Chapitre 5 (part.2)

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ADRIEN

J'ai passé le reste de ma journée à travaillant, en tentant d'oublier les paroles de Chloé. Et à mon plus grand malheur, même les innombrables dossiers n'ont rien changé.

Pour dire vrai, j'ai le coeur à l'envers, et l'estomac en vrac. Comme si tous mes efforts, tous les changements que j'ai dû effectuer pour ne plus avoir à aimer, étaient en train de... partir en fumer.

Assis dans la voiture, pendant que l'on m'emmène jusqu'à chez moi pour que je puisse recevoir un associé et sa femme avant d'aller me préparer pour ce soir.

Par ailleurs, Nathalie m'a envoyé un message, qui disait qu'elle serait là bientôt. Je n'ai pas relevé. Pour quoi faire, sérieux ?

Elle arrive. Je sais.

Mon téléphone se met à vibrer là ma poche, je le sors et quand mon écran s'allume, je vois un message de mon père.

Quelle bonne nouvelle...

💬 Père 💬
Bonsoir Adrien, ta tenue de bal pour ce soir t'attend dans ta chambre. Des maquilleurs et coiffeurs t'y attendront avec à partir de 18h30. Ne soit pas en retard. À tout à l'heure.

💬 Adrien 💬
Très bien.

Notre conversation est froide. Et d'un autre côté, tant mieux.

Mon père connaît mon âge. Il sait que j'ai atteins la majorité depuis déjà un moment. Alors pourquoi est-ce qu'il continue à me couver ? Très bonne question.

Je suppose qu'il ne peut pas se faire à l'idée que je ne sois plus un gosse. Et qu'ainsi, je n'ai plus besoin de lui.

La voiture s'arrête et je sors sans un mot. Je suis sur les nerfs, j'ai juste envie que cette journée s'achève, qu'elle fin aussi vite qu'elle a commencé.

Je crois que le pire, c'est que je sais très bien qu'elle n'est pas du tout sur le point de se terminer. Fait chier, putain. Ça fait vraiment chier !

Quelques minutes après, j'ouvre la porte et tombe face à Nathalie. Elle me salue d'un hochement de tête avant de m'informer qu'une personne m'attend dans mon bureau.

Ma première réaction est de sourciller puis je demande son identité. Elle me répond : mademoiselle Garez. Et il ne m'en faut pas plus, je comprends immédiatement.

Sans attendre, je me dépêche de monter les escaliers. Et lorsque j'ouvre la porte à la volée pour découvrir comme je l'avais prévu, Émilie, je soupire et referme tranquillement la porte.

Qu'est-ce que tu fais ici ? Je lui demande d'un ton sec, et regarde ma montre en passant devant elle sans la regarder.

Dix-sept heure trois m'affiche celle-ci, alors que je m'installe sur mon fauteuil.

Quelle accueil, ma visite te rend vraiment fou de joie. Riposte-elle en levant les yeux au ciel, les bras croisés sous sa poitrine.

Je ne te le cache pas, je ne suis pas ravie de te revoir. Ton absence m'a permis de souffler, si tu vois ce que je veux dire... Marmonné-je ennuyé, j'ai déjà la haine qu'elle soit rentrée dans mon bureau pendant mon absence, alors en plus la savoir ici face à moi, c'est encore pire.

Ne me quitte plusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant