Oupsy ! Faux numéro [ En Correction & Réecriture ]

Chapitre 129

PDV CINDY

- Tu te fous de moi? m'écrié-je en repoussant les couvertures qui recouvrent le corps de ma mère.

Elle ouvre une paupière et marmonne une excuse bidon pour justifier son état. Mon regard tombe sur la bouteille de whisky complètement vide qui jonche le sol de sa chambre en poussant un soupir : ma mère est ivre.

J'écarte une mèche de cheveux et me dirige vers le placard de ma mère où tous ses vêtements son exposés. J'en extirpe un pantalon en coton et un t-shirt « si j'ai un gosse, tuez-moi » et les mets sur mon épaule avant de me diriger vers ma génitrice. Je lui prends la main et la tire vers moi, en vain.

Elle a le corps d'un humain et le poids d'un éléphant. Je n'arriverais jamais à la lever toute seule.

- Maman, tu dois te lever, maintenant. Tu empestes l'alcool alors tu dois prendre une douche, murmuré-je à son oreille en ignorant tant bien que mal son haleine.

Rectification : elle a le corps d'un humain, le poids d'éléphant et l'haleine d'une hyène.

- Cindy, arrête de crier, tu me fais mal à la tête, maugrée-t-elle en écartant ma main.

J'étouffe un juron et lui fais les gros yeux.

- Lève-toi, répété-je en la tirant une fois de plus vers moi.

- Je veux rester ici, je suis bien.

C'est la cerise qui fait déborder le vase : elle se débrouillera toute seule. Je lâche son poignet et me dirige vers la cuisine. Sous mes pieds, le carrelage en marbre me fait frissonner et la vieille ampoule ne cesse de clignoter. Je devrais penser à la changer, je sais que ma mère ne le fera pas. Je vais m'assoir derrière le comptoir et tends le bras pour m'emparer de mon cellulaire. J'ai reçu un nouveau message et il vient d'Alexia. Curieuse, j'ouvre mon téléphone et me mets à lire le message :

De Alexia :

Cindy, je sais que me déteste, je le comprends et je l'accepte. Tu m'as volé mon téléphone pour te venger? D'accord, pas de problème. Certes, j'ai paniqué et j'ai fais des crises de panique, mais ce n'est pas grave! Je suis prête à te pardonner à une seule condition : fais quelque chose pour me redonner mes photos. Tu sais combien elles sont précieuses pour moi, alors s'il te plait redonne- les moi. Merci

Je ferme mon téléphone d'un coup sec. Je savais que j'allais recevoir ce message, je l'attendais de pied ferme. Je porte un biscuit aux chocolats à ma bouche et me mets à pianoter sur mon téléphone en mâchant.

De Moi :

On se fait un marché, d'accord? Tu viens chez moi et tu m'aides à m'occuper de ma mère. En échange, je te redonne tes photos. Tu acceptes?

De Alexia :

Ta mère a recommencé à boire? Je suis désolée, je sais ce que c'est d'être alcoolique... J'arrive et j'espère que tu tiendras ta promesse.

Une chaleur apparait au bas de mon ventre et je dépose une main dessus. Si j'avais envoyé ce message à une de mes amies, elle m'aurait envoyé balader en s'inventant un mensonge. Je sais que ce n'est pas le genre d'Alexia, elle veut toujours répandre le bonheur autour d'elle même si elle doit rendre service à une personne qui l'a fait souffrir.

De Moi :

Parfait, je t'attends.

Je termine mon biscuit en deux bouchées et me lève d'un bond. Je dois faire un peu de ménage avant qu'elle n'arrive. Mon regard se porte sur toutes les boîtes de restauration rapide et ma détermination descend d'un coup. En courant, je m'empare d'un sac de poubelle et fourre toute les boîtes et tous les restes passé date à l'intérieur. Ensuite, je m'occupe de la vaisselle et récure le plat de lasagnes datant d'un mois. Je jurerais voir quelque chose bouger, je ne suis pas certaine. Je porte le plat à mes yeux et pousse un cri en jetant l'éponge : il y a une araignée dans le plat de lasagne. Une grosse araignée, avec de longues pattes et des yeux globuleux qui me fixent. Je tâte le comptoir et m'empare de la première chose qui me tombe sur la main : une fourchette. Je la brandis devant l'araignée qui ne m'a pas lâché du regard :