ET SI L'ON Y SONGE
EN FERMANT LES YEUX NOUS VIVONS
HORS DES LONGES
DE CEUX QUE NOUS ENTERRONSMB
Les au-revoir sont courts et le départ hâtif. Sans savoir comment et pourquoi, je sais subitement comment accéder aux Ezales et rempli le rituel en pas plus de cinq minutes. La légende dis que les Ezales choisissent qui elles laissent entrer et/ou sortir, à priori elles sont devenues moins regardantes vu la population qui s'y développe -bien sûr je ne vise aucunement le conseil. Cela dis je suis heureuse qu'elles nous laissent entrer aussi facilement.
Je soupir en secouant ma tête qui tourne un peu, le transport n'étant pas des plus normales. Un regard derrière moi me rassure, Maé et Lex sont bien là. Ce dernier, au teint plus que vert, semble sur le point de rejeter le contenue de son estomac sur ma robe. Ça lui passera.
Je me retourne et offre un regard ample au paysage qui m'entoure. Les souvenirs me reviennent et j'arrête de respirer pour une durée indéterminée. Rien ne semble vraiment avoir changé, ici, le temps à l'air figé et la beauté superficielle cache une atmosphère pesante. C'est la seule chose qui n'est pas semblable à avant. Aussi loin que je me souvienne l'air des Ezales ne m'a jamais été léger et prometteur de bonnes nouvelles comme décrit dans les livres. Aussi cette lourdeur a visiblement prit en masse et s'affale dans chaque repli des Landes.
Extérieurement le paysage est magnifique, des chemins pavés zigzaguent ici et là, entourés et parfois prient au piège par les filets des nuages.
Les maisons, plus palais que maisons en fait, montrent leurs hautes et majestueuses silhouettes autour des chemins, au bout de ce qui s'apparente à une colline, se dresse un palais bien plus imposant que les autres, le siège du conseil, le Palais Royal.
Tout rayonne, gorgé de lumière blanche irréelle, le calme régnant accentue le moindre mouvement, le moindre bruit. Dans mon souvenir les enfants jouaient avec les ezalions, je les décrirait comme un subtil mélange entre des écureuils et des chats. Ils ont -ou plutôt avaient, étant donné que je n'en voit nul part- un caractère bien à eux qui font parfois s'arracher les cheveux aux parents mais ce sont le bien le plus précieux des Ezales, de plus les enfants les adorent.
En fait il semble qu'un voile terne et maussade se soit déposé peu à peu sur les Landes.
Un bruit de buissons que l'on secoue me fait tourner la tête, aux aguets. Maé et Lex suivent mon regard alors que je m'approche silencieusement, une main sur le fourreau de mon épée. Mon rythme cardiaque s'emballe tandis que j'écarte les feuilles brunies. Je soupir en découvrant un ezalion. Mon soulagement ne dur pourtant pas, la petite bête est apeurée, une griffure entamant son flanc gauche laisse échapper un fin filet de sang, elle se tapît, tremblant de tous son petit corps. Son pelage blanc a prit une teinte brune marquée de traces rouges sang.
Je tends la main et elle recule d'abords, je reconnais que c'est une femelle dû à la couleur bleu de ses yeux. Si je me souviens bien les mâles les ont gris. Elle renifle timidement ma main avant de s'approcher, comme si elle peut sentir que je ne lui veux aucun mal. Je m'apprête à délicatement caresser sa tête lorsque, un cri résonne dans le ciel. Je n'ai pas le temp de réagir que déjà, l'ezalionne n'est plus là, se débattant dans les griffes de oiseau à grande carrure noir qui s'est emparé d'elle. Je retiens une exclamation de colère en voyant le petit animal écrasé dans les pâtes de l'imposant volatil.
— Qu'est ce que c'était ? demande Lex alors que la tache noir disparaît déjà au loin dans les nuages.
— Une Hoak.
Maélysse et moi répondons en même temps, la même expression de mécontentement rivée aux sourcils froncés.
Le nom m'est venu naturellement mais je ne pourrais caractériser la bestiole, Maé quant à elle, s'en charge avec efficacité.
— Les Hoaks sont aux Ezales ce que les sirènes sont aux hommes, magnifiques et majestueuses mais ont vite fait de vous rendre à la terre de vos ancêtres.
Lex et moi hochons la tête. C'est explicite. Ça fait du sens.
— Dans mon souvenir elles étaient plus rare.
Je grogne en levant les yeux vers le ciel dans lequel tournes à nouveau une Hoak.
— En effet, c'est étrange.
Je suis sur le point de réagir aux paroles de Maé mais une douleur indescriptible me prends aux côtes et je me plie en deux, retenant un haut le cœur.
— Ari ! Ça va ?!
— Au meilleur de la forme. ironise-je avec brutalité au pauvre Lex qui n'a clairement rien demandé. Désolé, c'est Will, il faut qu'on y aille, on passe par le marché.
Je remonte la capuche de la cape de soie accordé à ma robe, indiquant aux autres d'en faire autant, mieux vaut ne pas être repéré, je doute que nous soyons les bienvenus.
* * *
Je frappe à la petite porte noir, aucune devanture n'indique le nom des lieux mais pour n'importe quelle personne d'origine ezalienne, l'accès au marché blanc est facilement détectable. Un petit plateau se détache de la porte comme un automate. Je soupir et attrape le couteau qui y est posé avant de glisser la lame sur mon avant bras. Les personnages de films et livres ont beau s'entailler la paume comme si de rien n'était, après avoir essayé, j'ai vite constaté du taux de practicité de la chose en elle-même: zéro. Non seulement l'entaille doit être profonde mais après ça saigne à flot et la cicatrisation est compliquée étant donné que l'on se sert sans arrêt de nos mains.
Une goute de sang tombe sur le métal sur lequel je repose le couteau. Le plateau disparaît et la porte s'ouvre.
Le marché blanc des Ézales. De toute évidence les Dieux tentent de rendre plus douces toutes les atrocités à grand coup de noms sois disant passant mignons ou beaux.
De base on l'appelait « le marché d'Aphrodite » , elle même l'appelait « le marché de Poseidon » qui lui l'appelait « le marché de Zeus » ce dernier le nomma finalement « le marché blanc ». À priori personne n'est prêt à assumer sa connerie.
En réalité cet endroit est le plus grand marché noir que j'ai jamais vu -pas que j'ai beaucoup d'expérience.
Je prends une grande inspiration et entre. Tout commence ici. Avec un peu de chance tout n'y finira pas.
Nda: 100k !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'y crois pas ! C'est énorme ! Merci infiniment ! Qu'est ce que vous aimeriez pour fêter ça ??? Dites-moi tout ! Sinon je vous aime à la folie et j'espère que vous allez bien. <3
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Satan et moi
Romance614. Le chiffre est inscrit à l'encre noir sur le fin tissu de ma tunique. Je frissonne. Est-ce le froid ambiant qui émane des murs de pierre ou son regard qui passe rapidement sur ma frêle silhouette ? J'aimerais quitter cet endroit. Voir le monde...