Team Patriot 1 - Héritage

Premier déployement

Le jeune couple arrêta le quad au pied de la demeure, et fonça dans l'enceinte du bâtiment. Ils se séparèrent dans les escaliers, et William couru dans sa chambre en se déshabillant. Il ouvrit l'armoire dans laquelle étaient rangées ses affaires et se changea en vitesse, avant de se rendre dans l'armurerie du sous-sol en passant par l'ascenseur dans sa chambre. Il s'équipa et contrôla son armement, avant de rejoindre les autres en salle de réunion.

<< _ Tout le monde est là, donc briefing.

Chevalier Liberté était debout, vêtu de son armure moderne, une version allégée de l'armure de plate du moyen-âge lui offrant tout à la fois protection et manœuvrabilité, son heaume à la visière non rabattue sur le crane. Il faisait apparaître des images sur l'écran géant de la salle, et William reconnut immédiatement la prison méta-humaine, surnommée la Forteresse. Un joyau de technologie, dont les cellules étaient toutes adaptées aux métas qu'elles contenaient. Du moins, dans la théorie.

_ Il y a une émeute, et possiblement une évasion massive.

_ Comment ça se fait ? C'est supposé être hyper sécurisé !

Adrien avait la voix tremblante, et William comprenait pourquoi. Autant de super vilains d'un coup, c'était inquiétant.

_ On se fout du pourquoi et du comment. Il faut y aller. Peut-être que notre seule venue les calmera.

_ Ou mettra le feu aux poudres ? Ils seront ravis d'essayer de nous botter le cul.

Erik, quant à lui, semblait anormalement calme.

_ Alors si c'est une opération suicide, qu'attendons-nous pour y aller ?

Adrien était débordant d'énergie.

_ On attend que l'ADAV soit prêt.

William pressa une touche de son téléphone avant de répondre.

_ C'est prêt. Les ADAV arrivent.

_ Les ADAV ? Qui va piloter, à part toi ? Diggs doit rester ici pour nous fournir des infos.

_ Quand on a des gadgets, il faut les utiliser à cent pour cent. J'ai configuré la commande à distance. Je serais dans l'ADAV d'assaut, et celui de transport suivra le même itinéraire que moi, pour vous déposer là où je le déciderais. En attendant, les deux engins sont en train de se poser juste devant la porte d'entrée. Donc, si je puis me permettre, le carrosse est avancé.

Étincelle sourit, tandis que Chevalier Liberté regardait Soldat la bouche grande ouverte. William sortit le premier, vite rejoint par les héros, tandis que Monsieur Diggs se mit devant les claviers reliés à l'écran géant.

William n'avait pas menti, les deux engins attendaient à l'entrée du manoir, toutes portes ouvertes. L'équipe embarqua dans l'ADAV de transport, mais avant que le jeune homme ne monte dans le cockpit de celui d'assaut, Chevalier Liberté lui jeta quelque chose.

_ Tiens, une oreillette réglée sur notre fréquence habituelle. On ne sait jamais, si tu dois quitter l'engin, il faut que tu restes joignable.

_ Merci. J'espère que je n'en aurais pas besoin. >>

Sur ce, William enfila sa cagoule camouflée puis son casque de pilotage, et s'assura que tout le monde était attaché à l'arrière et que la liaison avec le QG était opérationnelle, avant de faire décoller les deux avions. Il activa le pilotage automatique, et l'équipe se dirigea droit vers le Larzac. La Forteresse y avait été construite, au milieu de nulle part, entourée de douves plus larges que n'importe quel fleuve de France. Il fit le trajet en méditant, sans pour autant trouver la paix intérieure qu'il aimait atteindre avant le combat.

Quand, au bout d'un quart d'heure de vol, ils arrivèrent à la prison, William activa les caméras, et tous purent voir l'ampleur des dégâts. Un pan de l'enceinte, large comme un terrain de football, était effondrée, et la tour centrale était en feu. Le personnel du pénitencier s'était réfugié dans l'armurerie, mais certains étaient retenus par les prisonniers. Les transmissions fonctionnaient encore, mais les informations transmises par les assiégés n'étaient pas très joyeuses. L'Armée, plus exactement l'escadron dans lequel William travaillait, était déjà déployée, et avait ménagé une zone d'atterrissage pour la Team Patriote. Les ADAV atterrirent doucement, et leur équipage en descendit en bon ordre, accueilli par le Capitaine Durand.