Chapitre 6. Kids turned out fine

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« Crazy kids, understand
Out late, going crazy, kids innocent
Crazy kids, understand
Out late, going crazy, kids innocent »

Mon réveil sonne beaucoup trop tôt, je me frotte les yeux en poussant un grognement de protestation. Quelle idée de commencer à 8h, quelle idée d'avoir passé la nuit à courir après une fille brisée.

Iris se tourne vers moi, les yeux grands ouverts dans le noir.

— Tu diras pas à mon daron que je l'ai entendu hier ? chuchote-t-elle.

— Tu sais très bien que je ne dis jamais rien à ton père.

Elle hoche la tête et je commence à sortir du lit, mais elle attrape le bas de mon t-shirt pour m'empêcher de me lever.

— Pourquoi t'as jamais rien tenté avec moi Naël ?

Ce n'est pas vraiment le moment de discuter, il faut que je parte rapidement en cours, ce n'est pas mon genre de sécher.

— Iris... On parlera de ça une autre fois.

Elle se redresse et entoure ses genoux avec ses bras, m'observant pendant que j'enfile mon jean de la veille.

— Pourtant, je sais que t'es pas gay, et je sais que je t'attire. Alors pourquoi t'es toujours aussi distant ? Pourquoi tu m'écartes quand je te touche ? Pourquoi tu te contentes toujours de me serrer dans tes bras comme si j'étais une frangine ?

Je soupire en la détaillant quelques instants, je ne la trouve jamais aussi belle que lorsqu'elle est démaquillée.

— Parce qu'on sait très bien tous les deux que s'il se passait la moindre chose, tu te mettrais à me mépriser encore plus que maintenant, tu ne me ferais plus confiance un seul instant et moi... J'ai déjà peu d'estime pour toi Iris, j'ai pas envie d'en avoir encore moins.

Elle tend de nouveau la main vers moi et la passe dans mes cheveux.

— T'as peur de te salir en couchant avec une traînée ? demande-t-elle, Toi tu veux faire les choses bien, avec une fille bien.

On dirait ma soeur.

— T'es à côté de la plaque. Si je n'ai jamais tenté quoi que ce soit, c'est justement parce que je refuse de te considérer comme une trainée. T'es pas amoureuse de moi, je suis pas amoureux de toi, pour moi c'est important de coucher avec une fille que j'aime vraiment. C'est hyper vieux jeu, mais je suis comme ça et je n'ai pas l'intention de changer. Traite moi de coincé si tu veux, je m'en fous.

— Ta mère a accouché dans une église, c'est pas possible.

Je lève les yeux au ciel, c'est tellement compliqué d'avoir des valeurs un peu différentes, de nos jours.

— Tu sais, je connais quelqu'un qui pensait comme moi, même s'il a fait des conneries quand il était jeune, il nous a toujours dit de faire attention au sexe facile.

— Ne parle pas de lui.

Elle a blêmi dans le noir, je jette un coup d'oeil à mon portable, je suis déjà en retard.

— Il faut que j'y aille.

Je sens qu'elle n'a pas envie d'être seule, mais s'il y a bien une chose qu'elle ne me fera pas faire, c'est sécher les cours pour ses beaux yeux.

— Pourquoi t'es tout le temps froid comme ça ?

Parce que je nous protège tous les deux, ai-je envie de répondre.

— Je ne suis pas froid, mais on n'est pas amis Iris. Je vois pas pourquoi je serais affectueux avec toi en dehors de tes moments de panique. Et jusqu'à maintenant je te signale que ça ne t'a jamais posé problème.

Ce qu'on laisse à nos mômesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant