Chapitre 38

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-Je t'avais dit que ca n'en valait pas la peine.

-Tais-toi Roland.

-Ne me dis pas que tu vas les laisser gâcher notre moment?

Je marche jusqu'à son lit pour m'y laisser écrouler. Il me rejoint et me fait de petits cercles sur le ventre. La chaleur de sa main sur ma peau me fait du bien. Je regarde encore la photo et me rassois. Roland suit mes gestes sans parler, il me prend dans ses bras et me caresse les cheveux.

-Je ne vaux pas mieux que lui, il embrasse son ex alors que moi, je suis nue ici dans tes bras.

-Shut, tais-toi Nina.

Je le regarde avant d'éclater de rire.

-L'heure à laquelle était postée la photo le désigne plus comme fautif, tu n'étais pas encore venue ici quand il l'avait embrassée. Ca devrait soulager ta conscience.

Je continue de rire à sa remarque. Je me calme et lui demande gentiment de ne pas faire le con le temps que je téléphone à David pour clarifier la situation. Il pourrait s'agir d'une ancienne photo après tout.

Sa voix grave me parvient à l'oreille:
-Hello!

-Merci d'avoir appelé à ton arrivée David. Tu devrais être sacrément occupé pour m'oublier de la sorte.

-Bon Dieu, Nina! C'est bien toi?

-Alors on fait tellement la fête en embrassant son ex qu'on arrive à oublier le numéro de sa petite-amie.

-Désolé, ma belle. Je me suis assoupi et je n'ai pas regardé l'écran en décrochant mais de quoi me parles-tu?

-Ta photo fait le buzz sur les réseaux sociaux. Pourquoi David? Pourquoi elle?

-Ah Nina. Laisse-moi t'expliquer, je devais l'aider avec un...

Une voix de femme me parvient au téléphone, l'interrompt ainsi dans ses explications: "David chéri, reviens te coucher, il faut te reposer."

-As-tu couché avec elle, David?

Il met un moment à me répondre, il me balbutie: "Ce...Ecoute...Enfin...je..."

Ne le laissant plus se perdre en mots, je raccroche. Des larmes coulent sur mes joues, Roland les essuie et me tient contre lui. Je ne sais plus combien de temps je demeure dans ses bras avant qu'il me soulève gentiment pour tirer sur la couverture et me met dans le lit.

Prenant mon téléphone qu'il dépose sur la table de chevet, il part dans la salle de bain. J'entends l'eau couler un moment avant de le voir traverser la chambre avec mes vêtements trempés en main. Lorsqu'il revient dans la chambre, il se tient devant moi puis se met à danser tout en souriant, toujours nu comme un verre. Il est tout sauf pudique apparemment.

-Tu veux un maillot?

Je le regarde et je comprends mieux pourquoi il s'était remis sous l'eau. Je souris et préfère le torturer, pervers comme il est, je n'aurais pas trop de mal: "Non, je préfère ta chaleur contre moi. Serre-moi fort s'il te plait."

Il soupire et va ouvrir un tiroir pour sortir un caleçon.

-C'est injuste! Pourquoi dois-tu avoir un boxer alors que je ne porte rien?

Il grogne avant de regagner le lit. Il enroule ses bras contre moi, je fais exprès de le provoquer en pressant mes fesses sur son entre-jambe.

-Je sens que je vais devoir t'attacher sinon la nuit sera beaucoup trop longue pour moi.

-Et pourquoi? Je ne t'ai rien fait à ce que je sache, lui dis-je en feignant l'innocence.

-C'est ca. Tu feras moins la maligne quand le petit Roro se réveillera.

-Tais-toi et dormons.

Heureusement que le samedi est libre sinon je serai dans le pétrin. J'enfile le maillot trouvé sur le lit avant de partir à la recherche de Roland. Je le trouve au salon en train de parler au téléphone. Il me fait signe de m'arrêter. J'obéis automatiquement. Quand il raccroche, je m'avance vers lui. Il me fait asseoir sur lui à califourchon pour m'embrasser.

"Tu ne connais pas les vêtements?" Lui fais-je remarquer, constatant qu'il ne portait seulement qu'un caleçon.

-Et toi, les sous-vêtements?

Je rougis et me lève vite de lui. En effet, je me suis contentée d'enfiler seulement son maillot. Je cours vers la salle de bain pour prendre une douche. En sortant avec la serviette, je le retrouve allongé sur le dos, les bras croisés derrière la tête.

-Tu vas sortir pour me laisser m'habiller?

Il ricane et me fait un signe de la tête. Je me dirige vers son tiroir pour y trouver mes sous-vêtements.

-Comment as-tu...

-Je savais qu'en entendant Nathalie parler d'eux, tu allais venir les réclamer. Une fois rentré chez moi, je les ai changés de place. Ils étaient dans la chambre d'amis.

-Tu voulais que je vienne?

-Non, j'espérais que tu viennes. Donc j'ai fait exprès de m'asseoir à votre table pour te mettre la puce à l'oreille.

Il s'est donc servi d'elle pour m'attirer chez lui.

-Tu es méchant!

Il se lève du lit et s'avance vers moi. Il colle son front au mien: "Je serais méchant si je meurs d'envie de te toucher maintenant?"

Je recule un peu et tente de baisser la tête avant de commettre une erreur mais il me rattrape en relevant mon menton avec ses doigts: "Tu es tellement magnifique qu'à chaque fois que je te vois en serviette, j'ai envie de te sauter dessus!"

Je sens le rouge me monter aux joues, ses propos me troublent tellement. D'une voix mal assurée, je reprends: "A chaque fois?"

"Oui, à chaque fois Nina!" Il caresse le haut de ma poitrine dénudée. Il s'arrête sur le noeud de la serviette près de mon aisselle. "Depuis notre retour dans le pays, ces moments passés avec toi à Paris ne cessent de me tourmenter. Ta bouche, un nectar que je mourrais d'envie de regoûter." Il passe son pouce sur mes lèvres et le replace vite par sa bouche qui vient m'embrasser.

-Nina, sois mienne. Laisse-moi te faire oublier et te faire plaisir. Accepte-moi cette fois.

Je passe mes bras autour de son cou et l'embrasse. Il répond avidemment à mon baiser. Il presse mon corps au sien et dépose mes bras autour de mes hanches, il me serre tellement fort que je me sens étouffer. Il descend un peu pour presser mes fesses, il fait circuler une main et se permet de remonter la serviette, pour mieux les malaxer.

Il fait pression sur mon dos afin de faire tomber la serviette, il me prend dans ses bras et me fait tomber sur le lit. Dans ses yeux, je peux lire tout son désir pour moi. Il s'allonge sur moi et me sourit: "Si tu veux continuer, je te promets de te faire passer un bon moment."

Je me tortille sous lui pour le provoquer. Il éclate de rire en me caressant la poitrine. Il presse mes seins avant d'afficher un sourire satisfait: "Tes désirs sont des ordres!"

Tu M'appartiens!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant