Chapitre 60 : Le pentacle de protection

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Malgré mes protestations, Lydia finit par envoyer un message à Peter. Même Stiles se rend à l'évidence: nous avons besoin de lui. La porte de ma chambre est bientôt sur le point de céder et même avec nos pouvoirs, je doute que nous réussissions à l'emporter sur nos amis loups-garous sans les blesser. Reste la procédure à suivre pour le faire entrer. En effet, quand Peter redeviendra loup-garou, il ne pourra pas franchir la barrière magique pour pénétrer dans la maison. Nous pourrions rompre la continuité du sortilège à partir de la fenêtre de ma chambre mais si nous faisons ça, nous ne saurons pas si nous l'avons refermée à temps avant qu'un de nos amis ne disparaisse comme Scott dans la nuit noire. La seule solution est de descendre pour lui ouvrir en personne et de combler la ligne en poudre de sorbier aussitôt qu'il est à l'intérieur. 

Comme me le fait justement remarquer Stiles, c'est le moment de tester le pentacle de protection. Je ne l'ai jamais utilisé sur quelqu'un mais je suis presque sûre de savoir le dessiner par cœur à présent. Il ne me faut que quelques minutes pour en tracer un sur le parquet de ma chambre. Aussitôt que c'est fait, j'en trace un second.

Stiles: Pourquoi tu en trace deux?

Moi: Tu croyais que j'allais te laisser aller en bas tout seul pour rompre la ligne? Tu es le seul d'entre nous à pouvoir le faire mais j'assume les responsabilités de cette soirée. Je vais descendre avec toi et ensuite j'irai chercher Scott pendant que vous, vous essayerez de faire revenir tout le monde à la raison! 

Lydia et Giselle ne trouvent rien à redire à mon plan. Il faut qu'on se sépare de toute façon. Mon frère est trop dangereux dans cet état pour qu'on le laisse se balader tout seul dans Beacon Hills. 

Le portable de Lydia vibre.

[Texto - Peter]

Je suis là.

[Texto - Lydia]

Ok on vient vous ouvrir.

Lydia: C'est bon il est devant la porte. 

J'ai du mal à refréner ma nervosité. La soirée dérape beaucoup trop à mon goût. Moi qui voulait faire plaisir à tout le monde ce soir et me sortir Peter de la tête, c'est raté! Je m'agenouille devant les pentacles et je me concentre. Il ne faut pas que je me loupe sur ce coup là car les conséquences seraient lourdes. La première fois que je me mords le pouce, je tremble tellement que je n'arrive pas à m'entamer la peau. Les loups-garous derrière la porte ne s'acharnent plus seulement sur le battant mais aussi sur les murs. La situation devient critique. Lançant des regard stressés en direction des coups sourds qui n'annoncent rien de bons, Giselle m'encourage.

Giselle: Il suffit d'une seule goutte pour une demi-heure de protection totale du sujet!

Je réponds entre mes dents.

Moi: Je sais...

À la deuxième tentative, je réussis à me mordre assez profondément le pouce pour que du sang s'en écoule. J'applique alors mon doigt au centre du premier pentacle et prononce le plus clairement possible le nom complet de mon meilleur ami.

Moi: Mieczyslaw Stilinski. Mieczyslaw Stilinski. Mieczyslaw Stilinski.

Je me tourne vers Stiles qui me regarde toujours en silence avec l'air d'attendre que quelque chose se passe.

Stiles: Quoi, c'est tout? Je ne sens rien de différent!

Giselle: Pourtant cela a surement marché.

Stiles: Et comment tu peux le savoir?

Giselle: Parce que sinon tu serais tombé dans les pommes. 

Stiles se retourne vers Lydia et lui tend la poêle. Lydia se saisit de l'ustensile en fronçant les sourcils.

Lydia: Qu'est ce que tu veux que je fasse avec ça exactement?

Stiles: Vas-y, frappe moi!

Lydia: Je te demande pardon?

Stiles: Le sort de Mel est censé me protéger de toute attaque physique non? Alors je ne devrais rien sentir si tu me frappes!

Lydia: Mais j'ai pas envie de te frapper!

Giselle prend l'ustensile de cuisine des mains de Lydia avec une pointe d'agacement.

Giselle: Si tu ne veux pas le taper sous prétexte que c'est ton copain, je vais m'en charger!

Stiles recule précipitamment en tendant les bras devant lui.

Stiles: Euh doucement! J'ai pas envie que tu me frappes!

Je les interrompts au moment où la porte émet un second craquement effrayant. Au prochain coup, elle ne manquera pas de céder sous le poids d'Isaac qui s'est joint à Cora et Malia.

Moi: On perd du temps! Lydia, prépare toi à éloigner nos amis avec un cri de ton arsenal!

Lydia: Pas de problème!

Son portable vibre encore, signe que Peter s'impatiente et se demande ce qui nous prend autant de temps. Comme mon pouce saigne encore assez, je l'appuie au centre du deuxième pentacle que j'ai tracé sur le sol et je prononce trois fois mon propre nom à voix haute comme je me suis si souvent entraînée à le faire.

Moi: Mélissandre Heartwood McCall. Mélissandre Heartwood McCall. Mélissandre Heartwood McCall.

Je ne sens aucun changement moi non plus mais je sais que le temps nous est compté alors je me dépêche de me mettre devant la porte. Stiles et Lydia me rejoignent. 

Moi: Bon, on fait comme on a dit: quand la porte s'ouvre, Lydia crie pour les éloigner et Stiles et moi allons ouvrir à Peter. Vous deux, vous passez par la fenêtre quand la barrière de sorbier est levée et vous attendez à l'abri sur le toit que les choses se calment. C'est compris?

Lydia hoche la tête mais Giselle proteste.

Giselle: Je pourrais aider! J'ai des pouvoirs moi aussi! 

Moi: Non. Hors de question qu'il t'arrive quelque chose à toi aussi. Tout ce qui se passe ce soir est de ma faute et je compte bien réparer mon erreur avant que quelqu'un d'autre n'en pâtisse encore! 

Comme Giselle s'apprête à répliquer je clos la discussion.

Moi: Et j'ai besoin de toi pour protéger Lydia. Elle a déjà failli tomber du toit toute à l'heure!

C'est alors que, sous un ultime assaut de Cora, la porte de ma chambre sort de ses gongs et s'effondre à nos pieds. Lydia nous écarte Stiles et moi et pousse un cri si puissant qu'une onde de choc balaye le couloir et jette à terre les trois loups-garous en même temps.

Stiles: C'est le moment!

Stiles et moi nous élançons tous les deux dans les escaliers en priant pour que ni Derek, ni Oliver ne se dressent sur notre passage avant qu'on atteigne la porte d'entrée. Mais étonnement, aucune trace des deux adversaires dans le salon. Stiles se hâte vers la porte et l'ouvre à la volée, sa poêle à la main.

 Stiles se hâte vers la porte et l'ouvre à la volée, sa poêle à la main

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Peter: Sérieusement Stiles...une poêle? 

Mélissandre Heartwood T2 : Le sabbat des sorcièresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant