ET SI TU AS PEUR JE SERAI LÀ
ET SI TU PLEURS JE SERAI LÀ
ET SI TU RIS JE SERAI LÀ
ET SI IL N'Y A RIEN JE SERAI QUAND MÊME LÀ
POUR TOI JE SERAI
TOUJOURS LÀMB
Je suis réveillée par son doux parfum, sa respiration régulière chatouillant mon cou. Je laisse mon imagination divaguer quelques secondes avant d'ouvrir les yeux et de faire face à la réalité. Will dort toujours. Sa tête est enfouie contre mon cou et mes bras l'encerclent, mes doigts dans sa tignasse foncée.
Pourquoi ne se réveille-t-il pas ?
Un soupir m'échappe alors que je me redresse pour rejoindre ma chambre.
* * *
Maélysse m'observe, yeux exorbités.
— Tu... toi... euh... où tu...
— J'ai dormi avec Will.
Je réponds à la question qu'elle essaie vainement de poser. Un sourire penaud se pose sur mes lèvres pendant que je fais mine de replacer une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.
Elle doit remarquer ma gêne parce qu'elle part dans un grand rire alors que je lève les yeux au ciel en marmonnant.
— Oui bon, c'est bon, on ne va pas en parler toute l'année si ?
Elle se laisse tomber sur le lit et essuie d'invisibles larmes.
— Si si, je crois que c'est une bonne idée, tu devrais te voir, tu es d'un gêné ! Incroyable !
— Tu m'étonnes.
Je grogne, les joues en feu.
— Oh ça va, vous n'avez pas batifolé dans le bureau non plus !
— Batifoler dans le... non en fait laisse tomber je veux même pas savoir.
Elle rit encore.
— Innocence pure. Plus pour longtemps...
J'attends patiemment que ses gloussements se calment avant de lui demander si elle a prévu une tenue particulière pour aujourd'hui. Et en effet elle a prit soin de me préparer un assortiment simple et me permettant de garder des gestes libres.
Je suis surprise de devoir enfiler d'étranges bas ressemblant à un filet de pêche. La chose en elle même s'avoue être un vrai défi à enfiler sans passer un orteil dans l'une des mailles noirs. Par dessus cette affaire je passe un short noir « taille haute » selon l'étiquette et le serre à la taille grâce à une épaisse ceinture noir que me tend Maélysse. Le rendu n'est pas trop mal, particulièrement si l'on y ajoute un t-shirt quatre fois trop court, rouge, à bordures rayés blanc et noir.
Je regarde mon reflet, yeux plissés. C'est pas cette tenu qui couvre le plus de peau au monde. Hors de question que je sorte sans jaquette, j'attrape une longue veste noir à mailles épaisses et l'enfile sans la fermer. Parfait.
Manque plus que les cheveux et tout sera bon. Après deux secondes d'hésitation je me résous à les remonter en chignon. Bon et bah ça fera l'affaire.
Cinq minutes plus tard je suis assise dans le bureau de Will, une feuille sous les yeux et un stylo à la main.
• Amélioration de la qualité de vie dans le service du bas.
• Remise en question des sept étages après visite rapide de chacun d'eux.
• Autorisation de sortie des enfer (à voir avec Will ou avec son bureau)
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Satan et moi
Romance614. Le chiffre est inscrit à l'encre noir sur le fin tissu de ma tunique. Je frissonne. Est-ce le froid ambiant qui émane des murs de pierre ou son regard qui passe rapidement sur ma frêle silhouette ? J'aimerais quitter cet endroit. Voir le monde...