La guerre des boutons

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Résumé : En amour comme à la guerre cela revient au même. On commence avec des armes et ça finit au corps à corps, c'est ce que Lebrac et L'Aztec découvrent...

- Laisse-les partir espèce de lâche ! S'écria Lebrac ses cheveux blonds lui fouettant le front à cause du vent. Il courait, les mains vides de toutes armes, il n'avait pas eut le temps d'en récupérer une ni même d'aller chercher les autres et emmener le plus petit de la bande qui l'avait prévenu de l'acte de la tribu adverse, n'aurait fait que l'encombrer. L'Aztec, ce lâche, avait osé attacher p'tit Gibus et grand Gibus à un arbre comme de vulgaires saucissons. Il sauta par dessus le mur en pierre, dernier rempart le séparant de la bande ennemie ainsi que de ses deux compatriotes... et sauta sur le bazané. L'Aztec comme il se faisait surnommer roula au sol, emporté par Lebrac, chacun prenait l'avantage l'un après l'autre, le blond surplombait le noir avant que ce ne soit l'inverse et les autres n'osaient intervenir de peur de blesser leur propre chef. Au final, l'Aztec prit l'avantage quelques secondes qui furent fatales au second, quelques secondes qui permirent à deux de la bande de l'italien de le tenir comme il le faut afin qu'il ne puisse s'échapper. Le plus vieux des deux, celui qui était encore libre de ses mouvements, esquissa un geste à ses compatriotes qui comprirent bien vite l'ordre qui était sous-entendu. Ainsi, le blondinet se retrouva attaché à un arbre, les deux bras encerclant le tronc et chaque poignet attaché à une branche. L'Aztec, pourtant pas plus religieux qu'un cochon n'est propre, ne put s'empêcher de penser au petit Jésus crucifié, son vis-à-vis avait fait pareil, il s'était sacrifié pour les siens et même s'il devait le détester il n'arriva qu'à l'admirer pour son courage et le soutien qu'il offrait à ses frères d'armes.

- Relâches-les. Articula le blond comme s'il contrôlait la situation. L'Aztec sourit en coin, il avait des couilles son ennemi, tout de même.

- Pourquoi je le ferais ? Tu n'es pas en position de faire régner tes règles. Lui répondit le noiraud un rictus de supériorité aux lèvres.

- Parce que je suis un meilleur parti. Sourit Lebrac, le regardant la tête légèrement penchée. Le hâlé réagit aussitôt à ce regard emplit de sous-entendus, pourtant autour d'eux, personne n'avait rien remarqué. C'est vrai que le chef ennemi était un meilleur parti que simplement deux gringalets mais son esprit sournois lui avait fait comprendre quelque chose d'autre, quelque chose qui faisait réagir son bas ventre.

- Relâchez-les et ramenez les au village. Voyant hésiter ses combattants, l'italien hâlé continua. Allez-y ! Tous ! Aussitôt les plus petits ramassèrent les épés et les bâtons et suivirent les grands dont quatre tenaient les deux amis de Lebrac par les bras.

Le blond esquissa un minime petit sourire reconnaissant à L'Aztec, il n'avait pas a lui céder et pourtant il l'avait fait... pour lui ? Attendait-il quelque chose de lui pour qu'il renvoie tout le monde ou voulait-il juste le frapper à l'abris des regards ? La confiance ne régnait pas entre eux deux et ce, depuis toujours. Ils s'étaient embarqués dans cette guerre depuis si longtemps que ni l'un ni l'autre ne savait réellement comment elle avait débuté et pourquoi ils l'a continuaient. Après tout, rien ne les poussaient à se faire la guerre si ce n'est la séparation qu'ils subissaient à l'école mais là encore, ils ne voyaient pas le rapport avec ces foutues batailles.

L'Aztec fit glisser son regard sur tout le corps de son vis-à-vis le trouvant encore trop vêtu alors que le blond se mordillait la lèvre, désireux de pouvoir bouger et d'aller s'emparer des lèvres de l'italien. 

Le jeune homme en position de force sortit alors son couteau de poche, couteau offert par son père. Et doucement, il fit passer le couteau sur la joue du prisonnier. Lebrac ne lâcha pas son regard, ne bougea pas d'un poil. Le couteau continua sa route sur le cou du blond qui pencha la tête pour lui laisser plus d'espace de jeu ou simplement moins de chance de lui trancher le cou, allez savoir. La lame s'arrêta au premier bouton et le fit sauter sans états d'âme, le deuxième suivit et bientôt la vieille chemise de Lebrac s'ouvrît sur un torse sans défaut. Le bazané fit glisser ses doigts sur le torse et, comme attiré, ses yeux suivirent le trajet de ses doigts. La respiration de l'attaché se fit plus saccadée, son ventre se contractait au passage des longs doigts, montant et descendant sur lui. Puis, le bouton de son pantalon sauta aussi et l'Aztec le fit descendre le long de ses jambes, doucement et faisant en sorte de toucher sa peau du bout des doigts, revenant chercher les yeux de son adversaire. Lebrac l'observait, de petites étincelles dans les yeux, un mélange de curiosité, d'envie et de frustration le dernier sentiment causé par ses liens qui l'empêchait de toucher l'objet de ses fantasmes comme il le touchait lui-même.

