Chapitre 43

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Je me tords sous l'effet de ses caresses. Il continue à promener sa main sur moi. Je lâche un grognement, il me fait bouger et se met sur moi pour m'écraser de tout son poids.

-Que fais-tu David?

-Ma belle, il est six heures. Il faut te lever si tu souhaites manger avant de partir au travail.

-Je n'ai pas envie.

Je tente de me retourner mais il ne bouge pas. Profitant de ce moment pour me clouer encore plus sur le lit.

-Tu m'écrases. Lève-toi!

-A vos ordres, madame!

Il se lève de moi mais me tire par la même occasion. Il me prend dans ses bras en bride-style pour me conduire à la salle de bain. Il me dépose sur la cuvette et ouvre le robinet.

-Tu voudrais aussi que je te déshabille?

Je me lève vite en entendant ses mots, ce qui le fait éclater de rire: "Tu es tellement belle quand tu rougis. Va te doucher maintenant, je vais mettre la table."

Mon reflet dans le miroir me laisse bouche bée. La petite nuisette rose livrée par sa styliste me va tellement bien, elle laisse même deviner la couleur de mes mamelons à travers le fin tissu transparent. Heureusement que j'avais tenu à garder la couverture qui complétait la tenue sinon David en aurait eu pour ses frais.

Lorsque je reviens de ma douche, je me dirige vers le placard où j'avais rangé les vêtements livrés, la dame ne s'était pas contentée d'une seule tenue mais en avait envoyé trois, soit deux robes et un tailleur en jupe. Ne pouvant choisir, je tire les tiroirs et sors les sous-vêtements que j'enfile vite fait. Je prends la chemise qu'il comptait mettre pour aller le retrouver.

-Chérie, si je t'ai fait livrer des tenues, c'est pour éviter que tu transformes mes chemises en robe.

-Tu as fait des oeufs brouillés. J'adore!

Il me fait une grimace et me demande de prendre place.

-Désolée si je te mets en colère mais je ne sais pas laquelle choisir.

-La plus hideuse. Hors de question que les hommes te regardent au travail.

Je roule des yeux et entame mon plat. Des minutes plus tard, nous nous levons de table. Il met les assiettes au levier.

-Tu fais la vaisselle?

-La servante s'en chargera.

-Tu en as une?

Il éclate de rire et me tire vers lui pour m'embrasser: "Allons choisir cette tenue hideuse!"

Sans hésiter, il désigne la robe rouge et me la fait essayer. Il me prend aussi un manteau puis me cherche des talons noirs. J'applique vite du mascara et un peu de rouge à lèvres. Du miroir, je le vois se déplacer et déposer mes vêtements de la veille dans le panier à lessive puis prend la chemise que j'avais mise tout à l'heure pour l'enfiler.

-Tu pourrais la changer, je ne vais pas me fâcher.

Il relève la tête et croise mon regard à travers le miroir: "Tu ne t'es pas lavée?"

-Non, puis j'ai vomi dessus.

-Tant pis. Je dirai à mes associés que c'est le parfum de ma femme.

-Mais tu es dégueulasse!

On éclate de rire en se regardant. Je dépose enfin ma trousse dans mon sac et vais l'aider avec sa cravate, il enfile une veste et prend sa montre. Après m'avoir embrassée, il me prend par la main pour partir.

-Tu ne trouves pas que la cohabitation nous va bien?

-Où veux-tu en venir David?

-Je me disais que...tes vêtements sont dans mon panier à linges sales, tu en as dans mon placard et un pour dormir sans compter que je me sens bien quand je dors à tes côtés, on pourrait peut-être l'envisager.

-L'envisager?

-Oui, tu sais... Toi, moi sous le même toit... J'aime le fait de sentir ton odeur à travers ma chemise car tu l'as portée ce matin.

