Chapitre 47

1K 83 74
                                    

Hey les pingouins 🐧 ! Je suis franchement incorrigible, j'ai encore oublié de poster ! Ce chapitre est le dernier de mes chapitres pré-écrits, il faudra donc peut-être attendre plus d'une semaine pour le suivant, je suis désolée. Cependant, j'espère que vous aimerez !

J'vous aime 💖

Axelle

************************

    La salle était plongée dans le noir le plus total, et quelque part, ça m'inquiétait un peu. J'ai donc passé ma main sur le mur pour chercher l'interrupteur. J'ai appuyé quand je l'ai senti et une lumière artificielle a éclairé les écuries.

    Depuis que l'Athéna Parthénos était partie avec Reyna, Nico et Hedge, les écuries semblaient bien vides. Pourtant, en y regardant de plus près, elles ne l'étaient pas.

    Dans un des box, un pégase était allongé et me regardait avec douceur. Que faisait-il là ?

    Je me suis approchée de lui.

    – Tu es magnifique, ai-je murmuré.

    Le pégase, une femelle, avait un pelage d'un roux flamboyant et brillant, comme des flammes. Ses yeux étaient d'un bleu limpide, un bleu océan fantastique dans lequel j'aurais pu me perdre. J'avais l'habitude des regards presque magiques, je pouvais facilement me perdre dans le regard océan de mon frère, dans celui d'orage d'Annabeth, dans le regard doré d'Hazel ou bien sûr dans celui de Leo. Mais là, ce cheval ailé avait atteint un autre niveau.

    T'es pas mal non plus, a henni la jument en soufflant par les naseaux.

    J'ai ri. Jusqu'alors, je n'avais jamais vraiment expérimenté mes pouvoirs légués par Poséidon, sauf avec le serpent géant l'après-midi même. Je savais que Percy pouvait contrôler l'eau et respirer en profondeur, j'en étais capable aussi, mais je n'avais jamais remarqué que je pouvais également parler avec les chevaux, chose que mon frère maîtrisait évidemment.

    Je suis restée quelques secondes à contempler le pégase. Cette couleur de flamme mélangée à ces yeux d'eau... C'était stupide, mais il me faisait penser à un mélange entre Leo et moi. Les flammes et l'océan.

    – Comment t'appelles-tu ?

    La jument a henni de nouveau, et sa réponse a résonné sous mon crâne :

    Je m'appelle Moana.

    – Ce qui signifie..., ai-je commencé.

    Mais le pégase m'a interrompue en riant, si tant est qu'un cheval ailé puisse rire :

    Ce qui signifie Océan, en polynésien.

    – Mais pourquoi as-tu un prénom polynésien ? Je veux dire... Sans vouloir t'offenser, ne devrais-tu pas plutôt t'appeler Thálassa, par exemple ?

    Je suis née en Polynésie, a répondu le pégase en se relevant.

    Moana s'est approchée de moi doucement et a posé son museau sur mon épaule.

    Les polynésiens ont d'autres coutumes, d'autres dieux. Cependant, il y avait un demi-dieux grec sur l'île. Il a pu me voir et m'a baptisée Moana, parce que j'avais les yeux de la même couleur que l'océan.

     Un demi-dieux polynésien ? Pourquoi est-ce que cela ne m'étonnait même pas, malgré la distance entre les Etats-Unis et la Polynésie ? À moins que... Oh mes dieux !

    – Est-ce que... est-ce qu'il avait lui-aussi des yeux couleur océan ? Est-ce qu'il pouvait te parler et t'entendre répondre ?

    Le cheval a hoché la tête en soufflant dans mon coup.

    – C'est pas possible, ai-je chuchoté en écarquillant les yeux. Et le serment ?

    Quel serment ?

    J'ai ignoré sa question pour me concentrer. Alors nous étions trois. Trois enfants de Poséidon.

    – Est-ce que... est-ce que ce garçon est toujours vivant ?, ai-je demandé.

    Je crois. Ça fait presque un an que je suis partie, mais il était toujours vivant.

    – Quel âge a-t-il ?

    Le pégase a eu l'air songeur, ce qui faisait un drôle d'effet à voir sur un cheval.

    Il est plus âgé que toi, ça c'est certain. Il doit avoir vingt ans, à un ou deux ans près.

    Par tous les dieux ! Mais comment était-ce possible ? Et la Grande Prophétie ? Et comment avait-il pu survivre si longtemps sans personne ?

    Moana a frotté son museau contre mon épaule. Malheureusement pour elle, je n'avais rien à lui donner.

    – Je n'ai rien pour toi.

    Intérieurement, je me suis promis de parler à Percy de ce garçon polynésien. Après la guerre contre Gaia, il faudrait qu'on le retrouve. À supposer qu'on reste vivants, d'abord.

    J'ai flatté l'encolure du pégase avant de reculer doucement jusqu'à la porte.

    – Je reviendrai, ai-je dit à Moana.

    Elle n'a pas répondu, aussi je suis sortie à reculons avant de remonter sur le pont. Là, Leo était appuyé au bastingage, l'air perdu dans ses pensées. Je me suis appuyée à côté de lui.

    Comme je m'en voulais énormément pour le malaise précédent, j'ai tenté tant bien que mal de calmer les battements de mon cœur et j'ai chuchoté :

    – Tout va bien ?

    Il a légèrement tourné la tête vers moi en souriant. Toute trace du précédent blanc avait disparu. Tant mieux.

    – Ouais. Je réfléchissais, juste. Je pensais à Calypso.

    Ah. Mon cœur s'est serré à l'entente du prénom de l'enchanteresse. Bien sûr, Leo m'avait répété maintes fois que ce n'était qu'une amie, cependant je ne pouvais pas m'empêcher d'être jalouse.

    – Mila ?

    J'ai souri.

    – Je t'écoute, tu sais. Ce n'est pas parce que je dis rien que je suis dans la lune.

    Il a haussé les sourcils en riant silencieusement.

    – Ouais... Ben, comme je disais... Je pensais à Calypso. Ça me fait vraiment de la peine, tu sais. Je veux dire... Elle est coincée sur son île depuis des milliers d'années. Ton frère avait fait promettre aux dieux de la libérer, pourtant elle est toujours prisonnière. J'aimerais beaucoup l'aider, elle compte pour moi.

    Ses mots me faisaient mal. Est-ce qu'il aurait voulu m'aider à ce point, si ç'avait été moi sur cette île ? Aurait-il pensé à moi avec autant de ferveur ? Et même maintenant, pensait-il à moi avec autant d'ardeur ?

    Non. Je devais me calmer. C'était injuste pour Leo. Je n'avais pas le droit de le blâmer. Et même s'il devait tomber amoureux de cette Calypso, alors je devais être heureuse pour lui. Parce que de toute manière, j'étais sa meilleure amie. Oui, nous avions dérapé ces dernières semaines. Nous nous étions embrassés à plusieurs reprises, mais je restais sa meilleure amie. Je n'avais pas le droit de nuire à son bonheur, même si cela devait me coûter le mien.

    – Tu veux que je te dise ? Je t'aiderai. Je t'aiderai, même si c'est la dernière chose que je doive faire dans ma vie.

    Leo a souri.

    – C'est gentil. Mais aucun homme ne trouve Ogygie deux fois dans sa vie.

    J'ai haussé les épaules en riant doucement.

    – Ça tombe bien, ai-je dit. Je ne suis pas un homme.

    Je lui ai tendrement embrassé la joue, parce que je savais que Percy devait nous surveiller, caché dans un coin, puis je suis partie en direction de ma cabine. J'avais grand besoin de dormir.

Le Feu et l'EauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant