CE SOIR LES IMMORTELS PERDENT LEURS AILESMB
Je sens les larmes naître aux coins de mes yeux, ceux de Maélysse en sont déjà empli alors qu'elle continue de me raconter.
— Lizzie à grandi dans le bonheur et la tranquillité de la campagne écossaise, elle avait mes cheveux et les yeux de Matteo.
Je peux voir à son regard qu'elle les visualise, tout deux.
— Les banshee sont immortels mais ça ne les empêche pas de donner les maladies qui passent autour aux autres. En fait un enfant né d'une banshee et d'un humain se retrouve très puissant ou très faible dépendant des cas. Lizzie était talentueuse dès son jeune âge et nous avons toujours cru qu'elle était des chanceuses. Mais nous sommes tombé de haut. Elle avait douze ans lorsqu'elle à attrapé la fièvre jaune. De toutes les maladies qui ne pardonnent pas celle ci doit bien être la pire. Son état n'a fait qu'empirer et les jours plus noirs les uns que les autres se succédèrent. Trois semaines. Elle s'est battue trois semaines. Elle s'est battue jusqu'au bout mais on ne l'emporte pas sur la fièvre.
Une larme roule sur sa joue à ses mots et je sais qu'elle a dit tout ce qu'elle pouvait supporter. Je me penche et la prend dans mes bras, elle pose sa tête au creux de mon épaule et pleure. Des sanglots silencieux qui sont plus perçant que tous les cris de détresse au monde.
— Ma fille est morte Ari. Et je ne veux plus jamais vivre ça. Mon mari est mort aussi. Il a vieilli alors que je restais jeune et j'ai vu l'âge l'emporter au loin.
Je retiens mes propres larmes et la serre contre moi, embrassant ses cheveux et tentant de la réconforter. Je ne parle pas, elle entendrait ma voix se briser.
— J'aimerai tout oublier.
Elle s'écarte et essuie ses larmes de la main que je ne tient pas, les empêchant de se mêler à l'eau chaude du jacuzzi.
— C'est la première fois que j'en parle. C'était il y a plus de trois cent ans, pourquoi est-ce encore si douloureux ?
Je serre sa main légèrement plus fort pour lui donner mon soutiens, garder de tels choses pour soi aussi longtemps me semble d'une douleur inimaginable.
— Le temps efface beaucoup de choses mais latristesse n'en fait pas partie. Je suis désolée Maé. C'est des choses avec lesquelles nous devons malheureusement vivre. En parler aide, je suis là pour toi Maé, maintenant comme tous les jours à suivre.
Elle renifle et sourit tristement.
— Merci. Heureusement que nous nous sommes rencontrées .
Elle rit doucement et je lui souris à pleine dents.
— Évidemment ! Et je ne compte pas te lâcher de si tôt !
Elle me sert encore dans ses bras et remet les bulles et remous de notre bain géant, laissant la vapeur chaude réparer nos cœurs abîmés.
* * *
— J'suis épuisée.
Je murmure en refermant la porte de notre chambre derrière Will et moi. Il sourit en retirant son haut.
— Il est quatre heure quarante.
Je secoue la tête constatant notre propre bêtise. De toute évidence nous lever va être dur.
— Je peux avoir ton t-shirt ?
Je demande avec un petit sourire penaud. J'ai tendance à adorer avoir son odeur sur moi en sombrant dans les bras de Morphée. De fait je reste attaché à lui même dans mon sommeil.
Il hoche la tête et s'avance, pour une fois silencieux, un léger sourire flottant à la commissure de ses lèvres. Il a enfilé un jogging de coton mais son torse reste nu, ses muscles roulant sous sa peau alors qui attrape le bas de mon débardeur.
— Lève les bras.
Il ordonne et j'obéis, trop fatiguée pour protester. Il passe mon haut au dessus de ma tête et fait glisser mon jeans le long de mes jambes avant de déposer mes habits sur la chaise du bureau. Je me sens nue devant lui avec pour seuls habits mes sous-vêtements de dentelles blanches.
Je frissonne.
— Tu as froid ?
Il demande de derrière mon dos, les mains occupés à désagrafer l'attache de mon soutien-gorge qui fini par tomber au sol.
Je secoue la tête et dégluti.
Il se penche et je sens son souffle chaud sur mon cou avant même que ses lèvres ne s'y posent. Mes bras se lèvent automatiquement pour laisser mes mains s'enfoncer dans ses cheveux.
Il glisse ses doigts sur la peau de mes hanches et remonte. Il frôle mes côtes, caresse mon ventre, touche délicatement mes bras et les amène au dessus de ma tête avant de m'enfiler son t-shirt qui me retombe jusqu'à mi-cuisses.Il passe ses bras autour de moi et me serre contre lui. Je ne le vois pas mais je sais que ses yeux sont clos comme les miens et nos respirations se calmes, nos cœurs s'écoutent, se parlent, s'accordent. Je ne saurais dire combien de temps passe, des secondes peut-être, qui me semblent des minutes, des heures. Rien n'est suffisant et nous attendons l'éternité ainsi.
Je fini par me retourner et il me soulève pour que j'enroule mes jambes autour de ses hanches, et mes bras autour de son cou, mon visage enfouis dans ce dernier. Je le sens à peine bouger alors qu'il nous amène sur le lit. Il m'étends délicatement et s'allonge à mes côtés, me gardant toujours dans ses bras.
— Dors bien.
— Comment pourais-je ne pas, je suis dans les bras de satan lui même.
Je souris et je sais qu'il en fait de même.
Nda:
Déjà un grand merci à @the_rose_rocket pour la correction du chapitre ! Love you ! <3
Et ça vous dirait un chapitre bonus sur la scène de la mort de Lizzie ?
<3 <3
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Satan et moi
Romance614. Le chiffre est inscrit à l'encre noir sur le fin tissu de ma tunique. Je frissonne. Est-ce le froid ambiant qui émane des murs de pierre ou son regard qui passe rapidement sur ma frêle silhouette ? J'aimerais quitter cet endroit. Voir le monde...