Chapitre 5.

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N'AIMES-TU PAS LE DOUX VELOUR DES MENSONGES ?

Louis Aragon

— Maélysse ?

Elle se relève d'un coup et se frotte les yeux sur une expression d'incompréhension totale.

— Mademoiselle Ari ? Que faites-vous là ? Quelle heure est-il ?

— Cinq heure quinze, excusez mon dérangement mais pourriez vous m'aidez avec ma tenue s'il vous plaît ?

— Euh, oui bien sûr.

Elle se lève et se dirige vers le dressing avec un "cinq heure quinze ? Bah là !" 

— Vous souhaitez prendre votre douche avant de vous habillez ?

Je ris.

- C'est fait !

Je désigne la serviette blanche qui m'entoure. Elle ferme longuement les yeux pour les réouvrir sur un sourire épuisé.

— Excusez-moi je n'suis pas encore bien réveillée.

— Aucun problème.

Je m'en veut tout de même beaucoup de l'avoir réveillé alors qu'elle se reposait enfin mais c'est l'habitude de me lever de bonheur qui m'a tiré du lit.

— Du bleu ferait ressortir vos yeux.

Elle farfouille dans le dressing les sourcils froncés.

— Tenez ! Celle-ci semble parfaite ! Quand vous l'aurez enfilé je ferai votre coiffure.

Je hoche la tête en la remerciant et m'eclipse pour aller enfiler la robe qu'elle me tend.

* * *

— Et voilà ! Vous êtes prête !

Déclare Maélysse en finissant d'ajuster la pince dans mes cheveux. La fine soie bleu retombe souplement sur mes hanches me cintrant à la perfection. Le corset du même bleu, est mit en valeur avec de jolis motifs de dentelles s'entendant jusqu'à mes poignets. En contre partie ma poitrine, elle, est bien moins couverte, un décoleté plongeant laissant bientôt vu à mon nombril. Moi qui n'avait pas vraiment conscience de ces espèces de ballons j'ai à present une bien belle vu sur la chose en elle même. Un peu trop probablement, disons que c'est plutôt proche de l'inconvenance, cela dit je n'aurait changer pour rien au monde. Tout d'abord parce que Maélysse serait sûrment déssus et car je ne pense rien devoir à qui que ça soit ici, j'ai enfin tout ce que je souhaite à ma disposition, loin de moi l'idée de m'en priver.

— Merci beaucoup, vous devriez retourner vous coucher, vous avez besoin de repos.

Elle rit.

— Peut être un peu en effet. Bonne journée mademoiselle. À oui au passage, Monsieur Will dort encore.

J'hoche la tête. Bien sûr qu'il dort et je compte bien en profiter. L'horloge accrochée au mur indique six heure. Parfait.

Je retire mes talons -ayant passé les quinze dernières années pieds nus j'ai bien du mal à comprendre le but de ces choses torsionnaires- et me dirige en silence vers les appartements de Will. Arrivée devant la porte je prie pour que celle-ci ne grince pas. Par chance elle glisse sur ses gonds sans rechigner. Evidemment je me suis réjouie trop tôt, le parquet émet un couinement alors que je m'avance à l'interieur, j'enfonce mon visage dans ma main gauche. Catastrophe, fichu planches. Allez savoir par quel miracle mais il semblerait que notre diable dorme encore, du moins aucun mouvement se fait percevoir.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant