Chapitre 56.

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AVEC POUR SEULE COUVERTURE
LE GOÛT AMER DE LA DOULEUR
J'AI VU DANS TES YEUX AZURS
LE REFLECT D'UNE MORT SANS PEUR

MB

La fausse Maé étant en train de partir prévenir Maé et Théo, ce dernier ne se trouvant en effet pas réellement en train de mourrir à mes pieds. Tout réside maintenant dans notre jeu d'acteur et nos capacités a garder le calme et a nous débrouiller avec quelqu'un de moins. Nous en avions parlé dans le couloir ou nous avions grignoter avant de venir, il était impossible que nous restions tous en vie et pour remédier a ça il fallait que l'un de nous ai l'air d'être refroidie, après ça nos adversaires nous penseraient moins fort et a leur merci, c'était le premier point du plan qui allait nous aider et à priori, mes calculs étaient bons.

Ares attrape la fausse Maé par le bras, l'empêchant d'aller dans le couloir et la ramenant, glissant un couteau sous son cou.

— Pas de précipitations chers amis, vous vous retrouverez bientôt tous non loin de Satan, dans les cachots, je prendrai personnellement soin de vous.

Nissa est pétrifiée, son browning, incrusté dans sa main ne tombe pas, c'est elle qui tombe a genoux en voyant le corps inanimé de Théo, elle joue la comédie en grande partie mais la scène semble tellement réelle que nous pleurons facilement, lex ne pleure pas mais s'approche de Nissa et la prend dans ses bras pour délicatement la bercée. Maé ne bouge pas, elle pleure silencieusement, aucun sanglots ne la prenant, ces derniers pousseraient sa gorge contre la lame aiguisée du couteau d'Ares. J'essuie discrètement mes larmes de la manche et glisse ma main dans ma botte pour y attraper la petite épée que j'y ai mis. Bien sur, le temps que je me lève Aphrodite se retourne et dirige sur mon cou la pointe d'un long sabre noir, prenant la délicate attention de venir caresser ma peau de la lame.

— Avance.

Je ne bouge pas jusqu'a ce que la lame entame finalement la peau de ma nuque, un peu plus et je serai paralysée à vie. Mon ventre me brule, la plaie ne se referme pas et je dois avouer être légèrement inquiete, je n'avait pas prévu ce détaille, de plus une blessure simple n'aurait pas été si problématique mais j'ai comme la mauvaise impression que mon intestin grêle en a pris un coup, ou plutôt, une lame. Comme pour combler mon bonheur mes pouvoirs, épuisés de tant avoir été utilisés, semblent ne pas vouloir se manifester pour cette guérison. Aphrodite que je nommerai plutôt Affreusite tant sa méchanceté dépasse sa beauté, donne un coup de pied dans les cotes de deux gardes qui se réveillent en sursaut, l'un d'eux crache du sang mais notre déesse de la beauté semble s'en ficher comme de son premier recourbe cils.

— Levez-vous et occupez-vous des deux la.

Elle ordonne calmement en désignant Nissa et Lex qui sont toujours au sol. Ares pousse Maé devant lui, son courage maintenant contre le flanc de mon amie. C'est ainsi que nous nous dirigeons vers la deuxième étape du plan. C'est ainsi que nous nous dirigeons vers le siège du conseil.

***

Ma joue me brule soudainement et mes paupières se soulèvent d'elles-même, ma tete me fait souffrir et le gout métallique du sang emplie ma bouche, son odeur pénétrant mes narines. J'enfonce mes ongles dans mes paumes, en me réveillant, la douleur de mon ventre en a fait de même et il me semble presque qu'elle se soit empirée. Je tente de ramener mon bras devant mon ventre mais mes poignets sont attachés par des menottes, rouillées si j'en crois la morsure du metal sur ma peau, attachées dans mon dos. Je tourne la tête sur le coté, Nissa me regarde, les yeux rouges à force d'avoir pleurer, elle me demande si ça va du regard et je tente un vague sourire. Je ne lui demande pas en retour, la réponse est évidente. Un peu plus loin se trouve Lex qui me regarde soucieux, les lèvres pincées. Je regarde de l'autre coté, Maé est la, elle ne souris pas et c'est si étrange de voir ses joues bouffies par les larmes que je me demande un instant si je ne suis pas en pleine hallucination. Le doute me quitte lorsque je me penche sur le coté pour recraché l'équivalent de trois gorgées de sang. Tout compte fait c'est peut-être le poumon qui est touché bien qu'il me semble que la plaie soit un peu basse.

— Ari !

Maé est affolée et regarde droit devant elle, le regard entre la haine et le supplice.

— Faites quelque chose, elle va mourrir !

Je crache pour vider ma bouche et fais de nouveaux face a ceux qui se trouve devant nous. Je ne doutais pas un seul instant que nous étions bien gardés, ça c'était meme dans mon plan, mais ce n'est pas un ou deux dieux qui sont là, c'est l'entièreté du conseil, les onze dieux les plus puissants que la vie ai connue. Bon tant mieux, ça nous facilitera la tache.

— Il serait avisée de prendre le précieux conseil d'une banshee concernant la mort de quelque'un, saurais tu me dire combien de temps il lui reste ? demande Zeus.

— Je disais ça en tant que réaliste, pas en tant que banshee, ma dernière vision remonte a il y a environ deux jour.

Maé semble bien décidée et ses lèvres ne tremblent pas alors qu'elle parle. J'essaie de remonter dans ma mémoire mais je ne peut me souvenir qu'elle m'aie parlé de cette vision et je dois avouer que mon stresse commence a naitre. À quoi joue-elle ?

— Et qui allait donc mourrir ? Zeus a un petit sourire en coin.

— Plusieurs morts étaient en fait prévus.

Une boule se forme dans ma gorge.

— T m'intrigue petite, continue.

Je sourirais presque du fait qu'il lui parle comme a une enfant de dix ans alors que Maé va bientôt fêter son trois-cent-quarante-huitieme anniversaire, mais je suis trop tendue pour laisser mes lèvres bouger.

— Onze pertes pour être exacte. Aucune important, leurs vies d'avant étant en fait insoupçonnées.

— Éclaire nous.

— Nous avons en effet a déplorer la perte de votre matière grise mes chers amis.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant