Chapitre 49.

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ET SI JE FERME LES PAUPIÈRES
LES ROUVRIRAI-JE SEULEMENT
OÙ SEUL LES LARMES AMÈRES
QUE MÈNENT LE VENT
COLLERETTES DE DENTELLES COUTUMIÈRES
LINCEULS, TRISTE BLANC

MB

Athena hoche silencieusement et prend
ma main dans la sienne.

— Tu es spéciale Ari, tu as la sang d'Artemis et Lucifer mais aussi le mien et définitivement celui de Will. Sers-t-en.

À mon tour d'hocher la tête.

— Merci.

Elle sourit tristement.

— C'est ce qui est juste. J'espère que nous nous reverrons bientôt. Prends soin de toi. S'il venait à m'arriver quelque chose, je compte sur toi pour sauver ce monde.

Trop de responsabilité, ça me monte à la tête mais j'acquiesce en serrant sa main un peu plus fort avant de fermer les yeux.

— Nous nous reverrons, j'en suis certaine.

Puis tout est noir. Je hurle en réponse à la douleur extrême qui s'accapare de mon corps. Je n'ai pas le temps de me débattre, mon corps est extirpé du bac par des mains qui brûlent ma peau déjà au summum de la douleur. Je ferme les yeux et me recroqueville en position fœtale, les tremblements ne secouant plus mon corps, je n'ai plus assez d'énergie pour cela.

On m'enrobe, on me frotte dans d'épaisses couvertures, pas comme on le fait avec le nourrisson à peine sorti du ventre de sa mère, plutôt comme pour ramener à la vie quelqu'un qui n'y est plus. Je ne sens que la douleur et ne peux prêter attention aux personnes qui s'affairent autour, se malmenant pour que le rythme de mon cœur revienne à la normal. Qu'il revienne tout court. Tout contact avec ma peau me brûle, les glaçons l'ayant glacée à l'en abîmer.

Dès que je parviens à nouveau à bouger les lèvres je grelotte.

— Je sais où il est. Je sais comment le récupérer.

— Ari on va déjà essayer de te récupérer toi là. Tu es resté deux minutes vingt-sept sans aucun battement cardiaque, alors d'accord tu es ange et déesse mais tu n'est pas invincible. Ça fait trente-sept seconde de plus que tu aurais dû.

Je souris vaguement, retenant une grimace, le moindre mouvement me fait atrocement mal.

— Ça va, je vais bien.

Katy secoue la tête pose son index et majeur de la main droite contre ma jugulaire.

—  Votre rythme cardiaque est encore pas mal bas, il faut vous remettre sur pied.

— Tiens.

Lex me tend un tout-petit verre empli d'une substance que je définie être de l'eau selon la couleur. J'aval d'une seule gorgée et suis immédiatement surprise par la brûlure que créer le liquide en glissant dans ma gorge.

— Qu'est ce que c'est ?

Je demande en toussant, une main sur ma poitrine dans laquelle un feu semble soudainement avoir prit.

— Eau de vie. Ça devrait te réchauffer. Et éventuellement te faire tourner un peu la tête mais passagèrement.

Il sourit de toutes ses dents alors que je le fusil du regard. Cela dit il a raison et je suis bientôt réchauffée, presque revenu à la normale. Je me lève et souris.

— Il faut que j'aille m'habiller, Maé, Lex, préparer vous en tenu des Ezales, je vais vous les donnez. Katy, merci beaucoup. Je reviens dans une petite heure et vous expliquerai tout, il faut que je finisse d'élaborer le plan.

* * *

— Ça va marcher ?

Je déglutis et répond à Maé, qui me regarde, inquiète.

— Il le faut.

Elle hoche vaguement la tête alors que Lex arrive.

— Ça me va pas du tout, on dirait un peignoir ! Non mais sérieux, c'est quelle taille ce truc ?

Il secoue avec dédain la tunique blanche lui arrivant à mi-cuisses, surplombant un pantalon de même couleur. Le tout est décoré de délicates dorures et accompagné de chaussures noirs et or laqués. Il soupir et empreinte un regard désemparé.

— C'est pas si mal.

Je tente de le rassurer, Maé glousse en s'approchant pour réajuster la tenue de Lex, de toute évidence, son talent donne un air noble et presque royal à ce qui ressemblait à un pyjama.

C'est parfait. Je les regarde. Maé porte une robe cintrée et simple accordée à la tenue de Lex. Le tissu semble être du coton légèrement rigide mais agréable à la peau. Je me retourne vers l'immense miroir, une épaisse tresse commence à gauche de ma tête pour tourner derrière ma nuque et se déposer sur mon épaule droite, arrivant sous mon sein. Une robe de soie légère, blanche me pare, de hautes sandales à talons montent le long de mes mollets.

La fatigue s'empare soudainement de moi, mes paupières se font lourdes et mes pensées me questionnent. Mon corps entier me semble ankylosé, soulever mon bras pour caresser délicatement le collier de la mère qui orne mon cou me coûte une énergie impressionnante. J'ai peur que, si je ferme les yeux, à la place d'idées, coulent des larmes le long de mes joues. Ouvrirai-je seulement les yeux avant demain si je les ferme ? Peu de chances. Depuis quand  suis-je en tel manque de sommeil ? Un calcul rapide me ramène à la réalité. J'ai dormis huit heures. Les quatre dernières nuit additionnées. Je manque cruellement de repos mais l'heure n'est pas à l'apitoiement et aux plaintes. Je regarde à nouveau mon reflet.

Ressemble-je à ma mère ? Suis-je aussi noble et royale qu'elle l'était ? Mérite-je vraiment d'être sa fille ? Trop de questions dans réponses. Je suis perdue dans mes pensées, seule l'espace d'un instant. J'oublie ce qui m'entoure avant d'être rappelée à l'ordre par la voix de Katy.

— Vous êtes prêts ? Vous allez très bien vous fondre dans la population des Elazes.

On hoche tous la tête. Les Ezales... Tant d'année me séparent des Landes paradisiaques, je n'ai que peu de souvenirs des territoires des dieux.

— Merci beaucoup Katy, votre aide a été précieuse, je vous suis redevable.

Elle sourit et secoue la main comme pour chasser mes paroles.

— Absolument pas, j'ai été heureuse de pouvoir vous porter mon aide et je le ferais volontiers à nouveau. J'espère que vous ramènerez Will tous sains et saufs.

Je hoche la tête, elle n'a pas idée d'à quel pont je le souhaite. Je ne peux laisser Will aux mains du conseil plus longtemps.

Nda: les gars j'ai le syndrome de la page blanche j'en ai trop marre. J'espère que vous allez tous bien ! On est presque à 100k ! C'est incroyable !!! J'y crois pas ! Si j'avais su en commençant cette histoire qu'on allait aller jusqu'à là ! J'ai peut-être créé cette histoire et Will, Ari, Maé et Lex mais c'est vous qui les faites vivre, c'est grâce à vous que mon histoire existe et je ne pourrai jamais assez vous remercier pour ça.

Merci infiniment <3

Satan et moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant