Team Patriot 1 - Héritage

Entraînement intensif

<< Tu ne crois pas que tu as été un peu dur avec eux ?

_ Oui.

_ Tu comptes leur présenter des excuses ?

_ Non.

_ Pourquoi ?

_ Parce que ça leur bougera un peu le cul. Vous devez vous reprendre en main. Et moi, je dois prendre le rythme, si je veux vous l'imposer. Allez, apprends-moi tout ce que tu sais sur ces joujoux merveilleux. >> Alice entreprit de lui apprendre toute la théorie, et William assimila vite les informations. Et quand ils attaquèrent l'entretien des engins, il fit preuve d'aptitudes déconcertantes dans le domaine. Dans l'après-midi, tout fut fait. Ils allèrent dîner dans un fast food à l'effigie d'un clown, puis retournèrent au hangar. Sauf que cette fois-ci, c'est William qui conduisit la Ferrari.

À vingt et une heures, ils montèrent dans le poste de pilotage de l'ADAV de combat et enfilèrent leur casque. Alice avait expliqué à William que l'ADAV d'entrainement était équipé d'un limitateur de puissance, et il mourrait d'envie de tester un engin non limité. Il alluma les moteurs de l'appareil tandis que le toit du hangar s'ouvrait. Les réacteurs des ailes, alors dirigés vers le sol, se mirent à hurler, tandis que l'équipage prit de l'altitude. À deux cents mètres d'altitude, les réacteurs pivotèrent sur les ailes, et se mirent à l'horizontale, propulsant le jet qui franchit le mur du son quelques secondes plus tard.

Ils volèrent et virevoltèrent jusque tard dans la nuit. Alice lui apprit diverses manœuvres, William en mit d'autres au point, tirées de ses jeux vidéo. Il le fit sans musique, plus sérieux que jamais, et Alice avait du mal à le suivre. Sa vitesse d'exécution et son temps de réaction étaient bien supérieurs à celui de la jeune femme.

Au petit matin, le véhicule volant atterrit doucement dans le hangar, et son cockpit s'ouvrit. Les moteurs ralentissaient encore alors que la jeune femme sautait de l'habitacle. William coupa le contact et la rejoint à terre. Ensemble, ils firent le plein du réservoir, puis le soldat alla se saisir d'une trousse à outils. Quand Alice lui demanda ce qu'il allait faire, il répondit, laconique, que le temps de réaction des commandes était trop lent, et que le moteur n'était pas à pleine puissance. Sa compagne sourit et le laissa faire. Il y travailla toute la matinée, la clope au bec et un mug de café régulièrement ravitaillé à la main. Quand il eut refermé le dernier capot de l'engin, il se rendit à la console du hangar, et commença à taper sur le clavier, entrant dans les dossiers de configuration des engins, et modifiant tous les réglages entrés dans le réseau du QG. Et ce fut lorsqu'il eut fini que les alarmes retentirent.

_ J'ai fait une connerie ?

_ C'est l'alarme ! Il y a une attaque de méta-humains quelque part en France, et il faut agir. Il faut qu'on aille se changer ! Vite ! >>