Chapitre 67

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Elle me manquait énormément.
Il n'y avait même pas de mot pour décrire ce que je pouvais ressentir.

Depuis quelques semaines, ou du moins depuis l'accouchement précisément, elle avait complètement changé. Ce n'était plus la petite nana qui me faisait littéralement craquer. Le fait de devenir maman l'avait totalement transformé.

Maintenant, il n'y avait plus que son bébé et elle qui comptaient. Moi, j'étais la plante verte, dans le recoin du couloir à laquelle elle ne faisait absolument pas attention. Je ne lui avais strictement rien fait pourtant, au contraire, j'essayais d'être là pour elle et de l'aider du mieux que je pouvais même si avec les entraînements, les matchs et les déplacements dans tout le pays, ce n'était pas toujours évident. C'était aussi tout nouveau pour moi de vivre avec un petit bébé, vingt-quatre sur vingt-quatre, mais surtout éprouvant de vivre avec une maman et ses sauts d'humeur incontrôlables. La naissance de Davi avait été complètement différente de celle de Rebecca : d'une, je n'étais plus avec la mère et de deux, Davi avait toujours vécu avec Carol, alors je redécouvrais un peu ce que c'était qu'être un papa à temps pleins.

Alors oui, c'était une maman exemplaire, elle avait bien du courage de s'occuper d'elle toute la journée et toute la nuit, surtout que ce n'était pas toujours très glamour quand elle devait par exemple nettoyer des petits vomis au beau milieu de la nuit ou tout simplement à se lever une, deux, trois, quatre, cinq voir six fois chaque nuit pour s'occuper d'une si petite crevette, qui avait plus envie d'embêter papa et maman que de dormir.

Par contre, pour s'occuper de son couple et de son mec, là c'était la plus mauvaise élève. Elle n'arrivait pas à se détacher de cette petite, elle n'arrivait pas tout simplement pas à différencier sa vie de maman et sa vie de femme. C'est donc moi qui en payait les frais.

Alors, malgré tous mes efforts, je m'en prenais pleins la gueule, il n'y a rien qui allait. Enfin si, ça allait à peut près quand j'allais dans son sens et quand je cédais à ses caprices.

Sa chute d'hormones devait drôlement la travailler. 

En plus de mal me parler, on ne partageait plus rien tous les deux, quand je dis plus rien c'était vraiment plus rien. Je n'avais plus droit de la prendre dans mes bras pour un simple câlin, de lui faire des bisous.. En gros je n'avais plus le droit de rien avec ma copine. C'est limite si j'avais le droit de respirer quand on était dans la même pièce. J'étais arrivé à un point où je ne savais même plus quoi faire.

Ça me peinait de voir qu'elle ne faisait plus du tout attention à moi. Je ne sais même pas si elle était au courant qu'elle avait encore un mec.
J'avais beau essayer lui faire comprendre que ça ne pouvait plus continuer et que j'avais besoin d'elle, elle était complètement bouchée.
Il n'y avait rien de plus frustrant de voir que sa copine n'était plus réceptive à son mec et qu'elle ne cessait de le repousser puisqu'il ne lui donnait plus du tout envie. C'était un peu ce que je vivais en ce moment.

Et puis, ce n'était pas tout, Maëlle me reprochait d'être devenu trop possessif et beaucoup trop jaloux, mais j'avais bien des raisons de l'être. Elle me menait la vie dure et me rendait fou avec ses sorties nocturnes répétées mais surtout avec ce fameux coach sportif.

Sa lubie de se mettre au sport lui était venue comme une envie de chier. C'est ainsi qu'elle avait décidé avec sa délurée de copine d'aller se faire coacher par une ordure de bodybuildé, pour perdes des kilos inexistants.
Je ne connaissais pas ce mec, je ne savais pas à quoi il ressemblait et c'était pas plus mal d'un côté, mais il avait bien mis la merde dans notre couple en tout cas.

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