SOUVENIR SANS AVENIR D'UNE VIE DE SURVIEMB
J'hoche la tête.
— Quelques heures, j'ai pas vraiment dormi. Will a disparu après qu'on se soit disputé hier.
Il semble réfléchir mais ne dit rien. Moi non plus je ne saurais pas quoi dire à sa place, c'est de ma faute. J'espère seulement qu'il est rentré volontairement au palais.
— Je vais m'habiller. On peut parler après, l'avion est à treize heure.
Ils hochent la tête pensivement et je m'éclipse pour filer sous la douche. Je me lave et me savonne assez vigoureusement pour m'enlever deux couches de peau. Je me calme sur le shampoing et au moment du démêlant on peut dire que mon attitude physique est semblable à celle de Mona Lisa. Intérieurement je ne contrôle rien et je ne saurais dire si c'est l'eau de la douche ou des larmes qui coulent it mes joues. Peut-être les deux.
Je passe la magnifique robe dolce et gabbana que Will m'avait dit être destinée à ma rencontre avec la reine, j'enfile aussi de petits talons Jimmy shoo, des haut talons en fait, ils n'on vraiment rien de petit réalisé-je en prenant dix centimètres.
Je me regarde dans le miroir et m'apprête à me battre avec la robe pour en fermer la fermeture lorsque je perçois un objet qui n'était pas là la veille. Pas vraiment un objet, en fait, c'est une longue plume noire. Pas le genre de plume que les enfants récupèrent des pigeons au parc. Le genre de plume que seul le diable possède. Will.
Je tends la main et la soulève du bout des doigts pour l'amener devant mon visage. Je respire son odeur et soudainement, tout change. Les décors se meurt autour de moi pour renaître sous un autre jour. La pièce est là même mais définitivement pas au même moment. Je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe mais je prête directement attention à Will, qui est assis sur notre lit, la tête dans ses mains en coupe.
— Will !
Je crie presque mais de tout évidence la parole m'est interdite dans ce temps. Il n'entends pas et ne réagit pas lorsque je pose délicatement ma main sur son épaule.
Ce à quoi il réagit par contre, c'est à la lame d'approximativement deux mètres qui s'enfonce dans scrupules dans la chaire de son ventre. Il hurle et se lève pour répliquer. Mais il est seule et il a face à lui trois dieux. Je ne les ai jamais vu et pourtant je les reconnais. Poseidon, Ares, Aphrodite. Ares retire son épée du corps bouillonnant de Will avant que Poseidon ne lui envoie un torrent pour le noyer. Il suffoque mais parvient tout de même à envoyer son genoux dans le torse du dieu des mers avant d'envoyer un mawashi geri à Aphrodite qui par de son bras. Poseidon est envoyé contre un meuble mais Ares profite de la légère inattention de Will pour encore chatouiller ses côtes de sa lame. Il finit à terre à cause d'un croche patte de Will qui le rejoins rapidement, laminé par les deux dieux qui s'étaient remis sur pieds. Les trois éléments de déchaînent et Will s'évanouit sous les coups de lames et l'eau investissant ses poumons sans retenue.
Dans son dernier effort il déploie ses ailes et les repli. Juste le temps de subtilement en détacher une plume, c'est si fut-il, un petit détails si insignifiant que je ne l'ai presque pas remarqué. Sa main se détends alors qu'il perds connaissance et la lâche sur la coiffeuse ou je l'ai trouvé.
Les dieux traînent son corps inerte hors de la pièce alors que ma vision se brouille pour me ramener au présent. Je reste immobile quelques instant avant de réaliser: Will à été emmener pas les dieux.
Je cours dans le salon sans plus prêter attention à ma robe mal fermée. Je m'arrête net en réalisant que le dire à Lex et Maé maintenant ne mènerait à rien de plus qu'à les faire paniquer. Autant leur expliquer correctement plus tard.
— L'enfer à Ari ! Ça va ?
Je sursaute en remarquant que Maé agite les bras devant mes yeux et ce, certainement depuis un certain temps vu ses exclamations requièrants ma présence.
— Oui, oui désolé...
Je murmure avant de me forcer à sourire.
— Tu peux m'aider avec la fermeture s'il te plaît ?
Je demande pour la détourner des questions que risque de provoquer mon moment d'absence. Elle hoche la tête et je me tourne pour la laisser faire.
— Merci.
— Tu es sûre que ça va ?
L'application que je met dans mon sourire aussi faux que l'idée qu'il y ai un ciel aux enfers est atrocement incroyable.
— Oui oui, je vais devoir vous parler de quelque chose dans l'avion mais ça peut attendre encore une heure, je vais y réfléchir.
Elle soupir.
— Non. Je connais cette expression, parles-m'en maintenant. Ça m'a l'air important.
En réalité j'avais terriblement envie de lui en parler et je n'attendais que sa requête.
— C'est Will, j'ai retrouvé une plume et eu une vision. Il a été enlevé par les dieux ?
Elle rit d'un rire dans joie.
— Quoi ?
— Arès, Aphrodite et Poseidon. Ils ont enlevé Will. J'en suis certaine mais je n'ai aucune idée de la raison.
— Mais non ?!
— Je regrette mais je dis te contredire, je suis sûre de ce que j'avance. On va en parler et élaborer un plan dans le jet. Prends tes affaires et dit à Lex d'en faire autant. Je m'occupe de celles de Will et des miennes.
Je me retourne et commence a courir vers la chambre avant qu'elle ne m'arrête.
— Ari !
— Oui ? dis-je en prenant une longue respiration, il me semble avoir oublié comment respirer.
— On va le retrouver.
Ce n'est pas une question mais j'hoche la tête. On va aller le chercher. C'est de ma faute s'il a été enlevé, il me l'a dit, on est faible séparé, on a besoin l'un de l'autre. Il m'a sauvé une fois. J'aurais beau lui répéter qu'il a fait de ma vie un enfer, je serais morte dans lui.
À moi de le sauver.
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Satan et moi
Romance614. Le chiffre est inscrit à l'encre noir sur le fin tissu de ma tunique. Je frissonne. Est-ce le froid ambiant qui émane des murs de pierre ou son regard qui passe rapidement sur ma frêle silhouette ? J'aimerais quitter cet endroit. Voir le monde...