Chapitre 66

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- Même si Fred et Sasha avaient été déçus par ton absence, nous nous sommes quand même amusés. Les émotions étaient au rendez-vous que même ta maman avait pleuré. Monica compte mettre la vidéo sur un disque.

-Je ne comprends toujours pas comment ont-ils pu savoir le sexe de leur foetus à seulement cinq mois. Qui nous dit que ce sera vraiment un garçon?

-Possible. D'ailleurs, Sasha est à son septième mois de grossesse. C'est nous qui l'avions appris tardivement.

-Et tu réponds si spontanément qu'on aurait pu croire que c'est toi qui l'avais mise enceinte!

-Nina, mais que t'arrive-t-il? Pourquoi es-tu si agressive?

-Désolée mon amour. Je suis un peu fatiguée et dire qu'après le départ de Sarah, je devrai travailler seule avant de trouver quelqu'un d'autre.

-Oh ma pauvre chérie!

Il vient enrouler ses bras autour de moi et m'embrasse le cou. Collant son torse à mon dos, il me fait incliner la tête pour capturer mes lèvres.

-Va te reposer, je vais cuisiner un bon plat rien que pour toi.

-Evite de remuer ce maudit poulet, ça a carrément tué mon estomac hier, j'ai tout rendu après.

-Etrange vu qu'il était frais puis moi, je n'ai rien eu pourtant.

-Je n'en veux pas, d'ailleurs, Sarah a eu droit à ma petite crise de colère après. A mon réveil, j'aurais bien aimé avoir des frites et du bacon, sans oublier mon lait de soja, et s'il le faut, prépare aussi du pané.

-Mais tu viens de dire que tu n'en voulais pas.

-Ah oui, c'est vrai! Alors, je veux de la pizza. Ciao mon chou, à plus tard.

Tout en me dirigeant vers la chambre, je l'entends me crier que je mangeais n'importe quoi dernièrement, s'il pensait me mettre en colère, j'ai eu une réaction totalement différente en riant de son comportement enfantin. S'il ne voulait pas bouder autant, il ne fallait pas mentionner cuisine.

L'odeur de la pizza vient me titiller les narines. En bâillant, je m'étire dans le lit avant de me lever. Vu mon manque d'énergie, je pense avoir dormi longtemps. Je le trouve en train de mettre la table, il vient de sortir de la douche vu l'aspect de ses cheveux mouillés. Lorsque je l'entoure de mes bras pour l'immobiliser, je le sens sourire contre moi. Il se retourne pour toucher mon visage:

-Tu t'es bien reposée, marmotte?

-Ça fait combien?

-Pratiquement quatre heures. Je faisais rechauffer ta pizza avant de te réveiller.

-C'est ce qu'on appelle une longue sieste. Et dire que la fatigue est encore présente.

-Pour l'instant, viens manger. On s'occupera de ton oisiveté plus tard, se moque-t-il de moi avant de m'embrasser.

Il avait vraiment raison, j'ai passé la matinée à dormir comme une vraie paresseuse. En m'attablant, mon regard fut attiré par une pile de documents. Il se dépêche de la prendre avant que je n'aie eu le temps de m'en emparer. Je me contente seulement de le toiser au lieu de répliquer. A quoi bon me fatiguer si je sais que plus tard, il va les laisser trainer comme à son habitude.

Tard dans la soirée, pendant qu'il dormait, j'ai abandonné le lit dans l'espoir de trouver les documents qu'il m'avait cachés. Je doute qu'il s'agisse du travail parce que si cela avait été le cas, il me l'aurait tout simplement dit or sa réaction m'a fait penser qu'il me cachait des choses. Eclairée par la lampe torche de mon téléphone, je parviens à entrer dans son bureau.

Tu M'appartiens!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant