What you make ?

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Ce jour-là fut aussi froid que la nuit le précédent. 

Et mes rêves un instant n'étaient que les pires restant au fond de moi. J'avais voulu le protéger, arrêter et tarir ses larmes, là où jamais plus elles ne couleront. Mais je n'avais pensé, à aucun moment, l'après nous consumant.
L'après, fut presque aussi terrible que l'acte lui-même.

J'avais marché, - plutôt couru, à travers ce parking, me semblait-il remplit de démons dansant tout autour de moi. Me narguant, des fautes que j'ai commises. Je n'avais eu la jugeote de comprendre les effets secondaires, ceux arrivant après, là où nous y attendions le moins. Mes mains, tremblantes avaient ouvertes à la hâte, ces doubles portes battantes, et mes pieds n'avaient pas succombés à la tentation de regarder en arrière, retrouver cet homme qui, une fois encore me poussait dans mes retranchements, et brisait mon cœur. 

Les sentiments sentis un peu plus tôt firent immédiatement irruption, à l'instar que mon corps pénétrait dans la salle dansante, amassée de personnes bourrées et recouvertes de sueur. Mes yeux avaient cherché mon futur celui que j'aurais dû avoir retrouvé il y a déjà bien longtemps. Quelques secondes suffirent à mon regard pour le trouver. Il était attablé, là où nous avions laissé nos affaires, là où il semblait m'attendre depuis mon départ. Ma conscience revenue, les questions entrèrent en combustion rapprochée à l'intérieur de mon crâne. Aucune solution ne s'était avancée, comme si, les yeux hypnotisants de Rayane demeuraient. Ils m'interdisaient la vérité.

Au lieu de quoi, j'avais avancé, en limitant au maximum mes tremblements, arrivée à sa hauteur, j'eus une nausée immonde et interminable.
'' - Denitsa ? Tout va bien ? '' il s'était relevé, d'un air réellement inquiet, et avait encadré ma petite tête d'horrible petite-amie entre ses mains. Un nouveau tremblement m'avait traversé. Pas pour tout ce qu'il venait de se passer. L'acte en lui-même devait sûrement être oublié dans le coin le plus loin et sombre de mon esprit. Là où se trouve déjà la première nuit. Or il n'en était rien. L'attraction ressentie avec Alexis, était tellement insignifiante comparée à Rayane. Elle aurait pu s'expliquer, s'oublier, sûrement ça aurait été mieux.
'' - Non je suis... '' je suis une connasse sans cœur, terrifiée par ce qu'elle est en train de ressentir, de comprendre, d'occulter ? Est-ce-qu'une telle définition correspondait à la personne que j'étais en train de devenir ?
'' - Je suis malade.
- Tu as été vomir ? '' je n'avais même pas remarquée que ma main demeurait depuis déjà plusieurs minutes – depuis que j'ai quitté le stand – alors j'acceptais son excuse, celle plausible. Après tout, j'avais presque recraché toute la vérité sur le sol de ce foutu lieu intime au milieu des voitures en stationnement. S'il n'avait pas été ouvert, nous aurions sûrement défoncé une voiture, trouvé une banquette arrière, rien que pour assouvir ce que nous avions dans le sang. La force d'attraction nous liant était telle que ni lui, ni moi, n'avions été capable d'y renoncer.

J'avais été incapable de l'arrêter, de m'arrêter. L'embrasser était la meilleure chose au monde. Je n'aurais jamais cru, en le rencontrant, ce matin-là, sur ce palier, drapée dans une serviette minuscule, qu'il me ferait revoir mes priorités. Ni que mes principes seraient foutus au placard, et que personne ne l'aurait interrompu, ni aboli. 
'' - Tu veux rentrer ?
- Je veux aller chez moi. '' je n'avais aucune envie de retourner dans l'appartement que j'occupais depuis déjà quelques jours en compagnie d'Alexis. Là-bas toutes ses affaires étaient présentes, et à aucun moment Rayane n'y avait pénétré. En l'instant actuel, j'avais besoin qu'il soit quelque part, ailleurs que dans ma tête. Je devais m'assurer que nous étions encore réels, que la situation de fantasme n'avait pas prit le pas sur la réalité. J'espérais sincèrement qu'il n'en était rien. Et qu'en le revoyant, je retrouverai l'être indescriptible que j'avais connu, il y a plusieurs semaines déjà.
'' - Allons-y. '' j'aurais sûrement dû lui demander de juste me déposer, qu'étant malade, il n'avait pas besoin de voir ça. Alexis n'aurait jamais accepté. Je ne voulais aucunement éveiller des soupçons de trahison chez lui. Le tromper de la sorte me brisait l'autre revers de mon cœur, celle lui étant dédiée. Et celle alors, semblant se rétracter, à mesure que la partie voisine prenait de l'ampleur. Cette grandeur rendait mon âme tourmentée, plus encore qu'elle ne l'a jamais été. Je voulais Rayane, mais j'avais déjà Alexis. Il n'était pas du genre à faire dans le romantisme. Il n'était pas là quand j'avais besoin de lui, parce que c'était lui qui provoquait ma déchéance. Rayane ne voyait pas les démons des autres, trop omniprésent dans les siens.
La fissure de mon être s'agrandit davantage, parce que je tentais en vain de me convaincre qu'il n'était rien pour moi. Je savais que c'était parfaitement l'inverse. 

DemonsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant