Satan et moi

Chapitre 16.

LES PÉTALES ÉCARLATES
DE ROSES ENFLAMMÉS
SUR MA PEAU HALLÉE ÉCLATENT
EN MILLE ÉTOILES FANÉES

MB

Maélysse me regarde, aux anges. J'avoue être moi même éberluée face à la jeune fille jolie et majestueuse qu'est devenu mon reflet. La soie rouge sang vient cintrer ma taille, caressant mes courbes et donnant un charme nouveau à mon corps. Le fin tissu s'évase et ondule pour délicatement aller embrasser le marbre froid du sol.

Maélysse a séché mes cheveux avec un « sèche cheveux », une chose qui souffle de l'air chaud, en les coiffant avec soin. Elle a du trouver le résultat assez concluant car elle a décidé de les laisser retomber en cascade sur mes épaules nues. Ça donne un petit effet sauvage et royal plutôt sympa.

Je sursaute, chatouillée par les poils du pinceau teinté de rouge que Maélysse s'obstine à agiter contre mes pommettes.

— Il va voir ce teint cadavérique !

Je ris et l'observe me contempler comme une œuvre d'art.

— Bah voilà ! Parfait ! Tu es magnifique, naturelle avec une touche de mystère !

Elle sourit, fière du résultat. C'est contagieux, son sourire est contagieux et je me retrouve rapidement à sourire de toutes mes dents.

— Tu devrais sourire plus, le sourire te sied à merveille et je suis certaine que ta voix embrasserait le rire dans une cascade mélodieuse !

Je souris le cœur serré, au bord des larmes.

— Tu es si douce avec moi Maélysse, on ne m'a jamais rien dit d'aussi gentil. Je t'admire énormément tu sais ? Tu es toujours souriante et joyeuse, tu t'occupe de moi comme une mère alors que tu semble si jeune et que ce monde est bien cruel. Merci. Merci du fond du cœur.

— Ma chère Ari, tu ne le sais probablement pas mais tu es la sauveteuse de notre monde. De tous les mondes en fait. Il me semble naturel de prendre soin de toi et puis tu es bien gentille avec moi aussi...

Je sens qu'elle pense a des souvenirs mais je suis trop perturbée pour me questionner.

— Que... Quoi ? Moi ? Je suis navré mais tu te trompes, je ne suis sauveteuse de personne et encore moins d'un monde !

Un petit rire nerveux échappe à mes lèvres.

— Oh que non, je ne me trompe jamais ! Mes prédictions arrivent toujours...

— Tes prédictions ? Et puis c'est impossible, Maélysse je sais à peine me battre !

Elle sourit doucement en secouant la tête.

— On en parlera plus tard, tu vas être en retard, aller zou, file !

J'hausse un sourcil avec un regard accusateur.

— Ma chère Maélysse cette conversation est loin d'être terminée et mes questionnements pas près d'être taris! Merci pour ton aide, à toute à l'heure !

* * *

Will se racle la gorge dans mon dos et je sursaute avant de lui faire face du haut des échasses noirs que Maélysse m'a choisi. Je sourit en coin et lance un "Bonjour" enjoué.

Il arbore un petit sourire suffisant, penche légèrement la tête sur le côté avec un clin d'œil et me tend son bras.

— Mademoiselle, si vous voulez bien vous donnez la peine...

Mon sourire s'élargit sans que je puisse le contrôler et j'accepte sa proposition.