Je suis soulagée de voir le bâtiment de l'entreprise afin d'échapper à cette discussion. Il se gare sur le bas coté, ne voulant pas perdre de temps au parking. Je me dépêche de descendre de la voiture mais il imite mon geste pour venir me retrouver. Il me prend dans ses bras avant de m'embrasser, sa langue vient rencontrer la mienne mais c'est sans compter sur Roland qui vient nous interrompre comme si de rien n'était.

-Avec deux minutes de retard, tu prends quand même le temps d'embrasser ton joujou, ma petite biche!

David me lâche et me sourit avant de s'en aller: "Ca m'a fait plaisir de me réveiller à côté de toi, ma belle. Je te donne la journée pour réfléchir à ma proposition et je viendrai te chercher ce soir, mon amour."

Sur ce, il ouvre la portière et démarre. Roland me prend violemment le bras et me force à le suivre. Tout le monde nous regardait mais monsieur s'en foutait car il continuait de me tirer après lui. Il ne me lâche qu'en arrivant dans son bureau. Il verrouille la porte et m'attire à lui pour m'embrasser sauvagement.

Je me laisse aller à son baiser que je m'étonne à apprécier avant de me rappeler la scène avec Nathalie hier. Je le repousse violemment alors que je comptais le gifler, il saisit ma main dans l'air et me force à la descendre le long de mon corps.

-Au lieu de la déposer sur ma joue, viens plutôt t'en servir pour un truc qui nous serait plus utile... De toute façon, j'ai déjà repris son baiser. Je refuse que tes lèvres lui appartiennent.

Je le toise mais il revient à la charge en me retenant encore le bras.

-Tu as couché avec lui alors qu'il t'a fait cocue avec la rouquine?

-Ce que je fais avec lui ne te regarde pas.

-Tu as tort ma petite Nina. Il n'y a pas trois jours de cela, tu gémissais dans mes bras. Dois-je te rappeler comment tu criais d'orgasmes?

-Roland, lâche-moi s'il te plait. Tu me fais mal.

-Réponds-moi. Qu'as-tu fait avec lui hier soir?

-On a juste dormi après avoir éclairci l'histoire du baiser.

-Alors vous avez rabiboché comme s'il n'avait pas eu lieu?

-Ce n'était qu'un malentendu, pas comme toi qui prenais Nathalie sous mes yeux.

-Ce n'est pas pareil. Tu avais commencé en le laissant te serrer dans ses bras hier matin. Je vous avais vus.

-Et alors? Cela ne justifie pas ce que tu m'as fait.

-Je m'en fiche, je n'ai pas à me justifier auprès de toi. Tu savais bien qu'elle et moi étions en couple, pourquoi cet accès de colère?

-Comme tu viens de me le rappeler... Bon sang Roland! Je t'ai donné ma virginité puis tu me remercies de la sorte?

-Tu aurais voulu que je te fasse livrer des fleurs et des chocolats? Une virginité est bien faite pour être prise, d'ailleurs cela ne t'a pas gênée de laisser ce pauvre français jouer là où j'ai déposé mon empreinte, petite garce...

Il n'a pas pu anticiper ma réaction. Ma main atterrit cette fois sur sa joue. Il cligne des yeux avant de reprendre, en ignorant mon geste déplacé.

-D'ailleurs à quelle proposition dois-tu réfléchir?

Il aperçoit le trouble dans mes yeux et daigne enfin me relâcher. Il ouvre les pans de mon manteau et siffle en voyant ma robe avec son V décolleté mettant en valeur mes seins. Il se met à passer sa main sur l'espace dénudée par le tissu et vient tracer de petits cercles dans mon cou.

-Dis-moi, chérie...Que t'a-t-il proposé?

-Il voudrait que j'emménage chez lui.

Ces mots sont sortis tout seul de ma bouche. Roland continue ses petites caresses: "Tu vas me dire..."

Il s'interrompt tout à coup, assimilant enfin ce que je viens de lui répondre: "Attends... Quoi?...Hors de question! Il est taré, celui-là!"

Tu M'appartiens!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant