Chapitre 21.

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UNIS SOUS LES MILLES NUITS
DES BROUILLARDS HAGARDS
PRENDRE SES AILES JUSQU'AU CIEL

MB

Il nous uni ? On m'avait parlé du mariage mais ce n'est pas ainsi que je voyais la chose.

La douleur s'éloigne peu à peu du supportable à mesure que j'enfonce mes ongles dans ma paume. Ma bouche s'emplit de sang, mes dents ont sûrement fini pas percer la fine couche de peau de mes lèvres. Je suis à bout. Des éclaires parcourt mon corps et je n'ai plus la force d'hurler.

Soudain tout cesse, la souffrance s'efface et je me laisse tomber contre Will, la tête appuyée contre son torse. Lui, vient caresser mes cheveux de sa main libre.

— Tu aurais pu me prévenir que ça serait si douloureux...

Je tremble, encore sous le choc.

— C'était pas grand chose, et maintenant nous sommes plus forts.

Pas grand chose ? Il en a de bonnes !

— Comment ça plus forts ?

Je me défais de son étreinte et décolle nos bras. Les blessures ont disparu.

— Comme deux personnes dont les pouvoirs sont unis. Deux personnes scellées l'une à l'autre.

Un petit déclic se fait dans ma tête.

— Tu as fais ça pour te rendre plus fort. Toi et uniquement toi. J'aurais dû m'en douter...

Il secoue la tête.

— J'aurais pu, mais c'est n'est qu'un plus. La seule et véritable raison de ceci est notre union. Toi et moi sommes maintenant inséparable.

Inséparable. Définitivement inséparable? Inséparable a quel point? J'ai compris et ça m'enrage.

— Tu as fais ça pour que je ne puisse pas quitter les enfers sans toi, pour partager ta peine !

Il essaie de parler mais je le coupe

— C'EST INJUSTE ! TU N'AVAIS PAS LE DROIT ! TU NE PEUX PAS CONTRÔLER MA VIE !

Je saute sur mes pieds et il en fait de même, allant me plaquer contre le mur, une main encerclant ma gorge.

— Je suis le diable je fais ce que je veux !

Ses doigts se serrent et l'air n'atteint plus mes poumons. Je me débats mais rien à faire, il n'est plus lui même.

— Arr... ète...

Il ne réponds pas à mes suppliques. Mes yeux me brulent et je sens le souffle froid de la mort se penchant sur moi. Yeux dans les yeux, Will me regarde mourir. Ses deux pupilles ne reflètent aucune émotions. Juste le calme plat de quelqu'un habitué à rencontrer la mort. À la mener.

Je ne peux pas. Je ne veux pas. Je ne veux pas mourir maintenant, ça ne mènerait à rien. J'aurais fais tant d'efforts pour rien. Maman ne voudrait pas ça. Elle voudrait que je vive. N'est-ce pas ?

Et comme en réponse à ma question, une vague de pouvoir me surprend soudain, projetant Will au loin. Mais l'air qui s'enflamme à présent dans mes voies respiratoires me donne encore plus de force. Mes pouvoirs se multiplient et prennent possession de mon corps, ils prennent le dessus sur la raison, le dessus sur les pensées, le dessus sur tout, sur moi. Je les vois luire dans la pièce, onduler et glisser sur les murs. Mues qui protègent le palais de ma fureur, du surnaturel. Ils protègent tout mais pas Will, j'ai un dernier regard pour lui, recroquevillé au milieu de la pièce, inconscient, il ne m'a pas épargné non plus. Puis je me sens sombrer, le noir m'englouti et je tombe à terre.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant