Ce soir-là, Alexis était retourné à l'hôtel.
L'autre soir déjà, la volonté qu'il s'en aille s'était épris de moi. Les chemins s'étaient croisés, et rompus, mon cœur avait bondit, et moi aussi.
Je n'étais rien d'autre qu'une horrible personne.
Son nom s'était alors formé à l'intérieur de mon crâne, pour ne jamais plus en ressortir, alors qu'Alexis était là, à me rappeler qui il était pour moi. Mon système nerveux n'ayant rien voulu savoir, s'était épris lui-même face à mon subconscient jusqu'alors exploser en un million de particules fines. Jusqu'à qu'il soit tout pour moi. Rayane aurait navigué ses mains sur moi, m'aurait rendu plus belle que je ne le serais jamais, qu'Alexis ne pourra jamais entreprendre davantage.
Le problème ne venait pas de lui, sinon de moi, uniquement et toujours de moi.
Cet orgasme-là, n'avait rien, rien à voir avec celui qu'il m'avait procuré. Longtemps alors je m'en suis voulue, d'être celle profitant de deux êtres à la fois. Comment alors étais-je arrivée à la conclusion de mener une double liaison ?
Je n'étais rien d'autre qu'une horrible personne.
Il n'en était rien désormais ; Rayane avait tourné la page, celle alors nous liant, avant qu'elle ne prenne un tournant. Il n'avait pas laissé la chance au temps. Cette denrée rare, que nous ne pouvons maîtriser, qui souvent alors nous échappe, qui même jusqu'à nous consumer.
Est-ce-qu'alors cette saloperie d'enchaînement chronométré se vouait à nous retirer la seule chance de survivre ? Est-ce-qu'alors nous avons qu'une seule chance d'avancer ?
Rien n'était moins sûr que l'espoir d'une conclusion parfaite face au temps imposé. Et alors, il advienne que jamais plus il ne devait se retrouver dans la même pièce que mon soleil nocturne.
Ce soir-là, Rayane était sorti. Ce soir-là aussi, une autre épiderme de notre relation s'était effritée. Celle-là même, contenue et possédée par notre fil d'Ariane, peu ou pas loin d'être rompu. Le feu alors avait vibré, entre nous, quoi que, pour nous. L'écorce de notre arbre de vie s'était soudainement mis à brûler, sa sève méticuleuse à couler par tous les ports : l'arbre mourrait, vite, rapidement, personne cependant ne semblait s'en apercevoir. L'arbre perdait son feuillage de jeune entreprenant vital.
Et moi je restais là, plantée dans ce foutu appartement, sans lui courir après, sans essayer de mettre au clair les choses, sans comprendre cependant, ce qui était en train de nous arriver. Et lui, plus que moi, semblait déjà détaché, comme si rien ne s'était jamais produit. Avais-je alors tout imaginé, cette saloperie de subconscient ? S'était-il épris de mes capacités pensantes, jusqu'à me faire voir des images inexistantes ? Rien n'était moins sûr.
La télévision, source de lumière et d'animation, régnait dans l'appartement, tel un tandem à la vie retirée. Ce qui encore permettait à mes yeux de fixer une lumière. Je m'étais dépourvue de la mienne. Devant celle-ci je n'avais qu'attendu son retour, loin cependant de se produire. Est-ce-qu'avouer qu'une peur irréversible possédait ma cage thoracique était un crime ? Est-ce-qu'avoir peur qu'une femme, similaire à la première le fasse souffrir était horrible ? Si justement alors ça s'avouait être la vérité, il ne me restait plus qu'à dire qu'en réalité, j'étais horrifiée. Mais n'avais-je pas seulement raison de m'en faire ?
La raison alors s'imposa à moi telle une vérité une et universelle : il comptait pour moi, plus alors que je n'aurais voulu que ce soit le cas. Et qu'alors il n'aurait pu sortir de ma vie, plus comme ça, plus jamais après ça. Il était le revers de moi.
J'étais sa personne en féminin. Je pouvais vivre à travers lui, pour lui, avec lui. Dans un autre univers cependant, là où il s'attacherait à quelqu'un, là, où nous pourrions faire notre vie ensemble, comme il se devait.
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Demons
Fanfic« Ses yeux étaient fermés, il n'avait pas encore remarqué que j'étais là. Après être restée sans le voir depuis des mois, j'avais l'impression de devoir le regarder petit bout par petit bout, comme si le voir en entier allait me rendre aveugle. Il...