Chapitre 43.

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SON CŒUR BAT LA LENTE MELODIE DE LA VIE,
COMBATTANT CHAQUE SECONDE
POUR UNE ÉTERNITÉ DE PETITS MOMENTS VOLÉS

MB

Je cligne des paupières, réveillée par la douce caresse du soleil sur mon visage encore endormi. Je tente vainement de me tourner, ankylosée par le bras de Will qui entoure fermement mon ventre.

Un sourire s'étale sur mes lèvres lorsque je découvre mon démon, paisiblement endormi, probablement encore plongé dans un rêve enjolivant sa vie. Je me soulève légèrement de sur les oreillers, Will, m'ayant sûrement inconsciemment senti, retire son bras. Je l'arrête dans son geste et pose ma tête sur son torse.

Son cœur bat la lente mélodie de la vie, combattant chaque seconde pour une éternité de petits moments volés.

Je relève mon visage vers le siens et effleure sa joue délicatement, passant sur l'os de sa pommette, puis celui, tranchant, de sa mâchoire, caressant ses lèvres douces avant de mêler mes doigts aux boucles rebelles qui tombent sur son front en fermant les yeux.

* * *

— Ça n'a presque pas changé ! J'adore !

S'exclame Maé, le regard enflammé parcourant les Champs Élysées. Si je devais définir cette endroit je dirais que ça s'apparente à un amas et une suite de magasins, tous plus chic et luxueux les uns que les autres, quelques fois se glissent un café ou un restaurant entre les grandes devantures, à notre droite, plus bas, défilent des pelouses et arbres alignés, nous pouvons légèrement distinguer la Tour Eiffel, combattant du regard l'arc de triomphe qui se dresse à notre gauche.

— Alors c'est une sorte de paradis du shopping, un peu comme dans les livres ?

Je demande alors que Maé sautille sur place sous le regard blasé de Will. Lex la tient par la main et hoche la tête.

— Définitivement ! Si j'pouvais je planterai une tente ici et y passerai ma vie !

S'enjaille mon amie, visiblement exagérant son amour pour ce lieu. Le feu passe au vert et nous traversons, emporté par la foule agitée et bruyante d'autant de langues qu'il en existe.

— J'espère qu'il y a encore les promos chez Bershka !

S'exclame Maé en se glissant entre un couple pour aller au centre de l'immense trottoir, suivie de Lex. Moi et Will les rejoignons, Will souriant soudainement. Notons la date! Quel événement rare! D'autant plus dans cette situation!

— En quel honneur nous présentes-tu un sourire ?

Je chuchote à son oreille pour qu'il puisse entendre malgré le brouhaha.

— Viens.

Il prends ma main et m'entraîne, j'ai tout juste le temps d'attraper l'avent bras de Maé qui pousse un petit cri de surprise en étant tiré en arrière, suivie de Lex.

— Qu'est ce qu'il y a ?!

Elle s'exclame, légèrement outrée. J'hausse les épaules et suis Will jusqu'à l'entrée d'une échoppe.

— « Jeff de Bruges » à priori.

Je réponds en observant la devanture aux couleurs violettes, brunes et bleues.

— Des glaces ?

Demande Maé, ahurie.

— Oui ! crient en même temps Lex et Will avant de se regarder en chien de faïence. 

À croire que ces deux-là pourraient bien avoir quelque chose en commun. Nous nous avançons dans le magasin et Will me chuchote.

— Tu me fais confiance ?

L'hausse un sourcil.

— Pour les parfums de glace ? C'est pas comme si j'en avait eu en esclavage.

Il prends un air renfrogné et triste alors je ris, mieux vaut en rire qu'en pleurer, et dépose un baiser sur sa joue en acquiesçant.

— Tu peux choisir pour moi.

Quelques minutes plus tard nous avons tous nos glaces. Celle de Maé est à la fraise et la vanille, Lex mangue et vanille tandis que Will et moi avons chocolat et menthe parsemée de pépites chocolatées.

* * *

Nous ne repartons pas avant d'avoir les mains si plaines de sacs que nous ne pouvons à peine appeler un taxi. Maé et moi sommes ravi mais je n'en dirais pas autant de Lex et Will qui commençaient à trouver le temps long dès la première demi-heure.

— Bon, il est dix-sept heure et on est attendu à un dîner à vingt heure trente. Il faut qu'on se prépare, utilisez les vêtements et chaussures qui sont dans les sacs de l'hôtel.

Nous annonce Will alors que nous quittons l'ascenseur pour aller dans nos chambres respectives.

— Je m'habille et je viens te coiffer.

Me sourit Maé en refermant la porte derrière elle, ne me laissant pas le temps de protester.

* * *

— Tu peux m'aider s'il te plaît ?

Je demande à Will en désignant la fermeture de ma robe que je n'arrive pas à fermer. Il hoche la tête et s'avance alors que je me met de dos. Une main maintenant ma hache et l'autre sur le milieu de mon dos, il remonte lentement la fermeture éclaire.

— Alors Paris ?

Il me demande en déposant un baiser  sur ma nuque une fois terminé avec ma robe. J'hoche la tête, me remémorant la journée, chaque infime instant de pur bonheur, les sourires et rires virevoltants dans les airs.

— Quand tout sera calme je viendrai vivre ici.

— Tu ne peux pas !

Il réplique du tac au tac, sans réfléchir. Je tressaute et me retourne pour l'aider à attacher sa cravate.

— Et pourquoi ça ?

Il secoue la tête et passe sa main dans ses cheveux, agacé.

— C'est bien beau tout ça mais on va retourner en enfer, on est lié tu te souviens ? Où je vais tu vas, on est faible séparé.

— Et bien je préfère être faible et libre que encore enfermé aux enfers.

— Ari on était d'accord ! Tu peux pas !

— On était jamais d'accord sur ça ! Et figures toi que si JE PEUX !

Je crie et lâche le nœud de sa cravate terminé.

— Non tu ne peux pas parce que tu es à MOI !

Son crie résonne alors qu'il me plaque au mur, d'une main autour de mon cou.  Je crie de surprise et lui envoie un coup de coude dans les côtes.

— Je ne suis à personne ! Tu dis m'avoir sauvé mais si tu m'as sauvé c'était uniquement pour détruire ma vie après ! J'aurais aimé ne jamais te rencontrer !

Nda: Ahlala, les beautés de la ville lumière, les rires et les disputes de couple, bien monotone tout ça, mais ne vous inquiétez pas je vous réserve de belles surprises dans les prochains chapitre ! J'espère que l'histoire vous plait et si jamais vous avez des conseils je suis preneuse ^^

Cœur sur vous et merci pour les 64k <3 <3

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant