Chapitre 14.

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COMME LES ANGES À L'ŒIL FAUVE,
JE VIENDRAI DANS TON ALCÔVE
ET VERS TOI GLISSERAI SANS BRUIT
AVEC LES OMBRES DE LA NUIT

Baudelaire

— Rien que tu n'ai besoin de savoir.

Sa voix est froide, proche du stoïque. Moi je fulmine, proche du volcan. Comment ose t-il me dire de sang froid qu'il a blessé ma mère ?! La personne que j'ai et que je chéri le plus ! Ma poitrine me fait souffrir comme si mes os explosaient dans ma cage thoracique, comme si mon cœur faisait tout voler en éclats.

— WILL !

D'une puissante claque je l'envoie contre le mur opposé. Sa joue vire rapidement au rouge et ses yeux s'enflamment.

— ARI IL EST DES CHOSES QU'IL EST MIEUX D'IGNORER.

Il tonne en attrapant mes poings qui le rouent de coups. Ses doigts brûlants me serrent et je tremble de rage, de peur et de tristesse d'avoir cru voir le bon où il n'y est point.

— Mais... Mais comment as-tu pu...

J'hoquete, entrecoupée de sanglots. Mes poumons me brûlent et l'air me semble irrespirable. Hades plante son regard dans mes yeux paniqués.

— Ari, écoute ma voix. Je sais que tu vas me détester mais crois moi ce que je vais faire c'est pour ton bien. Écoute. Tu vas tout oublier. Hier soir et notre dispute de ce matin. Tout. Tu viens d'entrer et on se salue normalement. Tu es heureuse et tu as oublié cette conversation.

Noir.

* * *

— On commence par quoi ?

Je demande avec ennuie en regardant Will s'emparer de bandelettes blanches sur une étagère.

— Box entre autre.

Je mime un air boudeur et le regarde s'approcher.

— Donne-moi tes mains.

J'hausse un sourcil et lui tends les paumes lorsqu'il lève les yeux au ciel -pour le réconforter de n'avoir encore qu'affaire au vide dans son crâne.

Il enroule les bandes autour de mes mains et me fait signe de la tête de le suivre vers un des tatamis.

Je suis déjà fatiguée! A croire que j'ai passé une matinée agitée, pourtant j'ai dormi comme un bébé.

— Viens face à moi.

J'obéis et me place face à lui, il lève ses mains portant des espèces de gants de chaque côtés de ses épaules.

— Frappe. Et utilise ton corps, tout ton corps.

Il m'épuise avec ses ordres. J'envoie violemment mes poings dans le cuir de ses gants, droite, gauche, droite, gauche...

Au bout de quelques coups il m'arrête et grogne.

— Utilise tout ton corps je t'ai dis. Il faut qu'il y ai toute la puissance dont tu es capable dans tes frappes, ce n'est pas uniquement les muscles des bras que tu utilise mais aussi ceux de tes épaules, de ton torse, de ton ventre, de tes jambes et de tes pieds. Sois rapide et précise, sers t'en de ce corps au capacités multiples ! Sers-toi de ta force mais aussi et surtout de ta malignité ! Ne balance pas tes poings sans but, vise tout en trompant l'adversaire et atteins ta cible.

Son discours est plein d'informations toutes aussi importantes les unes que les autres mais je ne suis pas certaine de me rappeler de tout et j'avoue être un peu perdue.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant