"? demandé-je en mimant les guillemets.
Il se lève d'un bond et me tend sa main pour m'aider à me lever. Je la lui tend et il m'attire vers lui avant de se baisser pour que nos lèvres soient côte à côte.
- Si on allait se baigner, ça serait le top, murmure-t-il en me chatouillant les lèvres avant son souffle chaud.
Je réprime un frisson, essayant de détacher mon regard de ses lèvres. Regarde plus haut Alexia, ses yeux ne sont pas là!
- Se baigner? Maintenant? Il gèle et je n'ai pas de maillot.
Il hausse des épaules avant de déposer ses lèvres sur les miennes. Il me mordille la lèvre inférieur avant de reculer d'un pas.
- Qui a dit qu'il fallait un maillot pour se baigner? Ne me regarde pas comme ça, Alex! Je ne te propose pas d'y aller à poil, garde tes vêtements, même si... je préfère largement si tu enlève tout.(je le tape sur le bras pour lui faire comprendre que ce n'est pas drôle et le salaud éclate de rire. Il me prend par la main.) Vient, j'ai aperçu une super falaise où on pourra sauter.
J'hésite un instant avant de le suivre. Qu'est-ce qui pourrait nous arriver? Ce n'est qu'une falaise et un misérable lac. Rien de dramatique. Nous l'escaladons en silence et la main d'Hugo et le seul repère que j'ai dans l'obscurité. Je la sert un peu plus fort quand j'entends un oiseau s'en voler. Je suis vraiment stressée, c'est pas possible!
- Hugo, on est bientôt arriver? chuchoté-je, effrayée, en m'approchant un peu plus de lui.
Il se retourne d'un coup avant de me prendre dans ses bras et enfouir sa tête dans mon cou.
- Mais oui, encore une cinquantaine de mètres et pourquoi tu chuchotes? T'as peur de dérangé les roches dans leur sommeil, dit-il d'un ton moqueur avant de me reprendre la main et de continuer à gravir cette putain de falaise.
Même s'il ne peut pas me voir, je lui fait une grimace. Faut respecter les roches, elles n'ont rien demander! Quelques minutes plus tard, nous arrivons enfin à destination. Hugo se sépare un peu de moi et enlève son chandail et son pantalon. Mal à l'aise, je détourne le regard. Hors de question que je suive son exemple et me déshabille! j'ai un minimum de dignité. Il me regarde, une lueur d'espoir dans les yeux, et quand il voit que je ne fais aucun mouvement pour me dévêtir, il a une moue déçu.
- Un jour, j'arriverais à te faire enlever ton chandail, je te le jure!
J'éclate de rire en m'approchant de la falaise. Putain, c'est haut!
- Tu m'avais pas dit que c'était si haut! dis-je avec un ton affolé.
Il s'empare de ma main avant d'y déposer un baiser.
- Ne t'inquiète pas ma paresseuse, aucun danger.
Ça, je n'en suis pas certaine. Hugo s'apprête à sauter quand je lui demande d'arrêter. Il me regarde perplexe pendant que je m'avance vers lui. Je prends son visage entre mes mains et dépose un léger baiser avant de me détacher. Pas d'accord, Hugo m'attire vers lui et approfondie le baiser. Joie, espoir, amour, s'y mélange. Quand nous nous détachons, on est tous les deux à bout de souffle.
- Je t'aime Alex, murmure-t-il à mon oreille.
- Moi aussi, dis-je en le prenant dans mes bras.
Quand on se détache à nouveau, il se rapproche un peu de la falaise.
- Fait gaffe, hein? dis-je en replaçant une mèche derrière mon oreille.
Il me décoche un clin d'oeil avant de se tourner vers la falaise.
- Toujours, , répond-t-il avant de sauter.
Je m'approche de la falaise, attendant de voir sa tête sortir de l'eau. Rien. L'eau est paisible, trop paisible.
- HUGO!!, crié-je en me penchant davantage.
Je ne vois rien, aucun signe de lui. Hugo...
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Oupsy ! Faux numéro [ En Correction & Réecriture ]
Fiksi RemajaCouverture faite par @AliceEcrivainne ~ En voulant appeler la pizzeria, Alexia se bourre et texte la mauvaise personne. C'est bien la seule capable d'inverser un 2 et un 4, mais bon passons. À la place, elle texte une personne qu'elle ne connait pas...