Satan et moi

Chapitre 35.

PERSEPHONE TO HADES

YOU ARE THE KINDEST THING THAT EVER HAPPENED TO ME, EVEN IF THAT IS NOT HOW OUR TALE IS TOLD.

WHEN EVERYONE ELSE TOLD ME I WAS DESTINED TO BE A FORGOTTEN NYMPH THAT NURTURED FLOWERS AND TURN MEADOWS GOLD,

YOU SAW THAT THE ICHOR THAT RESIDES IN ME DEMANDED ITS OWN THRONE. YOU SHOWED ME

HOW A LOVE LIKE OURS CAN TURN EVEN THE DARKEST, THE COLDEST REALM INTO THE HAPPIEST OF HOMES

Nikita Gill

Il se secoue, ses cheveux projetants de petites gouttelettes dans l'eau claire et ses muscles roulants sous sa peau pâle. Des éclats de rire m'échappent, ricochants sur les murs de l'ample salle. Ces minutes sont marqués comme définissant le bonheur parfait, chose que nous avons si peu connu.

Soudain il me soulève et me pose sur ses épaules avant de se laisser tomber en arrière dans la piscine. L'effet de surprise passé je souris. Les yeux rivés aux épaules du diable. Voilà une phrase qui sonne de manière bien curieuse.

— Will !

Je cris pour qu'il se retourne et l'éclabousse avec puissance avant de fuir dans la direction opposée, suivit d'un Satan en furie et riant.

— Ari si je t'attrape tu vas le regretter amèrement !

Je n'en doute pas et commence secrètement à paniquer, me rendant compte d'à quel point courir dans l'eau est compliqué et vous donne un air totalement idiot. Malgré tous mes efforts je sens soudainement une main se refermer sur ma cheville, me précipitant dans l'eau. Une fois immergée j'hésite: fuir ou se venger ? La deuxième option me semble totalement irreasonable mais la première inconsiderable et je m'élève donc, décider à lui donner un spectacle qu'il n'est pas prêt d'oublier. Une fois  la tête hors de l'eau je plaque mes mains à son torse et, sans lui laisser le temps de réagir, j'écrase mes lèvres sur les siennes. Il semble sous le choc quelques secondes mais revient vite à la réalité, enserrant ma taille et répondant avec fougue à mon baiser. Je sourit en sentant la bosse dur qui s'est formé sous le fin tissu de son caleçon mais n'en tient pas compte et balaye ses jambe de mon pied, le faisant couler. Je ris quelques secondes, plutôt fière du rendu de cette aventure. Je dis quelques secondes car mon heure de victoire est en effet courte, attrapant mon mollet il m'entraine avec lui, m'enlacant de ses bras puissants avant de faire surface.

— Maligne.

Il sourit. Je sourit. Nous sourions. Et l'espace de d'une minute le temps s'arrête. Tout s'arrête et il ne reste que nous. Je sais ce qu'il va faire avant même qu'il n'esquisse un geste. Il empoigne mes hanches et me soulève pour nouer nos bouches. Rien ne me retiens et je me laisse cambrer alors qu'il parcourt mon cou de petits baisers me faisant frissonner.

Je glisse mes doigts dans ses cheveux et empoigne ses mèches humides. Nos corps sont collés et pourtant j'ai l'impression de ne pas être assez près de lui. Je me cambre alors que nos bouches se mêlent à nouveau.

— Maélysse et Lex doivent nous attendre.

Je murmure, réalisant avec horreur que Maélysse n'est pas revenue. Elle a du nous apercevoir et prudemment décider de filer en douce.

— Peu importe.

Il me soulève, agrippant mes cuisses de ses mains.

— Non, non, c'est important.

Je suis entre coupé par ma respiration et mon ton sonne comme une supplication pour rester ici. Me serrant d'avantage, Will se dirige vers les escaliers et nous sortons de l'eau, toujours en proie à notre baiser. Là tout de suite je ne dirais pas non à réitérer l'expérience d'hier mais, les autres nous attendant, il est plus sage d'en rester ici. Sans prêter aucune attention aux serviettes et affaires que Maélysse et moi avions posé une heure au paravent, nous nous dirigeons vers la sortie, la main de Will posé sur mes reins, un sourire posé sur nos lèvres.

* * *

Lorsque nous déboulons dans la chambre de Lex après avoir prit une douche et revêtu une tenue un peu plus correct, nous tombons sur les deux tourtereaux en plein fou rire, un bol de chips les séparant.

— Hey ! Désolé du dérangement, on prépare l'excursion une dernière fois ?

Les deux guignols se tordent encore plus de rire.

— Quoi ?!

J'hausse un sourcil, mimant être vexée.

— Rien rien !

Ils répliquent en même temps et je sens un fou rire me chatouiller la mâchoire. À la surprise générale c'est Will qui craque le premier, se tordant de rire. Nous le rejoignons, heureux de la simplicité de la situation.

Une fois calmés nous récupérons nos valises, nous installons au salon de Will et finissons de régler les derniers détails pour le voyage.

La perspective de ce voyage me réjouis au plus haut point, je me souviens des rêves de ma mère, de ses rêves d'y retourner, New-York, Los Angeles, Dubai, Londres, Hong Kong, Tokyo, Melbourne, et sa préférée, Paris. Elle adorait Paris et ne cessait de me raconter comment Mon père et elle s'étaient promenés main dans la main sous la Tour Eiffel et au bord de la Scène pour leur premier voyage en amoureux. Je compte bien supplier Will pour aller voir quelques belles villes une fois sur terre.

Une question bête m'apparaît soudainement et je me tourne vers Will.

— Comment y allons-nous ?

Il sourit de ce sourire diabolique qui lui va si bien.

— Par la porte bien évidemment.

Il tend la main et je grimace, sachant déjà ce à quoi j'ai affaire, une spirale grise et mouvante ouvre sa gueule tourbillonnante vers nous. J'affiche une mine déconfite et ne peut retenir un « oh non pitié » qui semble beaucoup amuser le Diable.

Lex et Maélysse m'encouragent avant de se jeter dedans puis viens mon tour, avant même de partir je sens mon estomac se retourner, parfait. Plus de questions pas de choix, je fonce.

D'abord pliée en deux je ne remarque pas la beauté qui m'entoure. C'est quand une main me tapote l'épaule et que je daigne enfin lever la tête que je remarque la structure métallique illuminée sous un ciel bleu étoilé.

Nda: J'ai enfin fini d'écrire le chapitre 37 ! J'espère que vous allez bien ! Merci infiniment pour les 40k ^^
Cœur sur vous mes p'tits pandas <3