Chapitre 37.

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ET MÊME SI LA LUNE N'EN VOULAIT PAS
LES ÉTOILES ÉTAIENT TOUJOURS LÀ POUR LA RATTRAPER
EXACTEMENT COMME JE SUIS LÀ POUR TOI

MB

— Il faut qu'on y aille.

Grogne Will, dont la mâchoire semble sur le point d'exploser depuis notre arrivée. Je fais pars de ses propos à Maé et Lex, insistant du regard, je préfère ne pas abuser de la patience du diable. Les jeunes que nous avons rencontré à notre arrivée ont quitté le bar après nous avoir initié au billard. Will et moi avons gagné les deux parties, pas grace à moi c'est claire mais on à bien rit.

Nous saluons le barman avant de sortir et nous dirigeons vers les bords de la scène. Maé et Lex marchent devant nous, leurs mains solidement liés. Un sourire net sur mes lèvres et je jette un regard à Will. Il semble toujours légèrement contrarié, mâchoires serrées et un petit plis se dessinant entre ses sourcils. Je lui fais face sans lui laisser le temps de réagir, pose mes mains sur ses joues et plonge mon regard dans le sien.

— Hey, ça va ? chuchote-je, cherchant une quelconque explication dans son regard.

Il sourit tristement s'approche, collant nos fronts tièdes. Ses mains se glissent derrière mon dos et me tirent contre lui pour qu'il puisse me chuchoter à l'oreille.

— Qu'est ce que ça peut te faire ?

Je m'écarte d'un pas et le regarde, je peux voir ses yeux fouiller dans les miens, chercher ma réaction, chercher tout et n'importe quoi, me chercher moi.

— Tu peux essayer de me repousser autant que tu le veux. Je ne partirai pas. Tu as déjà fait de ma vie un enfer et je suis encore là.

Je n'attends pas pour plaquer mes lèvres sur les siennes, je ne lui laisse pas le choix. Je ne lui laisse plus le choix. Plus jamais.

— Tu es encore plus diablesse que je ne le suis.

Nous partageons ce sourire diabolique qui ferait se retourner ma mère dans sa tombe. Ses lèvres se précipitent sur les miennes et ses mains agrippent mes hanches, me faisant reculer jusqu'à la barrière pleine de cadenas du pont des arts. Maélysse et Lex ne sont plus qu'un vieux souvenir dont je ne me préoccupe pas le moins du monde. Will me soulève, les mains plaquées à mes cuisses, pour me déposer sur la rembarre, un seul mouvement de sa part me précipiterait dans les eaux calmes de la Scène. Je coince mes talons entre les cadenas pour plus de sécurité.

Nos bouches se touchent, se mêlent, s'embrasent, nous sommes en feu. Ses lèvres parcourent la ligne de ma mâchoire puis celle de ma jugulaire, il embrasse mon cou et je rejette la tête en arrière, les mains plongés dans ses cheveux. J'enroule ses mèches foncés autour de mes doigts alors qu'il passe les mains sous mon haut, caressant mon dos. Soudain il calme notre étreinte et enfonce sa main dans sa poche pour en ressortir un petit objet métallique.

— Qu'est-ce ?

Je demande, le souffle court. Il approche la chose de mon visage et je devine alors, malgré la demi pénombre, la forme du petit cadenas.

— Pour sceller cette histoire. J'en ai pour chaque endroit où l'on ira.

— Mais que tu es romantique !

Je ris et lui aussi.

— Profite, c'est rare.

Je lui prends le cadenas des mains et l'inspect. Un petit A majuscule est grave d'un côté et je devine le W qui orne l'autre côté avant même de le voir. Will me porte pour délicatement me faire descendre de la barrière.

— Comment ça marche. demande-je en constatant l'absent de clef et de serrure.

— Avec notre sang. Il est déjà ouvert mais on va devoir le fermer.

Il place le délicat objet sur la barrière permis les autres cadenas. Je sais déjà ce qu'il va me demander et je décroche donc une de mes épingles de cheveux spécialement modifiée pour couper et m'entaille la paume. Je la lui tend et il fais de même.

— Techniquement ce n'était pas utile que tu te coupe, nos sang sont déjà mélangés, un seul de nous deux aurait suffi.

Je manque m'étrangler alors qu'il me fait cette révélation. Une fois mes esprits repris je plaque ma paume contre le A et retourne le cadenas, présentant le W à Will qui y pose sa mains et, d'un geste unanime, nous appuyons sur le fermoir de l'objet. Scellant se moment, ici, lui et moi. Ainsi Paris gardera notre trace et chaque personne qui passera ce pont sentira la force, l'amour, qui uni le diable et la déesse.

— Je suis épuisée.

Sourit Maélysse qui vient de nous rejoindre avec Lex.

— Je nous ai réservé une chambre dans un hôtel pas loin. lui répond Will.

— Parfait. Allons-y.

* * *

— Le RITZ ?!

S'étouffe Maé, une main sur le cœur comme si elle craignait une attaque. J'hausse un sourcil interrogateur dans sa direction.

— Tu as réservé dans l'hôtel le plus luxurieux de tout Paris ?! Ça va te coûter hyper cher !

Un sourire pointe sur mes lèvres. Évidemment. J'aurais du m'en douter. Will répond à Maélysse par un haussement d'épaules placide, l'estomaquant de plus belle.

Nous avançons dans une allée bordée d'arbres et de bosquets feuillus éclairés par de petits lampadaires.

— C'est toujours ouvert à cette heure ? demande-je, préférant dormir dans un lit que dans le jardin, aussi beau soit-il.

— Pour nous ça le sera.

Me sourit Will en plaquant doucement sa main chaude au creux de mes reins.

La porte s'ouvre d'elle même lorsque nous arrivons devant, le portier nous salue et deux hommes vêtus de costumes parfaitement repassés nous accueillent.

— Monsieur Idrix, soyez le bienvenue dans notre hôtel. Permettez moi de récupérer vos manteaux. sourit faussement l'un des hommes en aidant Will à retirer sa veste de costume.

L'autre s'approche de moi mais Will le retient par le bras.

— Laissez, je m'en occupe, aidez dont mon ami.

Il désigne Lex de la main avant de m'aider à enlever me veste, effleurant mon cou des doigts au passage. L'autre homme aide Maélysse et nous sommes bientôt tous libérés de nos pardessus.

Les deux bagagistes nous escortent dans l'ascenseur aussi immense que luxueux.

— Vos bagages sont déjà dans la suite monsieur.

Je fronce les sourcils, quelle suite ? J'aperçois Maelysse qui mime avoir un col trop serré dans ma direction et doit me retenir de glousser. L'ascenseur s'arrête tout en délicatesse et une voix synthétisée nous déclare du haut-parleur.

— Suite impériale. Nous vous souhaitons un bon séjour à l'hôtel Ritz.

Nda:
pour une fois je suis en avance ! Aller hop la un on p'tit chapitre ! J'espère que l'histoire vous plait toujours autant et que vous allez bien !
Cœur sur vous mes pandas ! <3

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant