Chapitre 7

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ADRIEN

A l'instant, l'un de mes hommes m'a appelé pour m'informer que Marinette était arrivée. Ce qui pousse ma joie, et mon excitation à leur niveau maximum.

Je voudrais tant aller la voir, la retrouver, et la rencontrer comme si c'était la première fois. Faire nos présentations en ignorant le passé bien consolidé derrière nous. C'est tout ce que je veux...

Cependant, les invités de ce bal sont très bavards, par conséquent, il m'est très difficile de m'extirper d'une discussion, puisqu'une autre me tombe aussitôt dessus.

Mon fils est un jeune garçon déterminé, doté d'une beauté a rarement vous faire frissonner ! Monsieur Agreste, vous auriez dû le voir tout à l'heure, quand il a tenu à arroser les fleurs juste une heure avant de venir ici. Son enthousiasme, pour une chose aussi futile, vous aurez touché. Déclare Mme. Arisse, dans un éclat de voix fort et aiguë qui m'oblige à lui sourire pour qu'elle se taise un peu.

Je n'en doute pas, madame. Désormais, si vous voulez bien m'excuser, j'ai d'autres invités à aller voir. Lui annoncé-je poliment.

Oh bien sûr allez-y, ne vous dérangez pas plus ! S'exclame-t-elle consciencieuse.

Mme. Arisse est une femme âgée, qui doit avoir dans la soixantaine.

Dans ses bras réside un chihuahua, nommé Bleddard, qu'elle affection en pensant que son nom est celui d'un grand empereur Marocain. C'est une femme naïve, qui je ne sais comment, à réussis à s'en sortir dans ce monde vicieux, qu'est celui dans lequel nous vivons.

Bleddard se fait en permanence caresser la tête par sa maîtresse, et il n'aime pas cela, toutefois il se tait et ne dit rien. C'est un chien très calme, silencieux, qui ressemblerait presque à une statue tant il reste immobile souvent.

Rapidement, nous nous saluons et je m'en vais, traversant ensuite la foule le cœur battant, j'essaye de me faire le plus petit possible. Le monde afflue, et je ne suis pas un petit : ici, tout le monde me connaît.

Enfin, ils croient me connaître, car la réalité qui se cache derrière ce visage, qu'ils prétendent, d'angélique, n'est rien d'autre qu'un monstre, essayant de damner les enfers.

De nos jours, c'est si facile de mentir. Un sourire, quelques mots, et le tour est joué, vous avez à qui veut bien l'entendre que n'êtes pas un monstre, ni un menteur, et tout l'inverse d'un voleur.

C'est si dégoûtant, et pourtant, j'agis moi aussi comme cela, sûrement pour me sauver la peau. Qui sait, le monde est fait de surprises que nous ne pouvons à peine, nous en imaginer la forme.

— Quelques heures plus tôt —

Nathalie m'attend dans ma chambre, elle dit que c'est l'heure, qu'il faut que j'aille me préparer.

Un faible sourire étire mes lèvres quand, je tourne la droite au lieu de gauche, pour faire un petit détour par la chambre, où est normalement, installée, Marinette.

J'ai envie de lui dire bonsoir, je brûle d'impatience de la revoir, et j'en ai la boule au ventre. Elle m'a tant manqué.

Pendant l'ombre de quelques instants, j'ai essayé de ne plus dire son prénom, mais les maux du cœur ont parfois leurs raisons, que même la raison ignore. Et si cette ignorance voulue ou non, est la cause de ma soudaine prise de conscience, je dis : merci.

Ne me quitte plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant