MARINETTE
Alors que mon cœur commence à se fissurer, peu à peu, je referme la porte derrière moi.
L'homme à qui m'a confié Nino dépose mes valises et se redresse, avant de m'adresser un tendre regard baigné dans une bienveillance qui me désarme.
— Vous avez besoin d'autre chose ? Surtout n'hésitez pas. M'indique-t-il posément, ses yeux enfoncés dans les miens, et un doux sourire accroché aux lèvres.
— Non. Vous pouvez y aller, je ne vous retiens pas plus longtemps. Le rassuré-je d'un faible sourire.
Au fond de moi, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps.
Je me sens si mal. J'ai besoin de décompresser. D'être un peu seule pour me recueillir : moi et mes pensées emmêlées.
— Vous êtes sur que tout va bien ? Il me questionne, légèrement inquiet.
— Oh oui, ne vous en faites pas pour moi. Le voyage a simplement été dur... Je m'empresse de lui répondre pour ne pas qu'il s'inquiète.
— Sachez que c'est un honneur de faire votre rencontre, mademoiselle Dupain-Cheng ! M'avoue-t-il d'un doux sourire qui me réchauffe le cœur et rassure mes nerfs à vifs.
— C'est gentil. Je... Vous êtes vraiment adorable. Le complimenté-je d'un air frêle et à nouveau juvénile.
La douleur qui s'était incrustée dans mon cœur s'en va. Elle s'affaisse et me permets de souffler.
Je peux enfin respirer.
Le garçon dirige sa main dans ma direction dans le but que je la lui serre ce que je fais sans hésitation.
— Adam. Lance-t-il.
— Marinette. Lancé-je à mon tour.
— Enchanté. Il me sourit.
— Pareillement. Je réponds amusée.
Adam est un grand brun d'un mètre quatre vingt, aux yeux couleur pommes. Il est blanc et la couleur vert de ses yeux lui confère un charme hors pair.
Pour un garçon un peu plus jeune que moi, il est vraiment épatant.
Le souvenir d'Adrien souriant à ce vieux couple jaillit dans mon esprit et engloutit toute ma bonne humeur.
Je perds aussitôt mon sourire et me retourne pour poser mes fesses sur le lit.
Adam me suit et s'assoit à côté de moi.
— Tout va bien ?
— Non... Je crois que j'ai fait une erreur. Soufflé-je désolée.
— Pourquoi cela ? M'interroge-t-il d'une voix douce, cependant un peu interloqué.
— Parce que je suis ici, dans la maison d'Adrien Agreste. Parce que je ne suis pas assez talentueuse pour être ici. Indiqué-je avant de recouvrir mes bras autour de moi.
Adam sourit et pose une main sur mon genoux.
— Pour avoir vue tes dessins, je peux te dire que tu as du talent. Et c'est un groom qui te le dit, alors c'est vrai ! Ajoute-t-il avant de me faire rire.
Peu à peu, je sens mon cœur se desserrer. L'image d'Adrien s'affaisse un peu, et légèrement je recommence à être un peu moins mélancolique et déprimante.
— C'est gentil, merci. Je lui souris, l'air apaisée.
— Bon. Je vais te laisser te reposer, ce soir tu as un bal et moi, j'ai encore beaucoup de travail ! Annonce-t-il en tapant sur mon genoux. Et il se lève sous mes yeux. Je te souhaite bonne chance pour la suite, Marinette Dupain-Cheng.
— Je te retourne ton souhait, Adam. Fais-je d'un ton léger, sans aucun tracas.
Il hausse les épaules en se retournant. Et il s'avance jusqu'à la porte qu'il ouvre mais sa retourne avant de sortir.
— Ça m'a fait plaisir de porter tes valises. M'indique-t-il d'une voix douce.
Et j'explose de rire sans pouvoir m'en empêcher. De son côté, il rit aussi et je ne lâche plus mon sourire comblé.
— C'est ça, et moi te voir les porter ! Rétorqué-je sur le ton de la rigolade.
Il sourit et se détourne enfin. Dans son élan, il referme délicatement la porte derrière lui. Et lorsque j'entends le verrou cliquer, je soupire.
Certes je suis heureuse, certes ça m'a changé les idées de pouvoir discuter avec lui. Mais maintenant, la réalité et la puissance de mes souvenirs sont bien plus douloureuses.
Je suis désormais seule. Plus rien ne peut m'empêcher de souffrir, ni de pleurer.
C'est donc silencieusement, que je sens deux grosses larmes roulées le long de mes joues tandis que le sifflement du silence comble la pièce.
***
OMNISCIENT
Adam referme la porte principale derrière lui, et sort son téléphone de sa poche en avançant vers le portail.
Un sourire malicieux étire ses lèvres. Lui donnant une allure de méchant fier de son plan réussit.
Mais après tout, c'est ce qu'il est : un méchant.
La sonnerie sonne deux fois, quand son patron décroche enfin d'une voix grave, encore un peu endormie.
— Conversation téléphonique —
??? : Allô ?
Adam : Patron, j'ai emmené votre cible dans sa chambre. Elle est seule.
??? : Parfait. Tu as regardé, où est Adrien ?
Adam : Il est dans le salon, en plein rendez-vous avec des associés.
??? : Bien. Tu as fait du très bon travail, je tâcherais de ne pas l'oublier.
Adam : Vous allez me donnez ce que vous m'avez promis ?
??? : Non. Tu as accomplis ta mission avec un franc succès, et c'est bien. Mais maintenant, je n'ai plus besoin de toi. Et les témoins sont dangereux pour moi, tu comprends ?
Adam : Attendez mais...
— Fin de la conversation téléphonique —
Une voiture noire s'arrête devant Adam, et s'ouvre pour que deux hommes l'embarquent.
Et une fois à l'intérieur, il lui tire une balle dans la tête.
Ni vu.
Ni connu.
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L'histoire est en pleine réécriture. Le chapitre suivant peu contenir des incohérences face à celui-ci.
Svp, attendez que je termine de réécrire le suivant si vous tenez à ce que votre lecture soit moins compliquée.
Merci d'avoir lu.
Je vous embrasse ! ❤️
VOUS LISEZ
Ne me quitte plus
خارق للطبيعة⚠️ Actuellement en pleine réécriture, certains détails ne s'accordent pas, vous êtes prévenus ! ____________________ Cela fait sept ans que Marinette est partie à New York. Et sept ans qu'elle et Adrien ne se sont plus revus. Le temps, quant à lui...