Dur réveil

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William se réveilla sur le canapé, Alice dans ses bras. Consultant son téléphone, il vit qu'il était sept heures. Il réveilla doucement la jeune femme, et la prévint. Il pensait qu'elle irait dans sa chambre, aussi sans se poser plus de questions, il fila sous la douche. Et elle l'y rejoint.
<< _ Bordel de merde, mais qu'est-ce que tu fous là ?
_ Et bien je viens prendre une douche.
_ Mais c'est MA douche ! Je suis à poil sous ma douche !
_ Ho... Écoute, j'ai constaté que je te plais, et que tu me respectes. Et c'est merveilleux. De mon côté, tu me plais aussi énormément. On ne va pas encore parler d'amour, mais au moins de respect et d'attirance réciproque. Alors, pourquoi on n'officialiserait pas ? Ce n'est pas choquant que ta petite copine te rejoigne sous la douche.
_ Officialiser au bout d'une soirée ? Tu vas vite en besognes. On se marie quand ?
Alice se mit sous le jet d'eau, et passa ses mains dans ses cheveux, laissant ainsi sa poitrine et ses parties intimes visibles. William détourna le regard avec empressement.
_ Putain, non ! Merde ! Une soirée, et tu viens violer mon intimité en dévoilant la tienne ?
_ D'ailleurs, je dois dire que ton intimité est imposante. Un gros câlin sous la douche, ça te dirait ?
Elle s'approcha de lui, tendant la main vers son sexe. Main qu'il repoussa.
_ Arrête, tu gâches tout !
Elle s'arrêta et son visage passa de la louve en chasse à la femme heureuse.
_ Donc tu me respectes, tu ne veux pas juste tirer ton coup, tu veux construire une vraie relation. Merci. Sincèrement...
William resta dubitatif.
_ De quoi ?
_ De ne pas te jouer de moi. Beaucoup se sont arrêtés à ma plastique, et n'ont pas cherché à aller voir plus loin qu'entre mes cuisses. Tu m'as respecté, et tu m'as montré aussi que tu souhaitais construire une vraie relation. Merci.
_ Euh... De rien ? On finit de se laver ?
_ Bien sûr.
_ Tu peux arrêter de me mater ? S'il te plait ?
_ Pourquoi ? Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es bien bâti, et ton sexe est... Appétissant... Alors ?
_ Alors tu es la première femme qui me voit nu depuis mon divorce, je te rappelle...
_ Ho mince, oui, pardon !
Alice se retourna prestement.
_ Je suis désolée, j'avais oublié ! Je suis tellement confuse...
_ Ce n'est pas grave, ma belle. Mais je tiens à te faire remarquer que pour ma part, j'ai tourné la tête. Quand je me rince l'œil sous la douche, c'est que j'y ai mis du savon...
_ Alors je resterais de dos, comme ça je ne verrais pas si tu te rattrapes. Tu me savonnes le dos ? Où j'outrepasse les limites ?
_ Je te frotterais le dos. Les yeux fermés.
_ Tu es un amour.
Ils se lavèrent, et William lui frotta le dos. Sa peau était si douce... Heureusement pour lui, il se rinçait toujours à l'eau froide. Cela lui permit de cacher un développement de sa personnalité. Ils sortirent de la douche, et toujours de dos, William tendit une serviette à Alice.
_ Will ? Désolé d'entrer comme ça, mais tu n'aurais pas vu ma so...
_ Et merde...
Jacques venait de faire irruption dans la salle de bain.
_ Ce n'est pas ce que tu crois, je te le jure !
_ Espèce d'enfoiré. J'ai beaucoup de respect pour ton père, mais toi, t'es mort !
Jacques disparut tandis qu'une traînée lumineuse vint frapper William en plein plexus, le projetant contre le mur. Jacques réapparut au point d'impact. L'action prit une fraction de seconde, Speedo ne volait pas son pseudo. William se redressa en crachant un peu de sang.
_ Je vais te défoncer à Mach 3 !
_ Jacques, arrête, ce n'est pas ce que tu crois ! Et puis je suis ta sœur, je fais ce que je veux ! Mais là, il ne s'est rien passé !
_ T'occupes, frangine ! Je vais le saigner !
William leva la main douloureusement.
_ Jacques, tu te trompes. Je respecte énormément ta sœur, je ne l'ai pas touché !
_ Vous sortez à poil de la douche après avoir passé la nuit ensemble, et tu me dis que tu ne l'as pas touché ? Appelle-moi con !
_ OK, con.
Jacques s'arrêta devant son rival, et mit sa tête tout près de la sienne.
_ Tu vas connaitre la douleur.
Speedo leva le poing, et s'apprêta à faire tomber littéralement une pluie de coups sur le militaire. Mais son attaque ne se déclencha jamais. Il avait laissé ses jambes entre celles de William, qui lui fit un ciseau. Ne s'attendant pas à une telle riposte, Jacques fut déstabilisé, et tomba face contre terre, sans comprendre ce qui lui arrivait. Malgré sa super vitesse et ses super réflexes, il avait le visage contre le carrelage, et le militaire le neutralisa d'une clé de bras douloureuse, avant de le sonner d'un étranglement sanguin.
_ Là, il va dormir un peu... Appelle les autres et habille-toi.
_ Qu'est-ce que tu lui as fait ?
La jeune femme était paniquée, tandis que le militaire parlait durement.
_ Il dort. Fais ce que je te dis ! Vite ! >>
Alice partit en courant tandis que William alla fouiller dans sa caisse métallique, et en sortie des menottes.


Team Patriot 1 - HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant