Chapitre 20.

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LE SILENCE ME COUVRE DE SES BRAS PUISSANTS ET SEULE LA MAIN DE WILL DANS LA MIENNE ME RAMÈNE À LA RÉALITÉ

MB

Will a fini par me calmer, m'évitant de lui envoyer la couronne au visage il a fini par me persuader de le laisser me montrer le palais.

Ses pas résonnent et leurs échos se projettent contre les murs de l'immense palais. La fraîcheur du sol se propage dans mon corps par mes pieds nus. Je frissonne, le silence me couvre de ses bras puissants et seul la main de Will dans la mienne me ramène à la réalité.

Nous arrivons devant une grande porte de bois, Will s'arrête et me fait face.

— Côté blanc.

Puis, posant ses mains bien à plat sur la fibre foncé, il ouvre la porte.

Le blanc cru m'éblouie et mes yeux mettent plusieurs secondes à recouvrer la vue.

Tout est blanc, murs, plafond et sol. Des belles décorations ornent la pièce vide.

— À quoi cela sert-il ?

Demande-Je avec le peu de voix qu'il me rest.

— À se gorger de lumière, de pouvoir, à apprendre à se contrôler, à toute chose déclenchée par la pensé et notre pouvoir.

J'ai peur mais mon cœur veut savoir, veut voir.

— Montre-moi.

Il semble hésiter mais fini par se diriger vers le centre de la pièce.

— Ici, rien ne peut être briser, les murs retiennent le pouvoir. Mais tout ce que tu y fais entrer peut être en danger, sans aucune protection. Recule.

J'obéis et mordille ma lèvre, à la fois excitée et effrayée.

Will lève sa main droite et de petites flammes orangées se mettent à y danser. Le feu grandi progressivement et s'étend dans son dos, glisse sur le sol, les murs, grimpe au plafond, et bientôt les flammes prennent possession de la pièce, ne laissant qu'un cercle entourant Will et moi. C'est magnifique. Les rouges, oranges et jaunes se mélangent dans les prunelles laissant bientôt place à une épopée de bleus.

Se sont à présent des torrents d'eau qui valsent autour de nous, les vagues frappent les parois de la pièce, engloutissant l'espace.

L'océan se calme pour laisser place à un véritable ouragan, vent du nord, du sud, de l'est et de l'ouest se mélangent en désaccord.

Will, les bras écartés, les retient de s'approcher. Lentement il baisse les bras et les vents de calmes, finissent par s'éteindre.

Puis ses mains se crispe et il relève les bras comme pour extraire quelque chose du sol. Et ça marche, des arbres aux feuilles vertes et pleines de vie, des buissons de baies rouges et des fleurs de toutes couleurs se montrent. C'est la plus belle chose que je n'ai jamais vu, la nature m'a tant manqué.

L'air me manque et je trombe à genoux dans l'herbe touffue. J'approche mes doigts tremblants des pétales vermeilles d'une fleur. Cela fait des années que j'ai oublié son nom mais son odeur m'est familière. Je respire ce parfum enivrant.

Je lève les yeux vers Will et le supplie du regard.

— Je veux ça. Mais pas un mensonge, j'en ai besoin Will, j'ai besoin de quitter les enfers quelques temps.

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant