Tu M'appartiens!

Chapitre 64

-Nous avons encore remis cela. Qu'est-ce qui cloche avec nous?

-Nina, tu ne vas pas prétendre que cela ne t'avait pas plu.

-Cela ne nous mènera à rien. Le sexe ne résoud pas tout et tu le sais.

-Tu veux vraiment qu'on ait cette discussion pendant que nous mangeons? Tu commences à gâcher l'ambiance.

-Et oui, c'est moi maintenant qui gâche l'ambiance? Il fallait y penser bien avant de me sauter pourtant.

-Vu que tu ne sais pas ce que tu racontes, je préfère me taire, me répond-il froidement.

Je lâche ma fourchette et me dirige vers la chambre dans l'espoir de trouver ma jupe, il m'agrippe fermement le bras et me traine à la salle à manger, il me fait regagner ma place avant de reprendre à manger. En l'ignorant, je porte la nourriture à la bouche.

-Tu voulais commander du chinois, tu vas tout manger avant de faire tes caprices parce que chez moi, je ne jette pas l'argent par la fenêtre.

-Je ne t'avais pas demandé de le payer, je pouvais le faire moi-même.

-Pourquoi es-tu ainsi Nina? On devrait pourtant passer une bonne soirée après ce qu'on a vécu cet après-midi.

Je termine vite mon plat et entreprends de le défier en posant mes mains sur mes hanches:

-C'est justement ça le problème. On a couché ensemble et puis quoi après! De ce que je sais, tu ne vas pas te mettre à t'amuser seulement avec moi, n'est-ce pas?

Il soupire d'exaspération et vient vers moi, il me prend les épaules et commence à me secouer:

-Tu t'écoutes parler? Je ne me suis jamais amusé avec toi, pauvre idiote. Si je suis toujours là à te supporter déblatérer tes conneries, c'est uniquement par amour. Je t'aime trop Nina et c'est ce qui me perdra parce que, crois-le ou non, je t'ai tout donné. Tu es la seule capable de me faire vivre ce que je ressens à présent. Il est vrai que j'ai merdé et que je t'ai blessé, je comprends ton obsession à vouloir me rendre la pareille quand tu le veux et je ne t'en veux pas. Tu t'es donnée à moi, tu m'as offert une multitude de choses que je ne saurais comment te remercier pour tout ça mais bordel, tu me rends fou à toujours penser que je saute tout le monde. Pratiquement un an durant lequel je ne vis plus rien sexuellement, parce que je savais que tu méritais mieux et je voulais être cette personne-là. Avec toi, je ne me force pas à ne plus regarder ailleurs simplement que ma fidélité envers toi m'est naturel, je te le répète, je t'aime et je veux vivre pleinement cette relation avec toi, le reste ne sera que des détails. Alors au lieu de vouloir me tenir tête, tu devrais plutôt m'accepter dans ta vie comme petit-ami et comme amant et là, je te jure que tu auras de réelles raisons de me prendre la tête comme tu le fais à présent.

J'écarquille les yeux. Roland venait vraiment de me demander d'être sa copine ou ai-je rêvé? Il veut vraiment qu'on officialise notre relation.

-Je ne sais même plus quoi te dire.

-Dis seulement que tu acceptes.

-Un an d'abstinence, ai-je bien entendu?

-Oui, les huits derniers mois et ces mois que j'ai passé à souffrir à cause de ton silence.

-On pourrait dire dix ou onze de préférence, lui dis-je.

-J'ai arrondi, ça faisait plus élodieux. Bref, là n'est pas le sujet. Nina Jackson, veux-tu être avec moi?

Je sens mes larmes couler. Depuis mon adolescence, j'avais espéré ce moment qui arrive finalement dans la plus improbable situation. Je m'étais imaginée porter une robe sexy au lieu de son pull trop grand pour moi en guise de tenue, mais bon le plus important a été fait, je me décide enfin à lui répondre: