Chapitre 44.

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AUCUNE LARME N'A QUITTÉE MON ŒIL QUAND TU ES PARTI
C'EST QUAND TU ES REVENU QUE J'AI COMPRIS QUE TU M'AVAIS MANQUÉ

MB

Mes pieds me mènent d'eux même vers le ciel, et comme au palais des enfers je fini sur le toit de l'hôtel. C'est seulement une fois là bas que je m'autorise à pleurer. Les sanglots secouent mes épaules et les larmes roulent silencieusement sur mes joues roses de colère.

Je ne comprends plus. Je ne comprends plus rien, ni lui, ni moi, ni la vie et le monde. Et quel peut bien être le but de cette vie désespérante dans laquelle nous nous empêtrons. Si même les puissances qui dirigent le monde s'y perdent qu'allons nous devenir, nous au service des dieux et démons. Si eux ils font n'importe quoi alors qui va régler nos problèmes ? Qui pourrait bien nous aider ? Sommes nous définitivement laisser à nous mêmes ? Ça ne fais aucun sens.

Chaque jour la rage et la haine que je nourris envers le conseil ne me quitte pas et la tout de suite j'ai terriblement envie de la laisser exploser. Je suis énervé contre Will mais plus contre moi et plus encore contre le conseil. Sur l'instant j'aimerais tous les voir mourrir un à un.

Il a été une époque où j'aurais regretté ces pensées en déposant toute ma haine sur le diable mais maintenant je sais. Je sais et tout est claire. Aucun remord aucun scrupule. Je le sais très bien je n'hésiterai pas à les tuer, eux qui sont responsables de tout.

Je déploie mes ailes, Will à mentionné que les humains ne nous voient pas lorsque nous utilisons nos pouvoirs quelques heures plus tôt. Le vent s'engage dans les plumes et j'inspire longuement pour me calmer.

— Ari ? Ça va ?

Une main se dépose sur mon épaule alors que je replie mes ailes. La voix de Maé est douce et je souris vaguement.

— Oui merci.

— Will est pas là ?

Elle demande et je sais à son expression qu'elle a une mauvaise nouvelle.

— Il est en bas.

Je réponds assez froidement, la pauvre n'a rien fait mais la mention de Will m'agace au plus haut point vu notre récente dispute.

Elle secoue doucement la tête.

— Non il n'y est pas. Il faut le retrouver.

Je soupir.

— On s'est disputé, il a du aller marcher ou faire je ne sais quoi loin d'ici. Il va sûrement bientôt revenir.

Elle acquiesce et nous nous dirigeons vers la porte d'accès à l'ascenseur.

* * *

Je me suis endormie sans Will hier soir en pensant qu'il reviendrait pendant la nuit. Pourtant il n'est pas là.

Le soleil m'a encore éveillé et ça serait un plaisir divin si mon démon était là. J'ai bien eu le temps de ruminer hier et il me manque malgré nos malentendus. Il n'a rien pu lui arriver. N'est ce pas ? Je refoule le sentiment d'inquiétude qui s'empare peu à peu de moi.

J'enfile rapidement un short de pyjama sous le t-shirt que j'ai emprunté à Will hier soir, me donnant l'illusion de sa présence. Je remet un semblant d'ordre dans mes cheveux et m'échappe de la pièce pour rejoindre le salon qui nous fait office de salle à manger. Nous avons trouvé trop sinistre la pièce prévu à cet effet.

Je m'avance vers le bar et décroche le combiner pour nous commander un petit déjeuner complet avec sûrement bien plus de nourriture que nous allons pouvoir en manger.

Je déglutit lentement et jette un coup d'œil à l'horloge électronique pendue au dessus de la cheminée: sept heure douze. Il devrait être là. J'attrape le téléphone portable dont Will a essayé de m'expliquer le fonctionnement et entre dans «appels» au bout de quelques secondes de galère pour m'y retrouver.

J'hausse un sourcil en remarquant que je n'ai qu'un contact « le tout puissant » en petit entre parenthèse, l'auteur de cette blague à ajouté «Will;)» je souris bêtement comme une enfant devant un chaton. J'aime la manière dont il m'épuise et je ne saurais vivre sans. C'est exaspérant pense-je en appelant le contact.

Ça sonne longuement et chaque milliseconde de patience est une torture. Tout ce stresse pour tomber sur la voix synthétisée niaise de la boite vocal. Satané répondeur. Un frisson me parcours.

Je pensais que la haine était le pire sentiment que je puisse ressentir mais je commence à me dire que l'inquiétude est de concurrence. La gorge nouée je repose le smartphone et penche la tête en avant pour rassembler mes cheveux en chignon rapide.

C'est à ce moment que les portes de l'ascenseur s'ouvre. Je sursaute et relève la tête immédiatement, mon crâne rentrant violemment en contact avec le bar.

— Will !

Je crie, mélangé à un «aïe».

— Ouch, ça va ?

Je frotte mon crâne en hochant la tête vers l'hôtelier du room-service qui se précipite pour m'aider.

— Je suis navré je ne pensais pas vous surprendre, vous aviez dit d'entrer sans frapper lorsque vous avez appelé.

Je me force à sourire poliment.

— Oui désolé, je vous ai pris pour quelqu'un d'autre. Merci pour le petit déjeuner.

Je déclare en étudiant des yeux le chariot aux multiples saladiers et assiettes qui attend vers l'ascenseur.

— De rien, encore désolé.

Il s'excuse en dirigeant le chariot vers les canapés.

— Je vous le met ici ?

— Oui ici c'est parfait, merci.

J'acquiesce et il s'éclipse avec un sourire.

Une légère odeur de toast me parvient mais l'appétit reste introuvable et je dois me forcer à aller manger, me préparant pour tout petit déjeuner un café latte.

* * *

— Déjà debout ?

Maé souris mais je sens son inquiétude.

— Will n'est pas rentré.

Je murmure en guise de réponse alors qu'elle se joint à moi sur le canapé, vite suivi de Lex, qui débarque, les cheveux en bataille.

— Waouw, t'as l'air d'avoir hyper mal dormi. Sans vouloir t'offenser bien sûr... T'es levé depuis longtemps ?

Nda: Merci pour les 65k ^^
Pensez-vous que ça vaut la peine que j'envoie satan et moi à une maison d'édition lorsque l'histoire sera terminée?

Cœur sur vous <3<3

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