Mais Lebrac oublia bien vite sa frustration lorsque sa poitrine se leva exagérément à la descente de son boxer d'un coup de main expert. Ainsi, nu comme un ver et attaché à un arbre il ne donnait pas cher de la honte qu'il aurait si les autres revenaient. L'Aztec passa sa main le long de sa hanche, remonta en faisant frissonner Lebrac et suivit son chemin sur toute la longueur de son bras, il effleura l'intérieur de sa main et noua ses doigts aux siens. Ses lèvres elles, embrassèrent le bas de son ventre tout en se mettant à genou devant Lebrac. Langoureusement, ses baisers arrivèrent juste au-dessus du membre du blond déjà bien durci qu'il sentait pulser contre sa joue et ses baisers remontèrent sur ce dernier, Lebrac gémit alors que de petits coups de langues étaient ajoutés à cette délicieuse torture faisant naître un sourire vainqueur au noiraud. 

Il embrassa son gland avant de lécher sa longueur tout en le fixant d'un regard lascif et puis il prit son membre dans sa bouche et sous le mouvement de bassin d'un Lebrac impatient, l'eut entièrement en bouche, il commença de doux vas-et-viens qui s'accélèrent. Lebrac était au bout de l'extase, il transpirait (même en tenue d'Adam) et ses yeux mi-clos étaient remplis de plaisir mais également de la fameuse frustration d'antan qui refaisait surface, sa main serrait celle de son amant. Et puis l'Aztec empoigna son couteau à ses genoux et coupa les liens du blond. Le blond ne bougea pas, il se soutenait à l'arbre car le plaisir était tel que ses jambes flageolaient. Il fourragea son autre main dans les cheveux de l'Aztec et tirailla ses pointes. Les bruits de succion qui allait de plus en plus vite l'excita encore plus rapidement.

- Je... vais... venir. Lâcha-t-il entre deux gémissements.
L'Aztec se releva légèrement sortant le membre du blond de sa bouche mais continua ses rapides vas-et-viens de sa main valide, car son autre main était occupée par celle de son prisonnier qui serrait toujours aussi fort, il semblait tenter de souder leurs mains ensembles. Il se releva et vint nicher son visage dans le creux du cou du blond qui jouit et sa semence atterrît au sol. Les jambes du blond faillirent et le noiraud dut le soutenir ralentissant ses vas-et-vient jusqu'à l'arrêt.

Les deux jeunes hommes, chacun dans les bras de l'autre appréciaient juste le moment qu'ils partageaient sachant éperdument qu'il ne durerait pas. Et puis L'Aztec se sépara doucement du blond pour ancrer ses yeux dans les siens, Sa main remonta sur la peau nue de Lebrac jusqu'à son cou où il traça le chemin de sa mâchoire, ses doigts étaient doux, légers, comme le souffle du vent. Et ses doigts s'échouèrent sur la cicatrice qui barrait le visage de son benjamin de quelques jours. Cette cicatrice faisait autant son charme que tout le reste, c'était une partie de lui, il embrassa cette cicatrice doucement avant de descendre vers ses lèvres dont il s'empara avidement mais toujours dans la tendresse, pendant que Lebrac se rapprochait de lui en l'attirant pas les hanches. Leurs lèvres se rencontrèrent, se mouvèrent ensemble dans une valse qui s'affola jusqu'à devenir presque bestiale, c'était leur besoin, le manque de ne pas avoir toujours l'autre dans leurs bras et puis, c'est toujours comme ça qu'ils avaient procédé après tout.

En amour comme à la guerre.

1514 mots

Il faut dire que je suis très déçue de moi-même pour cette histoire-là mais il faut savoir qu'elle date de mes onze ans, âge où j'ai vu pour la première le fameux film de la guerre des boutons. Vous me direz : "Mais tu écrivais déjà des histoires de cul à cet-âge là ?!" Oui et j'ai envie d'ajouter #esprits_pervers mdr enfin bref la seule raison de la présence de cette histoire ici et afin de se donner une idée de ma progression dans le domaine de l'écriture, on voit que je m'améliore non ?! Enfin j'espère... allez bisou et à la prochaine !

L'amour n'a pas de genreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant