Don't get too close.

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Ce fut l'instant de trop, ou celui pas encore assez présent, je n'en sus réellement l'origine. Tout ce que je savais, c'est qu'en me réveillant le lendemain matin, trop de choses avaient déjà changées, trop en si peu de temps. Et malgré mes demandes pour qu'Alexis soit plus souvent près de moi, le lendemain matin, rien n'avait changé, il était parti, trop tôt, trop tard, qu'en sais-je ?

A mon réveil, Alexis était sur le point de s'en aller, il était déjà habillé, douché, préparé à recevoir de nouveaux clients pleins de demandes plus farfelues les unes que les autres. Et du haut de la rambarde du salon, je les avais observé discuter, comme deux vieux potes. Alors que les deux étaient à sens égaux, les parties de ma triste poitrine.
'' - Comment ça se fait que tu ai abandonné ton poste à Londres ? '' Alexis avait soufflé longuement, tenant toujours sa tasse de thé à la main. Il s'était appuyé contre le canapé, à moitié assis sur son dossier et avait de nouveau regardé son acolyte droit dans les yeux.
'' - Il faut parfois faire des choix, j'ai fais mon choix, je l'ai choisi elle. '' du haut de mon perchoir, j'aurais juré voir Rayane tiqué d'un œil. L'espace d'un court instant, où son parfait sourire s'était estompé, avant de repartir comme si de rien n'était. Comme si de rien n'était... C'était exactement cela, qu'il était en train de se passer.
'' - Elle en vaut la peine, elle vaut la peine de tout remettre en cause, de tout abandonner, quitte à tout perdre, sauf elle. '' cette fois, son sourire fut éclatant, comme s'il n'avait jamais pensé Alexis sincère avant cet instant. Et qu'en prononçant ces paroles, il approuvait quelque chose, que lui-même pensait du plus profond de son être. J'aurais voulu en avoir l'exacte certitude, or, il n'en était rien. Jamais je ne pouvais savoir, jamais je ne devais savoir.
'' - C'est pour ça que tu es venu habiter ici ? Parce tu voulais lui prouver, que quoi qu'il arrive, tu pouvais être présent pour elle ? ''

Cette remarque sonnait comme une sonnette d'alarme, où nous seulement pouvions entrecroiser les lignes. Cette remarque tarissait un horrible mensonge, suivit de toute une stratégie, pour nous éloigner l'un de l'autre. C'est ce qu'il devait se passer. Mais en cours de route, nous avions cru comprendre que notre attirance prenait le dessus. Dans ces instants de pure folie, rien ne pourrait nous arrêter, pas même pas moi. Surtout pas moi.

Alexis hocha la tête, comme s'il voyait finalement qu'ils étaient tous deux sur la même longueur d'onde... S'il savait.
'' - Denitsa voulait revivre chez elle. J'ai décidé de la suivre. '' ça ne s'est pas exactement passé ainsi puisque je n'avais décidé de revenir vivre ici qu'à cause de mon attachement pour Rayane. Enfin l'avouer aurait pu me faire déculpabiliser, comme s'il s'agissait finalement d'une chose parfaitement normale. Mais était-ce réellement possible d'aimer deux personnes à la fois ? Et si alors cela se relevait n'est qu'un tissu de mensonge, imaginé par mon subconscient ? Rien que pour me faire sentir moins seule. De qui étais-je réellement amoureuse ? Y en avait-il seulement un des deux, qui était fait pour moi ? Comme toujours, je ne possédais aucune de ces réponses.
'' - Tu as eu raison. Si j'avais une femme comme Denitsa dans ma vie, je ferai tout pour ne jamais la laisser partir. '' Alexis se redressa soudainement, comme prit d'une illumination. Mon sang ne fit qu'un tour. Je retenais mon souffle, incapable de faire autre chose.
'' - D'ailleurs... Tu n'as personne ? '' Rayane secoua la tête très doucement, comme si lui-même ne pouvait croire en cette éventualité. Mon cœur se déchira à la vue de cette expression faciale torturée de douleur. Est-ce-que j'étais la responsable ?
'' - Non, personne. '' Alexis rebut une gorgée de thé avant de s'approcher de la cuisine, à grandes enjambées. Ce qui signifiait, qu'il n'allait pas tarder à partir travailler.
'' - Voilà qui est étonnant.'' il fit évidemment semblant d'être surpris, comme chaque fois que quelqu'un le poussait à admettre que sa beauté fatale n'était qu'illégalité.
'' - Pourquoi ?
- Arrête tes conneries, tu pourrais avoir n'importe qui. '' je vis d'où j'étais, les yeux de mon colocataire rejoindre le plafond immaculé de blanc, et de poutres apparentes.
'' - Justement, je ne veux pas n'importe qui. '' ils disparurent tous deux dans la cuisine et la discussion devint trop flou pour que j'en distingue les échanges exacts.

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