ET C'EST QUAND LE MONDE EST DEVENU NOIR ET BLANC QUE J'AI RÉALISÉ À QUEL POINT LES COULEURS SOBT BELLESMB
— Tiens c'était à ta mère, met le.
Je soulève ma tignasse et laisse la reine accrocher un joli collier doté d'un pendentif d'or en forme d'aile.
— Prête ?
J'hoche la tête avec sûreté en regardant Maé qui tremble de tout son corps, apparement moins prête que moi. Un sourire réconfortant se glisse sur mes lèvres avant que je ne m'appuie sur les rebords de verre du bain et m'y enfonce, mes dents se mettant à claquer automatiquement.
— Fais-le.
Assure-je à Maé, essayant de sourire de me lèvres sûrement déjà bleuis. Elle pose ses main sur mes épaules, ses doigts frêles essaient de s'agripper à mes clavicules, elle soupir et appuie. Ma tête s'enfonce sous l'eau, je crie intérieurement, soudainement assaillie pas l'eau glacée qui s'immisce dans mes narines, mes oreilles et ma bouche, emprisonnant mon crâne d'un étaux glacé. Mes os me semblent sur le point de fendre et ma peau se disloque, se craquelle, enfin j'en ai la sensation. Ma tête me brûle et tout me j'hurle de m'extirper de cette torture.
Je me débat en vain, je ne voit pas mais je me doute qu'une Maé pleure, obligée de me tenir fermement jusqu'à ce que mon rythme cardiaque arrive assez bas pour que je m'évanouisse. Et enfin, alors que la douleur est insoutenable et que je suis sur le point d'exploser, le noir se fait devant mes yeux.
Lorsque j'ouvre mes paupières à nouveau, tout est calme, silencieux, c'est comme si une épaisse couche de neige s'est déposée partout, tout est blanc, éblouissant.
Je soupir et me remémore des instructions de la reine. J'attrape de ma main droite le collier de ma mère et me racle discrètement la gorge, le silence étant presque effrayant.
— Par les pouvoirs d'Artemis qui me sont confiés, j'appelle Athèna.
J'enfonce mes ongles gauches dans ma paume et laisse tomber une goutte de sang rouge, souillant le sol immaculé.
La perle rubis, à peine rentrée en contact avec le sol, s'enflamme, d'une flamme d'un bleu peu commun.
Je sursaute en entendant une voix derrière moi.
— Qui es-tu ? Toi qui en appelle à ma présence ?
Je me retourne pour faire face à une grande femme, ses cheveux bruns foncés bouclés sont vaguement dressés par un élasticité qui relie deux mèche de devant derrière sa tête. Elle fronce les sourcils, du haut de son mètre soixante-quinze, soigneusement moulé dans une robe turquoise cintrée.
— Bonjour, euh bonsoir, bégaie-je me souvenant de l'heure tardive sur terre. Je suis Ari, fille d'Artemis et de Lucifer. Désolé de vous déranger, j'aurais besoin de votre aide.
Ses sourcils se relâchent et son regard le détail, s'éclairant soudainement, ses lèvres fins se tendant presque en ce qui semblerait être un sourire.
— Ari, oui la rumeur court en effet comme quoi la fille d'Arte aurait survécu. J'ai d'abords et du mal à y croire mais j'ai fini par le sentir. Tu as le sang de ta mère et donc le mien, je peux donc te sentir. Je me demandais quand tu viendrais me voir...
Je reste béate quelques secondes avant de me reprendre.
— Croyez-moi quand je vous dit que j'aimerais en savoir d'avantage, malheureusement, je suis ici car un ami a des ennuis avec le conseil.
— Will, oui on m'a dit, je suis désolé. Je vais difficilement pouvoir taniser mais je peux te communiquer toutes les informations que j'ai. Je suppose que tu n'as pas beaucoup de temps...
J'hoche la tête, elle semble perdue dans ses pensées.
— Merci. En effet, ma vie est en jeu mais la sienne l'est aussi.
— Je ne vais pas avoir le temps de tout t'expliquer, mais je peux te montrer.
Je fronce les sourcils avant de capituler.
— Je ne comprends pas de quoi vous auriez mais faites dont.
Elle attrape ma main et je suis surprise de la la chaleur de la sienne, en comparaison ma peau est aussi froide que celle d'un mort. Peut-être suis-je en train de le devenir, songe-je brièvement alors que la déesse pose mon index et Maher sur sa tempe gauche.
— Ferme les yeux et cherche ton pouvoir, c'est simple, je vais t'aider et te donner libre accès à mes pensées. Je n'ai pas grand chose à caché, la vue est devenue sombre ment morose depuis le départ d'Arte.
Elle semble parler à elle-même mais j'obéis et ferme les yeux, me concentrant pour attirer mes pouvoirs. Ça ne prends que quelques instants, l'aide d'Athena est lus que présente et je m'efface soudainement pour entrer dans un autre décors.
— Elle est encore en vie n'est-ce pas ?
Je me tourne pour voir Athena, debout dos à moi, adressant à quelqu'un que je ne vois pas, quelqu'un qui est emprisonné dans une grande cage de verre, les membrées tirés en étoiles contre une pierre d'environ quatre par trois lettre. Ses pieds et ses mains sont ligotés, sa tête pend en avant, la seule chose qui semble démontrer un signe de vie est les longues coulées de sang qui dégoulinent de béantes plaies, s'étalant sur sur son torse.
Will. Je m'empêche de courir vers lui, je sais que je ne suis que dans les souvenirs de la déesse. Will gémit en réponse à cette dernière qui continue.
— Je le sais, je le sens, comment n'ai-je pas réalisé avant ? Mon sang coule dans ses veines, j'aurais du m'en douter.
Elle sort de sa rêverie et s'approche du verre à travers lequel Will semble l'entendre.
— Je ne peux pas t'aider, on me surveille déjà de près. Mais si elle est comme sa mère, la fille d'Artemis viendra te chercher. Je n'en ai aucun doute.
— Je sais ... C'est bien ce qui m'inquiète.
Il grogne mais ses mots sont clairs.
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Satan et moi
Romance614. Le chiffre est inscrit à l'encre noir sur le fin tissu de ma tunique. Je frissonne. Est-ce le froid ambiant qui émane des murs de pierre ou son regard qui passe rapidement sur ma frêle silhouette ? J'aimerais quitter cet endroit. Voir le monde...