ET C'EST QUAND J'AI VU QUE MON SOURIRE ÉTAIT RÉGLÉ AU SIEN QUE J'AI SU QU'IL ÉTAIT TROP TARDMB
Une heure de rires, de pépiements et de préparatifs plus tard nous bouclons les valises sur un soupir de soulagement.
— Que penses-tu de faire un petit tour dans la piscine privée de Will ?
Les yeux de Maélysse semblent s'éjecter de leurs orbites dans une expression horrifiée.
— C'est la pire sottise que je n'ai jamais entendu ! Je n'ai absolument pas dans mes projets de me faire crucifier donc certainement pas ! Non mais quelle folie !
Mon rire grandir de lui même, bondissant contre les murs de marbre.
— Il ne va rien faire ne t'en fais pas. Je connais une entrée secrète, par contre pour les vêtements...
— Il y a des maillots de bain dans le troisième tiroir à gauche.
Ah oui ! Les maillots de bains, une chose bien curieuse que Maélysse a eu le loisir de me faire découvrir quelques minutes au paravent en en enfournant un dans un bagage.
— Parfait ! Changeons nous et allons nous rafraîchir. Aller zou !
Maélysse secoue la tête, désespérée.
— Will et Lex sont bien trop occupés à revoir le plan de voyage pour venir à la piscine. Tiens, enfile ça.
Je lui jette un maillot noir au visage, en récupère un rouge pour moi et pars me changer dans la salle de bain. Lorsque j'en ressort, deux serviettes à la main, Maélysse s'active à lier ses cheveux en chignon haut, un petit sourire plaqué aux lèvres.
— On y va ?
Elle hoche la tête, réprimant une moue inquiète.
— S'il l'apprend, Will va nous tuer.
Elle a évidement raison mais je préfère nous rassurer.
— Mais non, il a bien trop besoin de nous voyons.
— Mouais.
Pas persuadé. Tant pis. J'ouvre la porte et nous nous faufilons vers le péché. On est déjà en enfer, ou pourrait-on bien nous envoyer de pire ?
* * *
La salle est vide, emplie d'un silence pesant, un bassin d'eau bleu de dix mètres carrés trône royalement au milieu. Je sens qu'on va bien s'amuser hehehe.
— Comment ça se fait que tu connais cet endroit ? me demande une Maé ébahit, me faisant pouffer.
— On m'a envoyé nettoyer les vitres ici un jour.
La bonne vielle époque. Ça avait été la seule fois où j'avais vu Will avant.
— Je m'étais trompé dans les horaires et étais arrivé au moment où notre cher Satan prenait son bain. Rencontre après laquelle j'ai été envoyé au cachot pour une semaine. Un bonheur.
Elle semble désolé alors je balaie l'air de la main, remettant le passé derrière moi. Inutile de remuer les mauvaises choses. J'envoie les serviettes balader sur un transat avant de m'élancer dans les eaux froides, éclaboussant les alentours.
L'eau glisse et soulève mon corps, le rendant léger et doux, c'est une sensation agréable, il me semble flotter. Je n'avais jamais été dans un bac d'eau normale avant aujourd'hui et dieu sait que je le regrette amèrement. Mes muscles sont soulagés et mes gestes ralentis.
En quelques secondes Maé est à mes côtés, secouant ses boucles avec force. Des gouttelettes cristallines virevoltent autour de nous, jouant avec nos rires et notre insouciance enfantine.
Le bonheur est une chose que l'on m'a enlevé il y a quinze ans de cela et, dans ses moments sans inquiétude, je me rends compte qu'il existe encore. Même dans un endroit aussi cruel et même si nous n'avons la chance de l'apercevoir que d'infimes minutes, il est la. Et ça veut tout dire.
* * *
— Je file nous chercher d'autre linges, bouge pas !
Sourit Maélysse en sortant de la piscine d'un bond.
— J'peux y aller ! proteste-je en la rejoignant. Mais son sourire ne me dit rien qui vaille.
— Certainement pas. Aller zou.
D'un geste rapide elle me pousse doucement, me procurant un allé direct pour les profondeurs bleutées.
Je réprime un cri de surprise et lui crie à quel point elle est lâche en batifolant dans le bassin. Son rire me répond alors que la porte se referme sur ses pas.
Un sourire naïf plaqué aux lèvres je découvre les moyen de déplacement et effets magiques de l'eau tel un enfant faisant ses premiers pas.
— Alors comme ça on entre par effraction dans mes cartiers. Je t'avoue que je ne m'y attendais pas à celle là.
Misère. Malheur. Enfer et damnation. Le rêve prend subitement un air de cauchemars. Quant à ma bouche, elle s'ouvre automatiquement et je m'étouffe avec beauté, proche de la noyade. Ridicule. Au moins à ce niveau la situation ne pourrait pas être pire.
— Will !
Je crache, yeux exorbités et à moitié en train de tousser. L'autre malin, ayant délaissé le peu de respect qu'il me donnait, glousse comme une oie. J'ose au moins espérer que l'eau de cette piscine est normal...
— Charmant. Ça t'arrive souvent de t'introduire secrètement chez moi ?
— Dit celui qui m'a séquestré dans son monde pendant quinze ans.
Il hausse les épaule, les yeux au ciel -... vous savez.
— Tu vas me rabâcher ça jusqu'à la fin de mes jours ou quoi ? On fait tous des erreurs.
La mâchoire m'en tombe et je sors agilement de l'eau avec la ferme intention de le faire taire.
— Il y a certaines erreurs qui ne doivent pas être faites ! Tu as volé ma vie, tu ne peux pas me reprocher de t'en vouloir.
— Je t'ai sauvé du conseil, tu devrais me remercier.
Alors là ! Mon geste se fait de lui même et, comme Maélysse un peu plus tôt, j'envoie Will dans le bassin. Tout habillé.
L'espèce de boule de fureur dégoulinante qui s'extirpe de l'eau pour venir me faire face s'avère avoir un regard qui en dit long sur ses envies meurtrières.
— Je vais te massacrer.
Il grogne en virant son t-shit, vite suivit de son pantalon. Je ne peux empêcher mes yeux de se poser sur sa musculature quelques instant avant de revenir à ses yeux. Ceux-ci sont froncés et me fusillent.
— C'est moi ou tu étais en train de te délecter de ma personne ?
— Pfff n'importe quoi !
Il arbore un petit sourire diabolique.
— Pinocchiette vas !
Et sans prévenir, il m'attrape et me soulève dans ses bras avant de sauter dans l'eau.
Nda:
Pour les 35k qu'est ce qui vous dirait ? Une faq ? 20 faits sur moi ou sur satan et moi ? Un chapitre sur jsp quoi ? Que je reprenne vos meilleurs commentaires ? Dites moi tout XD.
Je suis actuellement sur un bateau pour changer d'Ile en Grèce, c'est grave chouette et j'espère que vous passez de bonnes vacances. Courage à ceux qui travaillent encore !
Cœur sur vous mes p'tits pandas <3
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Satan et moi
Romance614. Le chiffre est inscrit à l'encre noir sur le fin tissu de ma tunique. Je frissonne. Est-ce le froid ambiant qui émane des murs de pierre ou son regard qui passe rapidement sur ma frêle silhouette ? J'aimerais quitter cet endroit. Voir le monde...