Chapitre 46

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Henlo les pingouins 🐧 ! (oui c'est une expression qu'on utilise avec des potes dérivée de hello). Voilà le chapitre de la semaine, j'espère qu'il vous plaira !

J'vous aime, vous et vos commentaires et vos votes et tout le reste aussi 💖

Axelle

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    Le lendemain, Piper et Frank sont partis chercher le poison mortel nécessaire à la préparation du remède du médecin. Il nous restait encore à aller chercher le battement de cœur du dieu enchaîné, et c'est pourquoi en cette après-midi, nous étions tous réunis sur le pont avant pour discuter d'un plan. Nous avions décidé de faire la réunion ici car un monstre marin nageait près de nous, et Percy et moi le surveillons.

    Il ressemblait à un gros serpent, entièrement de couleur rouge. Il devait faire à peu près deux fois notre navire en longueur, et il n'était pas non plus en reste niveau largeur. Évidemment, Percy n'a pu se retenir de faire une blague sur le goût de la créature rouge, et Annabeth l'a rabroué comme l'imbécile qu'il était. Puis Piper a sorti son poignard et nous a expliqué la vision qu'elle y voyait.

    – Pour le moment, je ne vois rien. Mais il y a une scène qui revient sans arrêt. Annabeth et moi, on est en train d'explorer des ruines...

    – Des ruines !, l'a coupée Leo.

    Je sentais la mauvaise blague venir, aussi je n'ai pas été surprise de l'entendre continuer :

    – Ça devient sérieux. Combien de ruines peut-il y avoir en Grèce ?

    Tandis que je souriais légèrement à la blague de mon meilleur ami – s'il était encore vu ce qu'il se passait entre nous –, Annabeth a soupiré et l'a réprimandé :

    – Tais-toi, Leo. Piper, crois-tu que c'était à Sparte ?

    – Possible, a répondu la fille d'Aphrodite en fronçant les sourcils. En tout cas... soudain, on se retrouve dans un espace sombre qui fait penser à une caverne. On regarde la statue d'un guerrier de bronze, face à nous. Dans la vision je touche le visage de la statue et des flammes se mettent à tourbillonner autour de nous. La vision s'arrête là.

    – Des flammes, a grommelé Frank. J'aime pas cette vision.

    – Moi non plus, a renchéri mon frère. Si cette statue enflamme les gens, on devrait envoyer Leo.

    J'ai su, à son ton tranchant, qu'il n'avait pas encore passé l'éponge quant à Leo et moi. Mais s'il s'énervait autant quand Leo me tenait la main pour m'aider à marcher, comment le prendrait-il s'il apprenait que nous nous étions embrassés, et plusieurs fois ?

    – Moi aussi, man, je t'aime, a répondu Leo, l'air blessé.

    – Non mais tu vois ce que je veux dire, a continué Percy du même ton sec. Tu es insensible au feu.

    Il a croisé mon regard noir et a levé les yeux au ciel en faisant un geste de la main, comme s'il attendait qu'on lui donne quelque chose.

    – Oh puis tant pis, donne-moi quelques-unes de tes super grenades à eau et j'irai. Arès et moi, ce ne sera pas la première fois qu'on se bat.

    Annabeth a secoué la tête en posant une main sur le bras de son petit ami.

    – Si Piper nous a vues toutes les deux partir en quête de la statue, ça veut dire que c'est à nous d'y aller. Ne vous inquiétez pas. Il y a toujours un moyen de survivre.

    – Pas toujours, a lâché Hazel, installant par la même occasion un blanc monumental.

    – Et ce truc-là ?, a fait Frank, rouge pivoine, secouant son petit flacon de poison. Après la Maison d'Hadès, j'avais espéré qu'on n'aurait plus jamais à boire du poison.

    Même si on m'avait raconté ce qu'il s'était passé pendant mon coma, j'avais tout de même loupé beaucoup de choses, et il me manquait quelques informations.

    – Range-le en lieu sûr dans la cale, a conseillé Annabeth. On ne peut rien faire de plus pour le moment. Une fois que nous aurons réglé cette énigme du dieu enchaîné, nous mettrons le cap sur Délos.

    – La malédiction de Délos, a murmuré Hazel. Tout un programme.

    Oui. Et avec la chance que j'avais, Percy allait me consigner à bord.

    – Avec un peu de chance, nous y trouverons Apollon, a continué Annabeth. C'est son île d'origine. Et c'est le dieu de la médecine. Il devrait pouvoir nous conseiller.

    Elle semblait sur le point de rajouter quelque chose quand un jet de vapeur nous a fait sursauter. Le serpent s'était rapproché du navire.

    – Plus de doute, il nous surveille, a dit Percy.

    Tuer. Ma maîtresse sera contente. Je vais vous tuer. Tuer.

    Aussi fou que cela puisse paraître, je savais que c'était le serpent qui me parlait.

    – Peut-être qu'on devrait prendre les airs, a continué mon frère.

    – Carrément !, ai-je renchéri. Il est pas très agréable, comme interlocuteur.

    Il y a eu un instant de stupeur, et Percy a froncé les sourcils.

    – Tu... tu entends quand il parle ?, a-t-il bafouillé.

    J'ai hoché la tête sous le regard perplexe de mon frère.

    – Pourquoi ? Tu veux dire que toi, tu ne l'entends pas ?

    Il a secoué la tête.

    – Non...

    Tuer. Oh, tuer. Ma maîtresse sera tellement contente !

    – Il veut nous tuer !, ai-je crié.

    – Décollage toute !, a répondu Leo. Festus, à toi de jouer !

    Aussitôt, le bateau s'est mis à tanguer légèrement, puis s'est envolé doucement dans les airs.

    – Nous devrions atteindre Sparte d'ici demain matin, a dit Leo. Et n'oubliez pas de venir au mess ce soir, les mecs, parce que Chef Leo prépare ses tacos au tofu de la mort qui tue !

    Nous avons ri, puis tous sont partis. Je soupçonnais les différents couples de se rendre dans leur coin pour se peloter un peu. Génial. Et moi, je n'avais même pas le droit de m'approcher amicalement de Leo. Percy n'était vraiment qu'un hypocrite ! Il m'interdisait ce que lui-même faisait avec Annabeth ! Mais j'avais presque seize ans, bon sang ! Quand allait-il me ficher la paix ?

    En parlant de Leo, je me suis retrouvée seule sur le pont avec lui. Et, comme il me regardait intensément, j'ai rougi et détourné le regard.

    – Euh..., a fait le garçon.

    Ce qui résumait assez bien ma pensée également. Depuis quelque temps, il régnait un tel malaise parfois entre nous, c'en était devenu agaçant.

    Il a fait un pas vers moi, et au même moment, j'ai reculé.

    – Excuse-moi, a-t-il murmuré.

    – Non, c'est moi, ai-je répondu. Je... je crois que je n'aurais pas dû t'embrasser.

    Au moment même où je prononçais ces mots, je m'en suis voulu. Mais qu'est-ce que je racontais, encore ?

    – Eh bien... euh... je vais descendre aux écuries, ai-je lancé, désireuse de changer de sujet.

    Leo a hoché la tête et je me suis éloignée en direction des escaliers. Pourquoi les écuries ? Tout simplement parce que c'était l'endroit dans lequel personne ne viendrait me déranger. Personne n'y allait jamais. Aussi, j'ai traversé le couloir et j'ai ouvert la porte en soupirant.

Le Feu et l'EauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant