Sauvetage 2

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TW : mort

Un cri d'horreur échappe à Larina et elle amorce un mouvement dans notre direction.

– Stop ! S'exclame notre oncle.

Ma cadette se fige.

Je suis sur le point de crier pour qu'Ashkore interviennent mais au moment où j'inspire, la pression sur mon cou augmente et un des soldats dit d'une voix glaciale :

– Dites à votre monstre de ne pas bouger. Au moindre mouvement suspect de sa part vous êtes morte, Ma Dame.

– Ashkore ne bouge pas ! Je crie à mon dragon qui s'était levé.

Mon oncle s'approche de ma sœur, qui a toujours son épée à la main.

– Larina... Fait-il d'une voix douce. Tu peux encore changer ton point de vue...

– Jamais. Dit-elle en s'écartant de lui. D'autres soldats s'avancent vers elle et elle fait un moulinet avec son épée en les attendant, en garde.

– Larina. La voix de notre oncle est devenue beaucoup plus froide et cassante. Pose ton arme. Vous avez perdu.

–Pas tant que je serai en vie ! S'exclame-t-elle.

– Ce serait dommage que ta sœur pâtisse de ton orgueil, tu ne crois pas ?

Pendant une seconde elle se fige. Son regard passe de notre oncle à moi, puis reviens vers notre adversaire en passant par les soldats qui s'approchent toujours.

Un sourire suffisant apparaît sur les lèvres de l'usurpateur.

– Lâche ton épée, Larina. Maintenant.

Le tintement du métal sur le bois retentit.

Satisfait, notre oncle s'avance vers moi. Il passe deux doigts sous mon menton et me relève la tête pour que je le regarde dans les yeux.

–Tu pensais réellement pouvoir arriver ici, interrompre une exécution, m'ordonner d'abdiquer, et que j'allais accepter ? Voyons Jana... Tu es plus maline que cela...

Je détourne la tête sans répondre et plante mon regard dans celui de ma sœur, à quelques mètres en arrière. Elle n'a pas encore été maîtrisée.

–Immobilisez-les. Ordonne mon oncle aux gardes.

Pendant que ceux qui me tiennent me lient les mains dans le dos, je hurle à ma sœur :

–Vas t'en ! Prend Ashkore avec Mère et pars !

Je suis immédiatement bâillonnée par la main gantée de cuir d'un des gardes. Il m'empêche presque de respirer.

Impuissante, je vois ma cadette refuser d'un mouvement de tête et ramasser son arme.

Il y a cinq gardes en face d'elle.

Plus que tout ce que nous avons affronté seules jusqu'ici. C'est de la folie.

Le combat s'engage. Je vois bien que ma sœur n'a aucune chance, elle se bat sur la défensive et réussi à parer les coups mais ses adversaires attaquent de manière concertée, et mes yeux s'écarquillent d'horreur quand un coup atteint Larina à la cuisse. Je tire sur mes liens, m'écorchant les poignets sur les cordes rêches au passage, en vain. Ma sœur recule en boitant mais les soldats n'ont aucun mal à la rattraper et à l'amener près de moi avant de l'attacher elle aussi. Elle me lance un regard désolé et je lui fait comprendre qu'elle n'a pas à s'en vouloir.

–Bien, reprend mon oncle. Je crois que nous avons deux autres procès à mener.

Puis, s'adressant aux autres soldats :

La poursuite (en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant